Interrogé dans les colonnes du Midi Olympique, le trois-quarts centre Toulonnais Maxime Mermoz est revenu sur la défaite du Rugby Club Toulonnais en finale du Top 14.

Ce-dernier explique ressentir énormément de tristesse. Extrait:

« Plus que des regrets, je ressens de la tristesse. C’est le mot. Perdre en finale est toujours douloureux mais, en plus, cette fois, il y a la manière… Comment ne pas être déçu quand on repense au scénario, à tout ce qui s’est passé lors de ce match ? Avec le carton rouge, c’était quitte ou double : soit nous allions appuyer sur l’accélérateur et prendre le large, soit le Racing allait être galvanisé et se remobiliser. Sur le coup, je me suis pourtant dit qu’il n’était pas possible que l’équipe se relâche. Mais voilà, ça s’est envenimé. Au lieu de rester disciplinés et de construire notre match intelligemment, le collectif a perdu le fil, a joué quand il ne fallait pas, a commis trop de fautes évitables… »

L’ancien joueur de Perpignan n’arrive pas à comprendre comment l’équipe a pu passer à côté de cette finale. Extrait:

« Je n’arrive toujours pas à comprendre comment nous avons pu passer à côté à ce point. Une stratégie et un plan de jeu avaient été définis avec de l’occupation notamment. J’ai été assez surpris parce qu’ils n’ont pas été mis en place sur le terrain. Quand le 9 ou le 10 mettent un jeu au pied de pression, tout le monde suit derrière, comme ça avait été le cas contre Montpellier. Cette fois, dès que le ballon était récupéré, le premier réflexe était de jouer et non d’occuper. Du coup, l’équipe s’est à chaque fois remise toute seule dans la difficulté. »

Questionné au sujet d’une éventuelle compensation de l’arbitre Mathieu Raynal suite au carton rouge donné au Racingman Maxime Machenaud, le joueur Varois estime l’avoir ressentie depuis la pelouse. Extrait:

« Beaucoup de personnes ont eu ce sentiment en tout cas. Nous avons aussi senti qu’il était plus focalisé sur nous que sur eux. C’est un fait, que ce soit conscient ou pas. Parfois, c’était un peu limite. Par exemple, je vois encore un de nos joueurs gratter un ballon, commencer à tomber et être pénalisé. Alors qu’en face, sur une action similaire, un de nos adversaires, allongé au sol, n’a pas été sanctionné. Après, c’était de notre responsabilité d’être plus précis. L’arbitrage ne peut pas tout expliquer. Ce n’est pas une excuse. »

Lors de son essai à dix minutes de la fin du match, Maxime Mermoz pensait réellement que le RCT allait prendre l’avantage. Extrait:

« À ce moment, il n’y a plus que cinq points d’écart, il reste dix minutes, les Racingmen commencent à paraître fatigués… Alors bien sûr que j’y crois. Et j’ai raison. Car après une bonne séquence, nous arrivons à cinq mètres de la ligne. Je me dis : « C’est bon là…  » En puissance, nous étions bien devant et il y avait des espaces à l’extérieur. Puis il y a un en-avant dans le ruck. Je me dis : « Quand ça ne veut pas…  » Mais il y a cette mêlée qui nous permet d’avoir une pénalité. Je sentais une énergie positive dans notre camp. J’ai cru que le vent avait tourné. Je nous voyais près à marquer. Et puis sur cette mêlée, nous sommes sifflés. C’était assez surprenant. Et voilà, c’était fini. »