Maitre Antoine Vey : « Cette plaignante prenait des médicaments qui ont pu causer ou aggraver d’éventuels hématomes »

Maitre Antoine Vey : « Cette plaignante prenait des médicaments qui ont pu causer ou aggraver d’éventuels hématomes »

Le samedi 13 juillet 2024 à 22:35 par David Demri

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L’avocat Français des deux joueurs Hugo Auradou et Oscar Jegou, à savoir Maitre Antoine Vey, s’est confié via L’équipe.

Antoine Vey a été désigné pour défendre les joueurs Tricolores, en parallèle de l’avocat Argentin Rafael Cuneo Libarona.

Antoine Vey est d’ailleurs l’avocat du président de Montpellier : Mohed Altrad.

Interrogé via L’équipe, l’avocat Antoine Vey indique que les choses vont prendre du temps désormais.

En effet, tout ne se décantera pas en 24 heures.

Il explique pourquoi. Extrait:

On est dans une procédure où les choses ne vont pas se décanter dans les 24 heures. Sauf à ce que la plaignante revienne sur ses déclarations, l’enquête sera potentiellement un peu longue. Il va falloir que la défense s’arme de patience.

Il faut s’apprêter à avoir des expertises des téléphones, des auditions de témoins, des analyses de vidéosurveillance de la discothèque et du transport entre la discothèque et l’hôtel mais aussi dans l’hôtel, du lobby au couloir de la chambre.

Dans la chronologie, telle qu’elle semble ressortir, il y a quand même des éléments favorables à une forme de relation consentie, même si cela ne veut pas dire que le rapport sexuel l’a été.

Mais apparemment, personne n’a forcé la plaignante à prendre de l’alcool et à rentrer (dans la chambre). Il va falloir que l’histoire se rééquilibre et à ce stade, la version qui est fournie est largement contestable.

Dans la foulée, il pointe du doigt certaines déclarations faites par la plaignante et par son avocate. Extrait:

Elle a fait des déclarations fracassantes mais dont certaines sont ahurissantes, puisqu’elle a distillé des informations dont on a déjà démontré qu’elles étaient inexactes (elle a certes inversé les noms des deux joueurs, mais sans rien changer au scénario décrit).

Ensuite, j’ai l’impression qu’elle cherche à placer le débat sur un autre terrain que celui des faits (Me Romano a dénoncé « l’absence d’empathie » et « sans perspective de genre » de son confrère argentin). Je pense que c’est une pente dangereuse.

C’est pour cela que j’appelle à une certaine réserve. Sur le fond, il faut rappeler que ces deux joueurs n’ont pas des personnalités qui laissent présumer qu’ils aient agressé sauvagement une victime dans le cadre décrit.

Il estime que les deux joueurs Français n’ont pas des profils d’agresseurs. Extrait:

Jusqu’à preuve du contraire, ils ont des personnalités totalement exemptes de ce type de choses. Les faits présumés auraient eu lieu dans une chambre qui a l’air peu isolée. Personne n’a entendu de choses qui auraient alerté.

Le séquençage qui a l’air d’apparaître montre, au moins, que la plaignante est arrivée jusqu’à la chambre des joueurs de son plein gré. Elle a pu échanger avec un téléphone portable avec des tiers. Tout l’enjeu sera de savoir ce qu’elle a pu dire à ce moment-là.

Elle est repartie de la chambre librement. On a des éléments qui nous laissent confiants et il y a probablement un rééquilibrage à opérer par rapport aux déclarations vues dans la presse jusqu’à présent.

Selon lui, la plaignante prenait des médicaments qui auraient pu aggraver les hématomes qui ont été constatés sur son corps. Extrait:

Cela fera partie de l’enquête. A priori, cette plaignante prenait des médicaments pour des problèmes de santé, qui ont pu causer ou aggraver d’éventuels hématomes, que je n’ai personnellement pas vus ou constatés.

Il n’y a aucun élément dont on peut tirer des conclusions à ce stade. Il y a trop de questions en suspens pour avoir des convictions tranchées dans un sens ou dans un autre.

