Matt Giteau : « J’ai l’impression que l’on est tous en train de vivre un mauvais film de science-fiction »
Matt Giteau : « J’ai l’impression que l’on est tous en train de vivre un mauvais film de science-fiction »
Le samedi 4 avril 2020 à 18:48 par David Demri
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Le polyvalent trois-quarts Australien, Matt Giteau s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique pour évoquer la crise sanitaire qui frappe de nombreux pays.
Ce-dernier explique avoir quitté le Japon pour rejoindre sa famille restée en Australie. Extrait:
« J’étais seul au Japon, j’avais besoin de voir ma femme et mes deux fils. Je voulais m’assurer que tout allait bien pour eux, à Canberra. C’est une période particulière : mon épouse est enceinte de notre troisième enfant. Je ne me voyais pas la laisser seule au pays. C’était même impensable. »
Il est désormais à Canberra, en quarantaine. Extrait:
« Je suis à Canberra. J’ai dû passer les deux premières semaines en quarantaine, pour ne pas exposer ma femme et mes enfants à un possible microbe. Je ne peux pas sortir de chez moi, je ne peux pas faire les courses ou aller au parc. Le soir, je dors dans une chambre à part et la journée, je me tiens toujours à plus de deux mètres des miens. Pour le moment, je n’ai pas le moindre symptôme. Je fais même du sport tous les jours, pour rester affûté. »
Il concède qu’au Japon, il n’y avait aucune différence par rapport à la vie de tous les jours. Extrait:
« Si je n’avais pas regardé pas le journal télévisé, je n’aurais jamais cru que le Japon vivait une période de pandémie. Il n’y avait aucune différence avec la vie de tous les jours, en fait : je pouvais prendre les transports en commun, faire mon shopping… Au club, on s’entraînait aussi de la même façon, tous ensemble. Non, franchement… Il y a quinze jours, on aurait cru à Fuchu (banlieue de Tokyo, N.D.L.R.) que la vie continuait… Je n’ai pas peur, ce n’est pas le mot juste. Du moment que l’on respecte les consignes, il n’y a rien à craindre. Mais je suis stupéfait, oui. J’ai l’impression que l’on est tous en train de vivre un mauvais film de science-fiction… »
Concernant son confinement, il explique s’entretenir physiquement comme il le peut. Il s’occupe également de ses enfants. Extrait:
« J’ai acheté un grand filet que j’ai placé dans mon jardin. Je m’en sers pour travailler mes passes et mon jeu au pied. J’ai aussi installé une salle de gym dans mon garage, pour faire un peu de musculation, du rameur et du wattbike. Je reste donc occupé, positif et heureux. Je n’ai même jamais connu de journées aussi longues ! Le plus dur, ce sont les devoirs des petits, en réalité. Mes fils ont 6 et 8 ans. Et aujourd’hui, je peux clairement vous dire que les professeurs ne sont pas assez payés. On devrait leur donner des salaires de premier ministre ou de président pour faire ce qu’ils font ! (rires) »
Pour conclure, Matt Giteau estime que le confinement n’est pas vraiment respecté en Australie. Extrait:
« C’est un peu le bazar, parfois… Du coup, le gouvernement a décidé d’adopter des mesures plus drastiques pour encadrer la population. La police fait des rondes dans le quartier, des amendes seront probablement distribuées. Mais pour un peuple qui est habitué à vivre dehors, ces habitudes n’ont pas été faciles à prendre. »
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