L’avocat Français d’Oscar Jegou et Hugo Auradou s’est confié via Midi Olympique après que les deux joueurs aient obtenu la détention en résidence surveillée.

Maitre Antoine Vey a savouré cette première victoire.

Il explique pourquoi la justice Argentine a accepté de placer les joueurs en détention surveillée. Extrait:

C’est compliqué à suivre à distance. Dans sa nature, cette décision signifie que la justice argentine estime que le risque de fuite des deux joueurs n’existe pas. S’ils autorisent de les laisser en maison sous surveillance, ce qu’on appelle en français le contrôle judiciaire, c’est qu’il y a un lien de confiance qui s’est établi avec les deux joueurs vis-à-vis de leur respect de la procédure. Cela veut dire qu’un dialogue s’installe, et qu’il y a des éléments suffisamment questionnant dans la défense judiciaire qu’ils exposent. La justice argentine a donc décidé de se donner du temps, sans prendre de pré-décision quant à leur culpabilité.

Selon lui, ce placement dans une résidence surveillée va permettre aux joueurs de mieux préparer leur défense. Extrait:

Le plus important, c’est qu’ils vont pouvoir préparer leur défense dans les meilleures conditions possibles. Ils vont pouvoir échanger avec leur entourage et leurs conseils, consulter des documents, échanger librement avec leurs avocats notamment. C’est une bonne nouvelle pour l’exercice de la défense. Ils ne seront pas soumis désormais à la pression qu’on peut connaître dans un univers de détention, surtout quand on est à l’étranger et dans des conditions difficiles.

Ils pourront accueillir des tiers. Extrait:

Dans le cadre de leur assignation à résidence, ils n’auront pas l’interdiction d’entrer en contact avec certains tiers identifiés.

Il précise cependant que le chemin est encore long. Extrait:

Il y a encore beaucoup de chemin à faire. Le fait de leur placement sous contrôle judiciaire ne signifie pas qu’ils sont mis hors de cause. Désormais, c’est un travail pointilleux et important qui débute quant à la collecte des éléments établissant leur innocence. Ces éléments vont donner lieu à une exploitation puis au débat. Cette collecte va continuer et sera exploitée. Des analyses vont être faites. Ensuite, tout cela sera discuté dans le cadre de l’enquête. La justice argentine verra alors plus clair dans ce dossier.

Il ne souhaite pas parler de la version des joueurs pour le moment. Extrait:

Il est trop tôt pour parler des versions. Le temps de notre réaction a été mesuré, alors que l’avocate de la plaignante s’est déjà largement exprimée dans les médias. Il était important que l’opinion publique française entende que les deux joueurs avaient des éléments à opposer. Mais nous ne sommes pas demandeurs de cette médiatisation. Nous communiquerons le moment venu, quand il s’agira de ne pas laisser prospérer des informations inexactes, mais nous ne ferons pas l’enquête dans les médias. Une seule chose, je la répète : pour le moment, rien ne permet de présager de leur culpabilité.

Pour conclure, Antoine Vey explique que sa venue en Argentine n’est pas obligatoire désormais. Extrait:

Je ne fais pas de tourisme judiciaire. Je me rendrai là-bas si ma présence y est utile. Je suis régulièrement en contact avec leurs avocats sur place. S’il est judicieux que j’y aille, je me présenterai pour fluidifier notre travail. Désormais, ils sont sous contrôle judiciaire. Dès lors, la demande de ma venue est moins pressante. Il sera professionnel de les voir à un moment, mais j’espère que mes confrères argentins établiront d’ici là des éléments optimistes en faveur de leur défense.

Je sais qu’Oscar Jegou et Hugo Auradou sont bien entourés, par leurs avocats et le personnel diplomatique français sur place. C’est aussi un signe positif, la preuve que beaucoup de gens, sans même connaître l’exactitude des faits, gardent un peu de mesure dans ce dossier et soutiennent la personnalité de ces deux joueurs. C’est positif à constater.