Il explique quelle est sa priorité pour les jours à venir. Extrait:

Qu’ils puissent se défendre dans un cadre le moins coercitif possible. La procédure est en espagnol, ils auront besoin de voir leur famille et d’être soutenus dans leur défense et ce qui va se jouer, c’est qu’ils puissent être placés sous contrôle judiciaire dans un cadre qui est moins dur que celui d’une prison.

La prochaine échéance aura lieu lundi. L’objectif : obtenir un placement en résidence surveillée. Extrait:

Dans ce que je comprends, il y a aura des échanges qui auront lieu avec la justice argentine dès lundi, c’est la prochaine échéance (selon le parquet argentin, une audience prévue dans les dix jours déterminera si cette demande est acceptée).

Au regard de la médiatisation et de la nature de l’affaire, du profil des joueurs et de l’attention particulière sur le plan diplomatique, on espère que la justice argentine leur fera le crédit de les placer dans une résidence qui leur permet de communiquer et de préparer au mieux leur défense. Le consulat français est là pour s’assurer qu’ils soient bien traités et qu’il n’y ait pas de difficultés concernant leurs conditions de détention.

Il ne s’agit pas de mener un bras de fer avec la justice argentine, qu’il faut respecter. On a un avocat énergique sur place, s’il a des éléments qui rentrent (dans le dossier), je suis sûr qu’il pourra faire progresser le débat.

Dans la foulée, il indique que les familles des joueurs ne doivent pas être exposées. Extrait:

Mais on a fixé une ligne claire : on préserve les familles, les proches et les clubs. Le mieux, c’est de ne pas les exposer et les mettre en première ligne par rapport à tout ça.

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6 Commentaires

  1. Pitoumacfly 13 juillet 2024 at 23h- Répondre

    Il m’a l’air plus calme et posé cet avocat

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    • Matabiau 14 juillet 2024 at 12h- Répondre

      Vey est la même « or dur » que son partenaire de cabinet, aujourd’hui « sinistre blanc » de la justice…… A l’image de leur meilleur client, à savoir Mohed la Magouille. Le genre d’avocat qui ne servent à défendre que la plèbe mais jamais le « juste » floué et villipendé (le pauvre si vous préféré).

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  2. Flowrian 13 juillet 2024 at 23h- Répondre

    Pas mal. Un avocat nous dit que si elle a des hématomes c’est car ses médicaments font qu’elle marque facilement.

    Un autre avocat nous explique qu’Auradou n’a pas uriné sur la plaignante mais sur lui-même pendant son sommeil.

    Ils peuvent tout expliquer! Dans les médias, pas au tribunal a priori.

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  3. Narsoute 14 juillet 2024 at 09h- Répondre

    Ahah, le médecin qui s’est chargé d’ausculter la plaignante doit bien rigoler qu’un avocat français à 1000 km balance que lui n’a rien constaté sur la victime.

    Une chose est sûre, on essaie de les faire passer pour des anges, mais même s’il n’y a pas viol, des mecs qui trompent leur copine en tournée du XV de France (Jegu), sont impliqués dans la prise de cocaïne (Jegu) et urinent sur les gens une fois ivres (Auradu) ne peuvent pas être des anges tombés du ciel comme la défense en Argentine et en France essaie de nous les décrire. Ça, c’est la seule certitude qu’on a à ce point, et ce n’est pas à leur crédit.

    Ces gamins, même s’ils ne sont pas coupables, ont en tout cas de sérieux problèmes !!

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  4. Bébert83 14 juillet 2024 at 13h- Répondre

    Beaucoup de « père la moral » …..on dirait que ces  » prof de conduite irréprochable » n’ont jamais eu 20 ans…
    Tout ce que vous soulignez là… n’a aucun rapport avec les faits autrement plus graves dont on les accuse

    A tord ou à raison.
    Attendons patiemment tous les éléments matériels que l’avocat décrit
    Ils vont être fondamentaux

  5. Larrade 14 juillet 2024 at 19h- Répondre

    Autrefois les affaires judiciaires étaient secrètes jusqu’au dénouement final. Aujourd’hui le lecteur lambda est aux premières loges et suit pas à pas le déroulé. Je ne suis pas certain que cette effusion d’informations soit de nature à servir le déroulement serein d’une procédure judiciaire, et ce pour toutes les parties.