Maxime Mermoz: « Au-dessus de Toulon, c’est le niveau international »

Maxime Mermoz: « Au-dessus de Toulon, c’est le niveau international »

Le vendredi 12 septembre 2014 à 11:16 par David Demri

4 Commentaires

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mayol-mermozLors d’un entretien accordé au Midi Olympique, le trois-quarts centre Toulonnais, Maxime Mermoz a évoqué divers sujets.

Ce-dernier est revenu sur son nouveau rôle au sein du RCT suite au départ à la retraite de Jonny Wilkinson. Il explique également penser toujours à l’équipe de France et évoque également son nouveau rôle de papa. Extrait:

Vous semblez avoir changé de statut en ce début de saison, avec la retraite de Jonny Wilkinson et le replacement à l’ouverture de Matt Giteau. Est-ce ainsi que vous percevez les choses ?

Pas exactement. L’an dernier, j’avais le deuxième temps de jeu de l’effectif. Il y avait pas mal de rotation et je jouais beaucoup. En revanche, en phase finale, c’est vrai qu’en termes de complémentarité, Bernard a choisi d’associer Jonny à Matt. Évidemment, c’était rageant de faire la saison et de ne pas être sur le terrain pour les phases finales. Cette saison, si Matt s’impose à l’ouverture, cela laisse une place supplémentaire au centre. C’est numérique. Mais je le répète : je suis très heureux des saisons passées et de ma place dans l’effectif. D’un point de vue personnel, il manquait juste la petite cerise sur le gâteau de fin d’année. J’espère que cette fois, il y aura les phases finales au bout… 

Votre intersaison a-t-elle été différente des autres années ?

Elle l’était obligatoirement puisque c’est la première fois, depuis sept ans, que je ne partais pas en tournée. La déception était là mais je n’ai pas voulu m’apitoyer sur mon sort. J’ai préféré regarder le positif : j’ai eu la chance d’avoir une véritable intersaison. J’ai aussi pu rester auprès de ma chérie, qui était enceinte. C’était une belle consolation de ne pas être en Australie.

Avez-vous pris de véritables vacances ?

J’ai toujours du mal à couper totalement. J’ai laissé le rugby de côté mais je fais d’autres sports. Pas de course à pied. C’est trop routinier, je n’y prends aucun plaisir. Mais j’ai joué quelques matchs de futsal, j’ai fait beaucoup de tennis sur la terre battue de Hyères. Ensuite, j’ai repris le travail en salle. Pas de musculation mais du crossfit, là encore pour casser la routine. Je suis revenu avec beaucoup de fraîcheur. 

Cette association avec Matt Giteau et Mathieu Bastareaud, qui semble se dessiner, comment la percevez-vous ?

De par son gabarit, Mathieu Bastareaud est un peu plus cantonné à un registre précis. Avec Git’(Matt Giteau), nous sommes des électrons libres. C’est aussi vrai pour Fred. On travaille en ce sens. Je suis aussi là pour décharger Matt. Le rôle de 10 est tellement délicat à appréhender, il y a tellement d’informations à prendre en une fraction de seconde… Il est toujours bien d’avoir, à côté, un trois-quarts qui peut vous soulager dans ce travail. C’est comme cela que je perçois mon rôle : un électron libre dans un cadre défini. Au service des autres, pour déplacer le jeu dans les zones faibles de l’adversaire.

Vous venez d’être papa. C’est forcément un événement dans une vie d’homme. L’est-ce aussi dans une carrière de sportif ?

Je suis comme un jeune diplômé qui n’a pas encore exercé. Cela ne fait que trois semaines, je suis en période d’apprentissage ! Mais cela déplace notre principal centre d’intérêt, le rugby, vers ce petit être. Ce bonheur. Et puis, cela remplit vraiment les derniers temps libres que j’avais. Mais c’est une force mentale en plus. Je le vis comme ça. 

Parvenez-vous à préserver vos nuits ?

Il y a bien quelques coupures dans le sommeil, mais c’est pour une belle raison. Tout le monde m’avait promis cette galère et oui, c’est vrai, c’est parfois énervant. Mais quand vous le voyez se rendormir, vous oubliez tout. La nature est bien faite. 

La liste pour la prochaine tournée d’automne va bientôt être révélée. Il ne manque plus que cela pour que vous soyez le plus heureux des hommes…

Oui… (il marque une pause) Ce n’est pas vraiment un sujet sensible mais c’est quelque chose que je ne maîtrise pas. Évidemment, quand je m’entraîne, je vise le plus haut niveau. Je suis à Toulon donc au-dessus, c’est le niveau international. J’ai toujours la flamme bleue en moi, pour porter le maillot de l’équipe de France. Mais je ne maîtrise pas tout. Je n’ai jamais été, non plus, un mec à mettre le réveil pour regarder l’annonce de la liste. Parce que ce n’est qu’une étape. Le chouette moment, c’est quand on termine le match et qu’on est satisfait. Regardez au mois de juin : il y avait bien un peu de positif mais est-ce que les mecs étaient contents ?

Vous avez regardé ces matchs en Australie ?

Je ne coupe jamais. Je veux voir où ils en sont, comment joue l’équipe. J’avais des copains sur le terrain. Mais ce sont des moments difficiles. Même pour les matchs de Toulon, je déteste être devant la télé. J’ai les mains moites. Je change de chaîne à chaque pénalité tentée. Je suis anxieux, stressé. Bien plus que quand vous êtes acteur, sur le terrain, avec l’adrénaline. Devant la télévision, on prend bien mieux conscience de l’événement.

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4 Commentaires

  1. Gilles Technique 12 septembre 2014 at 11h- Répondre

    Pour moi Mat, max et Mathieu constituent le triumvirat des lignes arrières du RCT!

    • Flow 12 septembre 2014 at 11h- Répondre

      Effectivement, à l’heure actuelle Giteau en 10 + Mermoz-Basta au centre semble bien meilleur que Fred + Giteau-Basta au centre

  2. lolo1963 12 septembre 2014 at 11h- Répondre

    Je dirais même que Toulon a un niveau international .
    UN match all black contre RCT au complet ne serait pas une rencontre gagnée d’avance

  3. loon69 12 septembre 2014 at 12h- Répondre

    Habitant en new zealand , je peux te confirmer que même les équipe de province sont au dessus du niveau du top 14… Alors de la a mettre les blacks en face…