Cet été, le Top 14 a connu une arrivée massive de joueurs anglais. Mako Vunipola (33 ans, 79 sélections) fait partie de cette prestigieuse liste. Et le pilier fait le bonheur de Vannes et du Top 14.

Pour Midi Olympique il revient sur ses premiers moments en Top 14.

Mako Vunipola justifie sa venue à Vannes, il voulait découvrir une autre vie et un autre rugby. Extrait :

J’ai évidemment passé de très nombreuses années aux Saracens mais au fond de moi, j’ai toujours voulu expérimenter quelque chose de différent. Vannes, c’était aussi l’opportunité, pour ma famille et mes enfants, de vivre une expérience nouvelle, enrichissante. Quand j’ai annoncé mon départ à Mark McCall, il a compris mes arguments et mon désir de découvrir une autre vie, un autre rugby. En y réfléchissant bien, quitter l’Angleterre fut donc au départ plus difficile pour ma famille que pour moi. Mais à partir du jour où les enfants sont allés à l’école, tout s’est accéléré. Aujourd’hui, on aime notre vie en Bretagne, dans une petite ville proche de la mer… Sur mes jours « off », on essaie d’explorer ce pays du mieux possible. Ici, chaque jour est différent et j’adore ça.

Pour lui, la grosse différence entre la premiership et le Top 14 est l’imprévisibilité du jeu français. Extrait :

Le championnat d’Angleterre est plus structuré, à mon sens. Mais chaque équipe du Top 14 possède en revanche plusieurs « game breakers » dont disposent peut-être moins les squads du championnat d’Angleterre.  En France, au cours d’un match, il ne se passe rien pendant cinq minutes et plusieurs phases de jeu. Et puis, tout à coup, un joueur prend la balle, crée quelque chose de fou et au bout, il y a un essai de quatre-vingts mètres. En Top 14, le danger vient de partout. J’y ai appris à être toujours en alerte.

Il revient ensuite sur le match contre son frère Billy. Extrait :

C’était drôle. […] C’est difficile de jouer l’un contre l’autre et sur le terrain. Je n’osais pas l’attaquer. Vous savez, un aîné souhaite juste le meilleur pour son petit frère mais ce jour-là, à Montpellier, j’ai surtout pensé à mon équipe et comment la mettre dans la meilleure position possible pour gagner.

Mako Vunipola avoue prendre du plaisir malgré la situation du club breton. Extrait :

Le deal, je le connaissais avant d’arriver. Il a fallu un peu d’ajustements mais je m’y suis fait, aujourd’hui. Nous sommes et je suis désormais un outsider sur tous les matchs. C’est un défi excitant.