Interrogé par Var-matin, le trois-quarts centre Toulonnais Mathieu Bastareaud a affirmé ne pas trop réalisé encore que l’équipe avait réussi à réaliser l’impossible: le doublé. Extrait:

« On ne réalise pas trop. Il n’y a pas de mots pour ces choses-là. C’est énorme. C’est dix mois de bataille qui se jouent sur 80 minutes. L’année dernire, on n’a pas été chanceux. Là, on l’est. Ça prouve qu’il y a une âme dans ce groupe. Offrir une belle sortie à Jonny, Danie et Joe, c’est énorme, voilà. Le doublé, c’est vrai qu’on en a beaucoup parlé cette année, plus que l’année dernière. On s’est mis devant nos responsabilités, on l’a fait, c’est vraiment génial ! »

Par ailleurs, l’international français ne le cache pas, le Brennus est plus fort que la Coupe d’Europe. Extrait:

« Bien sûr que c’est le plus fort. Pas parce qu’on l’a gagnée l’année dernière mais en tant que français, c’est un rêve de gosse. Je me souviens avoir regardé des finales à la télé, au Stade de France. Tu te dis que tu as envie d’y être et quand tu y es, c’est fantastique. Je me souviens qu’en 2007, le Stade-Français avait été champion de France. Moi, j’étais arrivé après et je m’interdisais de toucher le Bouclier. Moi, je ne faisais pas partie de l’équipe championne de France. Pouvoir le toucher aujourd’hui, c’est quelque chose d’énorme. »

Mathieu Bastareaud revient ensuite sur le match en lui-même. Extrait:

« C’était quand même assez tendu en début de match. C’est une finale quand même. Mais je pense que ça a été notre force cette saison. Même la semaine dernière on débute sous pression mais on est arrivé à maîtriser et à renverser la vapeur. En défense on a essayé de bien communiquer  parce que Castres, c’est du costaud. C’était quand même les champions en titre. C’est nous les challengers. On a essayé de ne pas reproduire les erreurs de l’année dernière. On savait que c’était réalisable et qu’on l’avait entre nos mains. On est arrivé assez frais aussi bien physiquement que mentalement. Ça nous a sauvés cette année, maintenant on ne peut que savourer. »

Concernant la retraite de Jonny Wilkinson, Mathieu Bastareaud avoue être affecté. Extrait:

« Forcément, ça fait quelque chose quand un camarade s’arrête, mais il a été très digne, très effacé cette semaine pour justement que sa sortie ne perturbe pas la concentration du groupe. Il n’en a jamais parlé. Ça résume le personnage. Il est très discret, il nous offre un titre de France. Je pense qu’il méritait amplement sa retraite. »

Pour conclure, il affirme souhaiter humble même dans les prochaines victoires. Extrait:

« C’est un club atypique, de part le président, Bernard, des joueurs qui viennent un peu du monde entier. Mais maintenant, je crois qu’on a gagné le respect du monde. On a réussi à faire quelque chose de très compliqué. Maintenant, je pense que même dans la victoire il faut rester humble. Je tiens d’ailleurs à féliciter les Castrais, qui ont fait eux aussi un beau parcours. »