Matthias Halagahu : « Quand le club dans lequel tu rêves de jouer depuis petit te propose un contrat, tu ne réfléchis pas une seule seconde »
Matthias Halagahu : « Quand le club dans lequel tu rêves de jouer depuis petit te propose un contrat, tu ne réfléchis pas une seule seconde »
Le jeudi 26 octobre 2023 à 11:19 par David Demri
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Le jeune deuxième ligne du Rugby Club Toulonnais, Matthias Halagahu s’est confié via Var-matin.
Ce-dernier est revenu sur la signature de son premier contrat professionnel avec le RCT.
Il exprime sa grande fierté. Extrait:
Quelle joie, quelle fierté. Pas tant pour moi, mais pour ma famille, mes proches. Je rends fous mes parents depuis tout petit pour signer en pro, ils ont fait des sacrifices énormes pour m’accompagner, m’aider, m’emmener trois fois par semaine… Mon père, ma mère, mon grand-père… Ma petite sœur également. Nous sommes fusionnels, sauf que lorsqu’elle avait 11 ans, son grand frère a quitté la maison pour partir à Toulon. D’un coup, on ne se voyait plus qu’un jour par mois. Je n’avais pas le droit de ne pas réussir.
Personne ne m’en aurait voulu si je n’avais pas signé en pro, mais c’était vis-à-vis de moi-même. Je n’aurais plus pu me regarder dans une glace. Puis il y a ma famille, mais également mes entraîneurs, ou même José Suta qui m’a accueilli comme si j’étais son fils…
Pour lui, signer pro à Toulon était comme une évidence. Extrait:
Quand le club dans lequel tu rêves de jouer depuis petit te propose un contrat, tu ne réfléchis pas une seule seconde. Puis il y a un truc énorme à faire ici, avec un groupe de fou, un environnement de dingue. Et quand on va gagner deux, trois matchs d’affilée, ça va exploser. On le sait. C’est à nous de donner envie aux supporters de venir au stade. À Toulon, il ne faut pas marquer 50 points en faisant des sautées de partout, mais défendre comme des fous, s’envoyer dans les phases de combat. Il y a tout pour faire quelque chose de grand.
Il explique comment il a annoncé la nouvelle à ses parents. Extrait:
Je leur en avais parlé en juillet, mais quand j’ai signé, ils étaient à Wallis [d’où est originaire son papa] avec ma sœur. Il y a peu de réseau, alors je n’ai pas réussi à les appeler (rires). Je leur ai envoyé un message, mais c’est quand ils sont rentrés, juste après le match face à Bordeaux, qu’on a pu en parler. J’ai senti beaucoup de fierté, mais mon père m’a tout de suite dit « c’est bien, tu es pro, mais maintenant, il y a match… » Et il a raison: ça ne sert à rien d’être pro si le week-end d’après tu n’es pas bon. Il y a toujours une échéance à préparer, un match à jouer. C’est excitant.
Pour conclure, Matthias Halagahu est revenu sur les compliments qu’il a reçu de la part Alun-Wyn Jones et Eben Etzebeth. Extrait:
C’est dingue d’avoir eu le privilège de grandir à leurs côtés, mais également au quotidien avec des mecs comme Swan Rebbadj ou Brian Alainu’uese. Ils sont moins médiatisés, mais apprendre avec ces mecs… Tu n’as pas envie de les décevoir. Maintenant, s’ils disent ça le mardi, ça n’enlève pas le fait qu’il y a un match le samedi. Je l’ai davantage pris comme une responsabilité. « Ok, il y a des mecs qui connaissent bien le poste qui disent ça de moi, je ne peux pas passer à côté ». Chaque lundi, les compteurs sont remis à zéro.
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