Max Guazzini : « Perdre à la maison, c’est comme rentrer à la maison et trouver votre femme dans le lit avec un autre homme »

Max Guazzini : « Perdre à la maison, c’est comme rentrer à la maison et trouver votre femme dans le lit avec un autre homme »

Le mercredi 7 décembre 2022 à 16:22 par David Demri

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L’ancien président du Stade-Français Paris, Max Guazzini a tenu des propos forts lors d’un entretien accordé au Midi Olympique.

Ce-dernier a dans un premier temps expliqué qu’il souhaitait écrire sa propre histoire avec le club de la Capitale, d’où la confection de maillots roses.

Il ne cache d’ailleurs pas que la modification du logo du Stade-Français effectuée par Hans-Pieter Wild ne lui a pas plu. Extrait:

« On voulait écrire notre propre histoire. C’est comme pour le rose des maillots. Je trouvais ça fun.

Nous avons été très novateurs dans bien des domaines. J’ai imposé un logo aux trois éclairs, il nous identifiait. Je vois que ces éclairs ont été modifiés récemment. Ça ne m’a pas fait plaisir. Je suis un traditionaliste, j’ai des valeurs, ça n’empêche pas d’être décalé dans l’image donnée par le club. Dans la rue, à Paris ou en province je croise des gens qui me disent toujours la même chose : « Merci pour ce que vous avez fait pour le rugby. » J’en suis heureux.

J’ai pris la présidence du Stade français sans jamais avoir fait partie du sérail. Durant tout ce temps, mon club a été cinq fois champion de France. J’ai été parfois plus toléré qu’accepté, comme Mourad Boudjellal qui avec Toulon gagna trois titres européens et un Brennus. Lui et moi avons toujours été différents des autres dirigeants.

Les gens estiment que j’ai été un moteur important du professionnalisme. Pourtant, j’ai gardé la nostalgie de l’époque ou le Stade français était en Fédérale 2. On partait en train jouer en Auvergne. En général on gagnait et puis on faisait les cons dans le wagon bar. Il y a eu tant de bons moments. Il y a eu des passages difficiles, surtout à la fin. »

Dans la foulée, Max Guazzini a expliqué ce qui l’a le plus agacé lors de son expérience avec le club de la Capitale : les défaites à domicile. Extrait:

« La chose qui m’énervait le plus, c’était de perdre à domicile. Je rabâchais aux joueurs : « C’est comme rentrer à la maison et trouver votre femme dans le lit avec un autre homme. » Jean-Bouin, le Stade de France, c’était notre territoire. Il est très rarement arrivé de perdre à la maison. Le cas échéant, tellement je me sentais honteux, je restais enfermé chez moi pendant deux jours.

Le Stade français n’a perdu qu’une fois, face à Toulouse, sur les vingt matchs organisés au Stade de France. Il ne fallait pas être dans le vestiaire à la fin du match, de rage je donnais des coups de pied dans la malle des maillots. On entendait les mouches voler. Les joueurs en parlent encore. »

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