L’ouvreur international Français Matthieu Jalibert s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique pour évoquer la préparation des Bleus pour le Mondial.

Il apprécie les séances d’entrainement avec les Bleus. Extrait:

« Le staff met en place beaucoup de séances avec ballon, ce qui nous permet de trouver rapidement des repères, de pouvoir progresser dans le jeu, sous fatigue, après des grosses séances. C’est cool d’avoir ce mélange des deux, parce qu’on reste des joueurs qui aiment toucher le ballon. Le plaisir vient quand les séances de physique sont finies (sourire).

Le premier bloc, purement physique, est quasiment passé. Maintenant, on va entrer dans la compétition, dans le vif du sujet. Je crois que tout le monde est impatient d’y arriver. Forcément, c’est dans un coin de ma tête, avec l’objectif d’intégrer la liste des 33 joueurs le 21 août. Ces matchs de préparation sont des rendez-vous importants, il faudra être performant, répondre aux exigences du staff et se montrer sous son meilleur jour. »

Il indique ne pas du tout être assuré d’avoir sa place dans le groupe final. Il se remet en questions constamment. Extrait:

« Non, je ne le prends pas du tout comme ça. À chaque fois, à chaque rassemblement, tout est remis en question. C’est en tout cas ma façon de voir les choses.

J’essaye de contrôler ce que je peux contrôler, d’être performant sur le plan physique et de faire la meilleure préparation possible. Après, le but sera de tenter d’enchaîner les matchs en répondant à ce qu’on me demande. Les choix seront faits par le staff mais, à titre personnel, je ne prends jamais les choses comme acquises. Ce serait la meilleure façon de se planter. À mes yeux, personne n’est indiscutable. »

Il précise que c’est une chance de pouvoir s’entrainer à 42 joueurs. Extrait:

« Oui, on a la chance de pouvoir travailler à 42, comme lors de chaque rassemblement. Cela permet de bien bosser, d’augmenter le niveau d’exigence, mais aussi de créer beaucoup d’émulation et de compétition aux différents postes. Cela tire tout le monde vers le haut et nous fait progresser. Je sais que ça nous aidera à être prêt le moment venu. »

Matthieu Jalibert est conscient que Romain Ntamack est actuellement le titulaire indiscutable en équipe de France. Mais il va tout donner pour essayer de le détrôner. Extrait:

« Je ne sais pas mais, au vu des derniers matchs, je pense qu’il y a un titulaire en place. Après, à chaque fois que je vais à un rassemblement, je veux donner le maximum et ne pas avoir de regret. Mon but, c’est de prendre tout ce qu’il y a à prendre. Ce n’est pas moi qui fais les choix, donc je me concentre juste à être le meilleur possible, à l’entraînement ou en match, pour répondre aux attentes du staff. On verra quelles décisions seront prises ensuite. »

Dans la foulée, il confirme avoir un jeu plutôt offensif. Extrait:

« On me met souvent dans cette case-là. Honnêtement, je préfère être dans celle-là que dans une autre. Cela me convient car c’est un de mes points forts, et je sais que c’est apprécié par le staff. Même si j’aimerais parfois qu’on me voit un peu différemment… C’est comme ça, c’est la vie et je ne me prends pas la tête. Depuis le début de ma carrière, mon profil est considéré comme offensif, il n’y a pas de raison que ça change. »

Aussi, il rappelle que le statut de finisseur n’est pas plus facile que celui de titulaire. Extrait:

« Le rugby de haut niveau se joue aujourd’hui à 23. Que l’on commence ou que l’on finisse, on a toujours un rôle important à jouer. Celui de finisseur n’est pas forcément facile puisqu’on peut entrer en jeu dans des situations totalement différentes. Si on perd, si on gagne, si on a beaucoup d’avance ou très peu… Il faut être capable de gérer cette particularité. Mais, jusque-là, cela s’est plutôt bien passé pour moi. J’espère que ça va continuer. »

Enfin, il se confie sur sa polyvalence, lui qui est également capable d’évoluer au poste d’arrière. Extrait:

« Le fait d’avoir ce jour-là un 6-2 sur le banc (six avants et deux trois-quarts, NDLR), avec seulement moi pour couvrir le poste d’arrière, a donné au staff une option pour m’y tester. Je serai toujours plus à l’aise à mon poste de prédilection, à l’ouverture. Mais je dois être capable d’entrer en cours de jeu à l’arrière. En Irlande, cela n’avait pas vraiment été concluant mais le staff apprécie les joueurs polyvalents. C’est quelque chose de positif pour moi. »