Plus de 10 ans après avoir quitté le Rugby Club Toulonnais, le talonneur Mickaël Ivaldi a décidé d’effectuer son grand retour sur les bords de la Rade pour y terminer sa carrière.

Le joueur de 34 ans retrouve ainsi son club formateur et compte bien finir de la meilleure des façons.

Interrogé via Midi Olympique, Mickaël Ivaldi a évoqué son retour au centre d’entraînement du RCT.

Il ne manque pas de déclarer sa flamme au RCT, son club de coeur. Extrait:

Je me suis revu vingt ans en arrière (rires). Je dois reprendre mes marques. Le club a changé, notamment les infrastructures. Pour ma présentation, j’ai eu le droit à une vidéo avec mes premières. Ça m’a fait quelque chose. Toulon, c’est mon club. J’ai tellement d’amour pour cette ville et ma région.

Je reviens à la maison, mais cela ne signifie pas que je suis en préretraite. Je ne suis pas venu prendre le soleil que je connais depuis trente-quatre ans (sourire). J’ai toujours l’âme d’un compétiteur. J’ai envie de gagner un titre avec Toulon pour se créer des souvenirs en commun avec le groupe et le public. Je suis là pour vivre des moments incroyables.

L’été dernier, il souhaitait quitter le Stade-Français pour rejoindre l’USAP, mais l’opération n’avait pas pu se faire.

Il se remémore. Extrait:

C’est fou. Je ne suis pas croyant, mais ma femme m’a toujours dit : « Tu verras, tu auras une bonne étoile et tu finiras peut-être à Toulon. » Elle a vu juste. C’est elle qui a apporté la chance.
C’est juste beau. J’étais parti pour m’émanciper, mais j’ai toujours eu dans l’idée de revenir. J’ai d’ailleurs gardé ma maison à Solliès-Ville, j’y passe tous mes étés, les fêtes de fin d’année.

Quand je suis arrivé au péage de Bandol, en voiture, je me suis dit : « Ça y est, je rentre à la maison. » C’est presque indescriptible pour des gens qui ne sont pas d’ici ! J’ai vécu dans de beaux endroits à Montpellier, Lyon ou Paris, mais… je suis simplement né ici ! Il n’y a rien de plus beau que de jouer pour Toulon, ma ville et ma région.

Il n’a qu’une hâte : performer avec le RCT. Extrait:

J’en ai discuté avec Pierre Mignoni. Il faut avoir une idée en tête : marquer l’histoire avec une nouvelle génération. L’histoire a été magnifique, mais c’était il y a dix ans dans un rugby différent. Je sais qu’on peut bien faire avec ce groupe. Ici, il y a une chose qui ne change pas : on doit être fort devant. J’ai hâte de revivre des mêlées et des mauls à Mayol. Le public aime ce rugby dur.

C’est comme ça que j’ai appris ce sport. C’est resté une ligne directrice ancrée. Tu peux perdre, mais si tu mets les ingrédients, tu finiras par en gagner ! Ça ne compte pas d’être beau à Toulon, il faut être combattant. Il faut être là tous les samedis en conquête. C’est ça qui fait bander les gens qui nous suivent.

Pour conclure, Mickaël Ivaldi n’exclut pas d’avoir un rôle de leader dans cette équipe Toulonnaise. Extrait:

Je ne vais pas forcer les choses. Après, j’ai toujours motivé les mecs par la parole ou un regard. C’est naturel. Je suis comme ça. Au RCT il faut plusieurs leaders, mais chacun dans un rôle précis : un mec qui parle à l’arbitre, l’autre qui s’occupe du neuf d’en face ou de l’ouvreur. Tout le monde doit avoir cette âme, pas seulement deux mecs.

On va chacun au combat face à un vis-à-vis, même si ça peut arriver d’être dans un jour un peu moins bien. Et dans ces cas-là, je repense à des mots comme ceux de Sheridan ou de Bakkies Botha : «Ne t’inquiète pas, je suis là. » C’est cette al-chimie qu’on va s’évertuer à trouver ensemble.