Maxime Lucu : « Ce match restera la plus grande déception de ma carrière »
Maxime Lucu : « Ce match restera la plus grande déception de ma carrière »
Le mercredi 11 décembre 2024 à 1:00 par David Demri
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Le demi-de-mêlée de l’Union Bordeaux-Bègles, Maxime Lucu a reçu l’Oscar Sud-Ouest, ce lundi à Bordeaux.
Au cours de la cérémonie, le joueur Bordelais est revenu sur les deux matches marquant de l’UBB, la saison dernière. Extrait:
« Je le situe lors des matchs de poule de la Coupe d’Europe, la saison dernière, contre Bristol (36-17) ou les Saracens (55-15). Ce sont eux qui nous ont permis de prendre conscience qu’on était capable de faire quelque chose face à des grandes équipes. On avait produit un énorme jeu, on avait emmené la ville avec nous. Je garde en tête la fièvre qui a pris le public. On l’a vu contre Leicester (42-28), dimanche : l’Europe apporte quelque chose. Je ne sais pas s’il faut faire un rapprochement avec les années Ligue des champions de football à Bordeaux, mais le rugby a pris de l’engouement sur ces rendez-vous. »
Il évoque également le moment le plus émouvant de la saison dernière. Extrait:
« La dernière demi-finale de Top 14 face au Stade Français (22-20). À Bordeaux, devant 70 % de public bordelais… Ça a été un moment incroyable. Pour le groupe, alors qu’on perdait à ce stade de la compétition depuis quatre ans, ça a été une forme de consécration. Le Stade Français avait été premier toute la saison, on n’avait perdu deux fois contre eux en saison régulière, on n’arrivait pas à les jouer : on avait beaucoup de pression. Le dénouement, avec la transformation parisienne ratée en fin de match, ça a été « ouf ». Voir tous les sourires, l’exaltation après le match… C’était incroyable. »
Pour lui, la plus grande déception reste la finale de Top 14 perdue contre Toulouse. Extrait:
« Sans conteste la finale de Top 14 (défaite 59-3 contre Toulouse). Elle restera la plus grande déception de ma carrière. Tout mettre en œuvre pour finir de cette façon, en lâchant les armes… Ça a été difficile à accepter. Beaucoup de paramètres sont rentrés en jeu : le fait de passer par le barrage, de batailler jusqu’à la dernière seconde en demi-finale, d’avoir des joueurs comme Matthieu (Jalibert), Romain Buros ou « Big Ben » (Tameifuna) touchés. On a été submergés par une équipe préparée pour ces grands rendez-vous. Finalement, on a bien tourné la page. Gagner à Toulouse (12-16) en début de saison nous a permis de passer à autre chose. Même si notre défaite en finale restera dans les annales, on nous en parlera peut-être moins. »
Sa plus grande frustration ? Le tournoi des Six-Nations. Extrait:
« Le Six-Nations a été très difficile à vivre à titre personnel. Ça a été délicat pour l’équipe de France en début de Tournoi, mais pour moi aussi individuellement. J’ai été déclassé pendant cette compétition (Nolann Le Garrec était titulaire pour les deux derniers matchs) alors que j’étais pour la première fois numéro 1 en l’absence d’Antoine (Dupont). J’ai été pris à partie, notamment par certains supporters… C’est ce qui s’est passé autour qui a été le plus frustrant pour moi. »
Le moment dont il est le plus fier ? Avoir sorti la tête de l’eau quand il était dans une période très délicate. Extrait:
« Avoir sorti la tête de l’eau au moment où j’étais un peu en difficulté après le Tournoi. Je pense avoir réussi à montrer qui j’étais sur le terrain alors que j’aurais pu lâcher prise. Le groupe à Bordeaux m’a aidé à rebondir. Vivre des grands moments en Coupe d’Europe ou en championnat, revenir en équipe de France en novembre alors qu’on me disait fini, c’est une fierté vis-à-vis de moi-même. »
Il indique également avoir été agréablement surpris par le nouveau staff de l’UBB. Extrait:
« Le staff de l’UBB (NDLR, autour du manager Yannick Bru). Je suis arrivé après la Coupe du monde, on partait sur un nouveau cycle avec une nouvelle manière de jouer. Et désormais, je prends énormément de plaisir à jouer dans ce système. On a plein de liberté. C’est grâce à Yannick, Noel (McNamara, en charge de l’attaque), mais aussi de Thibault (Giroud, en charge de la préparation physique) : on bosse dur, mais bien. Avant, Bordeaux était une équipe qui jouait bien derrière, mais un peu gentille devant. Désormais, on est plus respecté. C’est ce que Yannick nous a apporté. »
Pour conclure, Maxime Lucu explique que son prochain objectif est de remporter un titre avec Bordeaux-Bègles. Extrait:
« Être champion de France avec l’Union Bordeaux-Bègles ! Quand on voit l’engouement autour du club, le nombre de guichets fermés, c’est quelque chose que j’ai envie de vivre. Ramener un titre, je suis à Bordeaux pour ça : c’est le rêve, l’espoir absolu. »
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en 40 ans de rugby , moi aussi l image qui ma le plus marquee c est ce combattant de Lucu en larmes pendant et apres la finale ,je n avais jamis vu ca auparavant ,( a part dany le rouge quanf on soort andre sur civiere contre beziers en 71 ), mais avec du recul , que pouvait il faire contre cette equipe de toulouse ?? … c est la plus grande equipe de club de toute l histoire du rugby !!…a mon avis , la seule equipe qui aurait pu leur tenir tete ? la generation neo zelandaise 2011 / 2015….pour les autres c est 40 pions minimum !! ..
Je pense que le RCT 2013-2014 et le RCT 2014-2015 etait encore plus fort que ce toulous là.
Après je suis peut être un peu con mais tu n’as pas le droit d’en prendre 59 en finale devant le pays entier. Toulouse a été magnifique mais UBB manque de caractère, par exemple le CO n’aurait jamais pris 59, ils auraient fait de l’anti jeu, pourrit tous les rucks, faire tout ce qu’ils pouvaient et auraient perdu de 30 mais pas lâcher comme ça. UBB a perdu bcp de crédit ce jour là.
Agréablement surpris de les voir gagner à Toulouse ça c’était une très belle réaction par contre.
Mais quand tu vois la finale du Top14 2014 où il n’y a que 3 français sur les 15 toulonnais, ça fait mal au coeur.
Sauf que le grand RCT n’a jamais fait de doublé…
Quel bon type !
L’excuse des joueurs fatigués est facile en quoi étaient ils plus fatigués que ceux du Stade ?
Quand Bordeaux est venu « écraser » le Stade 16 à 12 en début de saison, on a pas dit contre une équipe bis ?.
L’excuse n’est pas facile, elle est vraie. Pour rappel, le Stade s’était fait battre par Castres après être passé par les barrages, ils étaient pliés. Et deux joueurs majeurs de l’UBB étaient blessés. C’est peut être là une erreur de Yannick Bru de les avoir mis sur la feuille de match.
On peut dire qu’ils se sont vite et bien remis de cette finale !
Lucu a quand même une faculté de résilience hors du commun. On ne peux que l’admirer