Mathieu Bastareaud: « L’échec serait de ne pas sortir des poules »
Mathieu Bastareaud: « L’échec serait de ne pas sortir des poules »
Le lundi 7 septembre 2015 à 19:42 par David Demri
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A 26 ans, le surpuissant centre de l’équipe de France s’apprête à vivre sa première Coupe du monde (18 septembre 31 octobre). Entre souvenirs et ambitions, Mathieu Bastareaud se confie sur la compétition reine du rugby.
Mathieu, que représente le maillot de l’équipe de France pour vous ?
C’est un rêve de gosse. Je l’ai réalisé. C’est quelque chose de fort. Tu représentes ton pays, ta famille tes amis, c’est toujours quelque chose de particulier. Quand j’enfile le maillot, je pense à tout, mes différents clubs, comment je suis arrivé au rugby, mes entraineurs, tous ceux qui ont cru en moi. Les Bleus, c’est la récompense ultime. Petit, on les regardait à la TV. On voulait être à leur place. Quand on y est, c’est énorme.
Quel est votre souvenir le plus fort de Coupe du monde ?
Je dirais France – Nouvelle-Zélande de 1999 (victoire des Bleus en demi-finale 43-31 à Twickenham NDLR). C’était un match énorme. Je l’avais regardé avec mes amis de Créteil, mon premier club. Ça avait été un match avec un scénario incroyable. Je me souviens de l’essai de Christophe Dominici, il sort de nulle part. C’était un match historique. Les Blacks étaient largement favoris. Il y avait Jonah Lomu, Tana Umaga, Andrew Mehrtens, des joueurs de légende. C’était compliqué pour nous. On n’était pas favori. A chaque fois qu’on n’est pas favori, on réussit à faire de belles choses.
Quel joueur vous a particulièrement marqué ?
Enfant, Jonah Lomu. Il m’a vraiment donné envie de jouer au rugby. Ce qu’il dégageait sur le terrain, cette puissance, cette vitesse… C’était du jamais vu, et ça l’est toujours. C’était quelqu’un d’unique. J’ai en tête ses matches contre les Anglais. En 1995 en demi-finale, quand il marche sur l’arrière Mike Catt. Ou en 1999, il remet quasiment le même essai, il déborde, il est impossible à arrêter. C’est le joueur qui m’a marqué le plus.
Plus proche de nous, quels souvenirs gardez-vous de la Coupe du Monde 2011 ?
Le mauvais c’est ce match perdu par la France contre les Tonga en poule (14-19). Personne ne s’attendait à ce que l’on perde contre les Tonga. On arrive à sortir de la Poule, avec un peu de chance. Et après bien sûr, la finale (perdue face à la Nouvelle-Zélande 7-8). Personne ne nous attendait à ce niveau et on a bien failli être champions du monde.
Sentez-vous l’équipe de France soutenue en vue de cette Coupe du monde ?
Oui et non. Ces dernières années on n’a pas eu les résultats pour réclamer un soutien inconditionnel. Malgré tout ça, il y a quand même des supporters fidèles. C’est à nous de les convaincre de croire en nous. On sait par exemple que le premier match de compétition est très important.
« L’échec serait de ne pas sortir des poules »
Que pensez-vous de vos adversaires du groupe D ?
L’Irlande est favorite. Elle vient de remporter le Tournoi des VI Nations. L’Italie, il faut toujours se méfier. Ces dernières années, on a eu du mal avec eux. On va essayer de tirer notre épingle du jeu. Ce seront nos plus gros matches. La Roumanie et le Canada sont des Nations plus faibles par rapport aux deux autres, mais une Coupe du monde, c’est une fois tous les quatre ans. Tout le monde se transcende pour l’évènement. Il faut faire attention à tous nos adversaires.
Qu’est-ce que serait un échec pour les Bleus lors de cette édition 2015 ?
Ce serait de ne pas sortir de la poule. Il n’y a que deux places et trois équipes favorites. Au vu de la dernière Coupe du monde, l’objectif serait d’atteindre la finale.
Pourquoi la France peut-elle être sacrée ?
Bizarrement, malgré les résultats qu’on a pu avoir récemment, la Coupe du monde a toujours été une histoire particulière avec l’équipe de France. A chaque fois qu’on ne nous attend pas, qu’on nous dit plus faible qu’une autre équipe, on arrive à tirer notre épingle du jeu. Etre outsider, ça nous va bien.
Quels sont vos relations avec le sélectionneur Philippe Saint-André ?
Les échanges que l’on peut avoir avec Philippe portent sur la vie de groupe. Je ne suis pas un grand bavard. Ce que l’on me demande en premier lieu, c’est d’être performant sur le terrain et d’être positif pour que la vie de groupe aille bien. Il y a des leaders, des capitaines, ce sont eux qui gèrent davantage les relations avec Philippe.
Source: rmcsport.com
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2 Commentaires
Pour des coqs ne pas sortir des poules en effet ce serait un echec
Très bon ça!!!! 🙂