Matthis Lebel à coeur ouvert : « Je courais moins, je marquais moins, les gens se demandent ce qu’il se passe… »
Matthis Lebel à coeur ouvert : « Je courais moins, je marquais moins, les gens se demandent ce qu’il se passe… »
Le samedi 17 février 2024 à 19:55 par David Demri
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L’ailier du Stade-Toulousain, Matthis Lebel retrouve peu à peu son niveau de jeu, lui qui a connu une petite période de turbulence ces derniers mois.
Interrogé via L’équipe, ce-dernier a avoué avoir rencontré des difficultés après le doublé Top 14 / Coupe d’Europe effectué par le Stade-Toulousain.
Il tente d’expliquer les raisons de ce passage à vide. Extrait:
« Après ce doublé, le staff de Toulouse a décidé de faire évoluer notre façon de jouer, et peut-être que j’ai mis un peu plus de temps que prévu à m’adapter aux changements. Comme le jeu était moins porté sur les trois-quarts, je courais moins et je marquais moins. C’est sûrement ce qu’a retenu le grand public. C’est toujours pareil, quand tu fais une saison à 16 essais et que tu tombes à 10 les deux suivantes, ce qui n’est pourtant pas dégueulasse, les gens se demandent ce qu’il se passe. »
Dans la foulée, il affirme qu’à Toulouse, les coaches en demandent énormément aux ailiers. Extrait:
« À Toulouse, on ne demande pas seulement à un ailier de finir les coups. Il doit être aussi capable de dézoner, de travailler autour du 9, d’apporter parfois ce « plus 1 » ou ce petit décalage qui va faire la différence. Dans notre collectif, notamment en défense, l’ailier n’est pas franchement un joueur que l’on cache. Il doit être le plus complet possible. Heureusement, d’ailleurs, car dans les périodes où il marque moins, ça lui permet de se rassurer dans d’autres domaines. »
Il ne le cache pas : certains joueurs comme Juan Cruz Mallia, Ange Capuozzo ou encore Melvyn Jaminet et Thomas Ramos lui ont beaucoup apporté à Toulouse. Extrait:
« Ils m’ont aidé à avoir le réflexe de dézoner, d’aller jouer des ballons sur le côté opposé, sans que cela ne surprenne ou ne desserve l’équipe. En 15, j’avais aussi plus de ballons et plus d’espace devant moi pour jouer les duels. Même au plus près du jeu, dans nos petites cellules, c’était gratifiant d’accompagner les mouvements et d’en être parfois le décisionnaire. Le club comptait aussi sur moi pour encadrer les jeunes appelés à compenser les absences. J’ai trouvé dans cette responsabilité une nouvelle source de motivation. C’est un moment qui m’a bien plu. »
Pour conclure, Matthis Lebel exprime sa tristesse de ne pas réussir à renouer avec le XV de France. Extrait:
« C’est dur parce qu’on est des compétiteurs. Une fois que t’es proche du groupe, t’as envie de jouer. Après, être avec les Bleus, tout le monde en rêve. J’y vais donc pour prendre tout ce qu’il y a à prendre. »
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