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Noël sera tombé avec quelques jours d’avance pour Toulon et le RCT. Au moment où se termine juste la phase aller du championnat, le club toulonnais vient d’enregistrer la signature de Frédéric Michalak pour une durée de trois ans. Actuellement en contrat avec les Sharks de Durban (Super Rugby), Frédéric Michalak (29 ans et 54 sélections) avait fait savoir qu’il pensait sérieusement à revenir jouer en France. Une sorte d’appel du pied au nouveau sélectionneur de l’équipe de France, Philippe Saint-André, qui de son côté n’a pas caché qu’il était prêt envisager de faire appel au demi polyvalent chez les Bleus, à condition qu’il évolue dans le championnat national.
Rupture avec Toulouse
En revenant en France, Michalak continuera à porter un maillot rouge et noir, mais ce ne sera donc pas celui du Stade Toulousain avec qui la rupture semble définitive. Le départ de Michalak pour Durban, alors que le Stade Toulousain disputait les phases finales du Top 14 la saison dernière, reste pour le joueur une blessure, comme il le confiait dans L’Equipe Mag en juin dernier. « J’aurais aimé une autre sortie de route, qu’on me témoigne un peu plus d’égards par rapport à ce que j’avais donné au club. J’étais obligé de partir car on m’avait manqué de respect ».
Adopté par l’Afrique du sud
Pourtant, Frédéric Michalak était l’enfant chéri de la ville rose. Formé au club, il explose aux yeux du grand public en 2001 en devenant champion de France et en symbolisant le renouveau du rugby français. Demi de mêlée puis ouvreur, il émerveille par ses appuis déroutants et ses prises d’initiatives uniques. En 2003, il est une des stars du Mondial australien, jusqu’à une terrible demi-finale perdue contre l’Angleterre de Jonny Wilkinson. La blessure est peut-être plus profonde qu’il n’y paraît car Michalak ne sera plus véritablement le même. A cela viennent s’ajouter des blessures qui freinent l’ascension du joueur. Au point de ne plus être le premier choix de Bernard Laporte pour le Mondial 2007. Il décide alors de tenter l’expérience internationale et s’engage auprès des Sharks de Durban pour découvrir le Super Rugby. Le Super 14 tourne court à cause d’une sévère entorse du genou en avril 2008 mais Michalak se rattrape en remportant la Currie Cup et en se faisant adopter par l’Afrique du Sud. Vient alors le retour à Toulouse, la saison suivante. Un retour compliqué où rien ne lui est pardonné. « A mon retour, j’ai eu six mois très, très difficiles. On ne m’a pas fait de cadeau. J’avais droit à des sessions vidéo individuelles pour me démontrer que j’avais perdu mon rugby. Le problème, c’est que j’ai commencé à les croire ».
Objectif 2015
La nouvelle carrière dont Michalak avait récemment avoué rêver, aura donc pour cadre Toulon et le stade Mayol, cela nous a été confirmé par le RCT. L’éternelle question de savoir s’il jouera en 9 ou en 10, n’est pas encore tranchée mais il faut bien avouer qu’une charnière Michalak-Wilkinson aurait fière allure. Le contrat de trois ans, dès que la saison de super Rugby sera terminée (soit au moment de la reprise pour les clubs de Top 14), devrait conduire le joueur jusqu’à la Coupe du monde 2015. Tous les espoirs lui sont donc permis.
l’équipe.fr
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