Le troisième ligne de Montpellier, Louis Picamoles était en larme samedi soir à l’issue de la défaite de son équipe contre le Castres Olympique en finale du Top 14.

Interrogé en conférence de presse, ce-dernier est revenu sur les raisons de l’échec Montpelliérain.

Louis Picamoles, n’avez-vous pas la sensation que Montpellier est passé à côté de sa finale du Top 14 face à Castres ?
Ce que je n’avais vraiment pas envie d’avoir ce soir (samedi), ce sont des regrets. On n’a jamais vraiment pu mettre en place ce qu’on avait envie de mettre en place. Des regrets d’être passés un peu à côté d’un match comme ça. Après, on savait très bien que ça allait être un match dur, un match compliqué face à une équipe de Castres qui, malgré tout ce qu’elle a pu dire et tout ce qu’on a pu dire, a l’habitude de ces matchs-là, beaucoup plus que Montpellier malgré ce qu’on a pu entendre. On l’a vue la différence avec une équipe qui a l’habitude de ce genre de match, qui a fait très peu d’erreurs et qui, par contre, s’est nourrie à chaque fois des nôtres. On a appris ce soir (samedi) même si on aurait aimé une issue différente. J’espère que ça nous servira mais c’est vrai qu’il y a énormément de déception, de tristesse, de regrets parce que, autant il y a des matchs qu’on perd où il n’y a rien à redire sur le niveau des équipes et tout, mais là, on a fait tellement d’erreurs que jamais on s’est donné une chance d’espérer gagner ce match.

On vous a senti assez énervé sur la pelouse. Est-ce que le statut de favori vous a pesé ?
Non parce que nous ne nous sommes pas donné le statut de favori, c’est vous. C’est Castres qui a joué cette carte à fond. Nous, on a fait abstraction de ça. Je vous l’ai dit hier (vendredi), pour avoir vécu des matchs de phases finales, les favoris, ça n’existe pas. Je ne sais pas si on peut parler de favori quand on joue une équipe qui en est à sa troisième en cinq ans. Nous, nous sommes une équipe qui jouait la deuxième dans son histoire. Il y avait peut-être de l’expérience de nôtre côté avec des joueurs expérimentés au niveau international mais le Top 14 est tellement différent de ce qu’on peut vivre au niveau international. J’étais conscient de ça, on a été conscients de ça. On savait qu’on avait aucun avantage sur Castres ce soir, que ce serait du 50-50 et que ce serait l’équipe qui ferait le moins d’erreur qui l’emporterait. Castres a fait quasiment aucune erreur, ils gagnent le match. Pour moi, la logique a été respectée.

On a vu des joueurs de votre équipe un peu méconnaissables lors de cette finale, un peu à tous les postes, comme si vous étiez un peu en-dedans, en retrait…
Je ne sais pas. En tout cas, une chose est sure, on n’a jamais réussi à mettre en place notre jeu à cause des erreurs. Ça me fait presque sourire parce que ce sont des erreurs. A partir du moment où on n’arrive pas à conserver le ballon après trois, quatre ou cinq temps de jeu parce qu’on le perd après contact, après un mauvais choix ou à cause d’un manque d’agressivité, ça devient forcément compliqué, quand on est dans le camp adverse et qu’on arrive pas à scorer également. Ce sont toutes ces petites choses qui font qu’une finale se gagne. On n’a pas été capables de le faire ce soir, c’est dommage mais, comme je l’ai dit, c’est la défaite d’un groupe, il n’y a pas à pointer du doigt qui que ce soir, c’est vraiment le groupe qui a perdu aujourd’hui.

Interview retranscrites via rugby365.fr