Mathieu Bastareaud : « Il faut accepter, quand tu es nul, qu’il est préférable de ne pas aller sur les réseaux sociaux »
Mathieu Bastareaud : « Il faut accepter, quand tu es nul, qu’il est préférable de ne pas aller sur les réseaux sociaux »
Le jeudi 15 juin 2023 à 12:59 par David Demri
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Le troisième ligne Mathieu Bastareaud a pris sa retraite sportive en ce mois de juin.
Le désormais ex-joueur du Rugby Club Toulonnais s’est longuement confié via Var-matin.
Ce-dernier a exprimé son attachement à Toulon et sa volonté de vivre sa vie à Toulon.
Il revient ensuite sur sa belle carrière avec le XV de la Rade et évoque son rapport avec les supporters.
A lire ci-dessous :
« Je suis né en région parisienne, mais je pense que je ferai et que je finirai ma vie à Toulon. Ma femme est d’ici, mes enfants sont nés ici… Je me sens Toulonnais. Et je me sais privilégié de tout l’amour qu’on a pu me donner depuis 2012. Alors quand tu te sens aimé quelque part, tu n’as plus envie de partir. […]
Je dirais que j’ai mis un an à m’adapter ici. Pourquoi ? Car à Paris, quand tu perds un match, personne ne te calcule. Ici, si tu perds un match… (rires). Tu vas au supermarché, à la boulangerie, on t’interpelle : « Qu’est-ce que vous avez fait hier ? » « On a perdu..:’ « Oui j’ai bien vu que vous aviez perdu » (rires). « Je suis désolé, je voulais juste acheter une baguette, et je me fais tirer les oreilles ».
Quand tu es à Toulon, il faut comprendre que tu as un public exigeant. Ici, tu signes pour le package : tu ne peux pas avoir le muguet, les trois étoiles et la plage mais ne pas accepter qu’on te chahute lors d’une défaite. Il faut accepter, quand tu es nul, qu’il est préférable de ne pas aller sur les réseaux sociaux (rires). Ça ne fait pas toujours plaisir, mais ça fait partie du job.
Alors quoi, tu boudes ? Non, tu dois vouloir montrer la semaine suivante. […]».
« Dire que je suis le chouchou de Mayol ? Ce serait mentir que de dire te contraire. J’ai toujours été pudique, mais je l’ai ressenti, notamment lors de ma blessure et de ma sortie sur civière. Ça m’a beaucoup touché. Et quand j’ai pris la décision de rejouer, c’était une évidence de faire une dernière année à Toulon. […]
Mon ultime sortie ? Beaucoup de choses défilaient dans la tête. Je pensais à mon premier match contre Biarritz, à ma blessure, à ma famille et mes amis qui étaient en tribune. Puis bon, c’est Mayol… A Toulon, on n’aime pas les tricheurs, les joueurs qui font semblant. J’ai donc pris ces applaudissements comme un remerciement, même si sur le coup, je pensais surtout à ne pas pleurer (rires). En même temps, je n’allais pas rester sur le terrain et embrasser tous les mecs, il y avait un match à terminer… Si je décidais de vivre l’instant à fond, il aurait fallu appeler la sécurité pour qu’on me sorte (rires). Mais je ne voulais pas que ce soit le match de Mathieu Bastareaud. Je ne voulais pas tirer la couverture à moi… »
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