Mathieu Smaïli raconte sa grave blessure : « J’ai touché, il y avait un trou, j’ai compris que c’était cassé »
Mathieu Smaïli raconte sa grave blessure : « J’ai touché, il y avait un trou, j’ai compris que c’était cassé »
Le vendredi 29 novembre 2024 à 0:59 par David Demri
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Auteur d’une belle prestation contre Bayonne le week-end dernier au Stade Mayol, le centre Toulonnais Mathieu Smaïli s’est confié dans les colonnes du journal Var-matin.
Ce-dernier a notamment raconté son interception qui a permis au RCT de prendre l’écart au score au cours de la seconde période de jeu.
Il avoue avoir analysé cela à la vidéo avant le match. Extrait:
Sur l’action, on est en sous-nombre. Je parle à Facundo Isa pour qu’il reste connecté avec moi. Il a fait tout l’inverse, comme d’habitude (rires). Quand il part, je me dis que foutu pour foutu, il faut que je ferme. Je me mets un peu entre deux et je vois que Joris Segonds arme sa passe. Je sentais qu’il allait la lâcher. On avait vu à la vidéo qu’avec Camille Lopez, ils faisaient toujours des longues passes pour toucher les couloirs. On pouvait monter fort pour prendre le mec avec le ballon ou essayer d’intercepter. Donc oui, c’était vu à la vidéo, mais pas forcément sur cette action (rires).
Capable d’évoluer en 12 et en 13, Mathieu Smaïli indique que sa préférence est le poste de 12. Il explique pourquoi. Extrait:
S’il fallait choisir, plutôt «12 » ou «13 »? À choisir, je préfère premier centre. C’est mon poste de formation. J’ai plus de repères. Il y a des différences subtiles entre les deux, sur des positions en défense et en attaque. En « 12 », c’est peut-être plus direct alors qu’en « 13 », tu vas un peu plus t’adapter, te connecter avec l’ailier pour monter fort ou contrôler. Mais tu as aussi le risque de toucher moins de ballons (sourire).
En fin de saison dernière, Mathieu Smaïli s’est sérieusement blessé à l’épaule.
Il explique comment cette blessure est survenue lors d’un entraînement avec le RCT. Extrait:
C’était le jeudi avant le quart de finale de La Rochelle. Sur un entraînement lambda. J’étais dans l’équipe des mecs qui ne jouaient pas. On faisait une opposition classique. L’équipe qui devait jouer était un peu en dedans. La tension monte, monte, et à un moment où on déborde, j’ai Gaël Dréan à l’extérieur. On ne se comprend pas trop et là, je vois David Ribbans débarquer en travers, à grandes enjambées. Je n’arrive pas à faire la passe et il m’a pris plein fer. Je tombe sur mon épaule, à pleine vitesse, et derrière, il s’écrase sur moi. Je me suis plié et ma clavicule a pété. Au sol, je l’ai senti immédiatement. J’ai touché, il y avait un trou. J’ai compris que c’était cassé. Je me suis surtout dit que des étés, j’en aurai d’autres. Qu’une carrière de rugby, c’est court. Sur le moment, c’est chiant mais de toute façon je n’avais pas le choix.
Il avoue s’être renfermé sur lui-même suite à cette blessure. Extrait:
J’ai plutôt tendance à me refermer. A ne pas trop communiquer sur ce que je ressens. Ce n’est pas trop dans mon tempérament. Je préfère bosser dans mon coin, prendre mon mal en patience et attendre que le positif arrive.
Il indique porter une protection depuis cette blessure. Extrait:
Oui, c’est une mousse, un peu épaisse, qui doit absorber les chocs. Il faut savoir qu’aujourd’hui, j’ai une plaque avec huit vis tout le long de la clavicule. Et la clavicule, il n’y a rien qui la protège. Ce n’est pas un muscle. Quand je plaque, ça tape directement dessus. Au début, j’avais un peu d’appréhension alors je l’ai beaucoup portée pour me protéger. Elle ne me gêne pas alors même si je n’ai plus de douleurs, je la garde.
Au début, j’en avais fait une beaucoup plus rigide et plus grosse sur mesure. Avec un podologue. Pas pour mes pieds, hein, mais pour la matière des semelles, des résines. Plein de joueurs utilisent ça. On avait travaillé sur un modèle mais ça n’allait pas du tout. Je perdais de l’amplitude et je n’étais pas à l’aise.
Il devra peut-être se faire tirer la plaque à moyen terme. Extrait:
On m’a dit que si elle me gênait, il fallait l’enlever. Pour l’instant ce n’est pas le cas mais si je l’enlève, c’est l’été prochain. Avec un mois et demi d’arrêt et de nouvelles belles vacances (sourire). Il parait que ce n’est pas bon de garder une plaque toute une vie. Je pense qu’au plus tôt je l’enlève, au mieux c’est.
Il explique ensuite sa protection qu’il porte au niveau de l’avant-bras. Extrait:
Il n’y a rien d’illégal, hein (rires). Je m’étais fait mal à l’avant-bras et j’ai porté cette protection pour la première fois contre Toulouse, l’année dernière. Je me suis bien senti avec et depuis je ne l’ai plus enlevée. Je n’ai plus mal mais je la garde (sourire).
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ouvreur avec carbo en équipe de France
Je n’ai pas compris pourquoi mignoni n’a pas insisté pour le titulariser en 10
Le joueur le plus sous côté par ses propres supporters.
C’est vrai il est vraiment sous côté mais ce besoin de protection montre qu’il a peur. Plus jeune je portais des protections aussi car j’en avais marre de plaquer sur mes bleus, ça fait mal… Mais sur la fin je les ai enlevées, j’étais plus costaud et me sentais beaucoup plus fort et franchement c’est un poids en moins sur le mental. Je pense qu’il manque de confiance en lui. C’est sans doute sa plus grande marge de progression
Pas tous , non . Certains (dont moi) étaient parmi ses premiers partisans qui reconnaissaient ses qualités et tout son talent . En ce qui me concerne je regrettais juste sa timidité apparente (mais supposée) qui l’empêchait d’éclore plus rapidement…
Mais maintenant c’est parti . Souhaitons lui le meilleur à Toulon…