Louis Bielle-Biarrey sur un nuage : « je vais essayer de surfer sur la vague »
Louis Bielle-Biarrey sur un nuage : « je vais essayer de surfer sur la vague »
Le dimanche 16 mars 2025 à 12:37 par David Demri
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Rayonnant après avoir accompli un Grand Chelem individuel en inscrivant un essai à chaque match et égalé un record vieux de plus d’un siècle sur une même édition, la nouvelle étoile montante du rugby français, Louis Bielle-Biarrey, est revenue sur sa performance, son Tournoi et cette période d’euphorie qu’il traverse.
S’il peine à en expliquer les raisons, il espère simplement que cette dynamique exceptionnelle se poursuivra le plus longtemps possible.
« LBB » préfère mettre en avant le travail d’équipe plutot que ses accomplissements personnels. Extrait :
Très sereinement, on reste un sport d’équipe et je crois que sur ce Tournoi, nous avons aussi battu le record d’essais inscrits sur une seule édition. C’est quand même un petit peu normal, dans ces conditions, que les ailiers soient davantage mis en évidence… On est aussi là pour finir les coups, quand toute l’équipe a bien travaillé avant. D’autant plus que face à l’Écosse, nos avants qui ont livré un grand match encore et ce n’était pas facile pour eux.
Il avoue ne pas avoir pensé à son record lorsqu’il inscrit l’essai en deuxième mi-temps. Extrait :
J’étais surtout content parce que je sortais d’une première mi-temps assez moyenne (sourire). J’étais aussi content pour l’équipe aussi parce qu’à ce moment-là, à un de moins, on était quand même dans le dur, et cette réalisation nous a permis de prendre le large. Franchement, j’étais plus heureux pour l’équipe que pour ce record personnel, car réaliser un record personnel en perdant le Tournoi, ça aurait fait tache.
Louis Bielle-Biarrey évalue ensuite sa progression. Extrait :
C’est vrai que tout est allé très vite depuis la préparation de la coupe du Monde… J’ai eu une saison plus compliquée en 2024, peut-être un peu à l’image de l’équipe, mais c’était encore un l’apprentissage. En revanche, depuis cette saison et notamment la tournée de novembre, j’ai l’impression qu’il y a un petit peu tout qui me réussit. J’arrive à m’exprimer davantage, j’ai des meilleurs ballons, l’équipe aussi performe plus, donc c’est aussi normal qu’à l’intérieur d’un tel collectif on se sente bien. Le rugby, ça n’est pas que l’attaque. C’est aussi, pour nous les ailiers la défense et les réceptions de ballons hauts… J’ai un jeu qui est encore perfectible sur ces aspects, donc je continue de bosser là-dessus pour devenir le plus complet possible.
Il explique ensuite son jeu aérien, avec son échec en première mi-temps et sa réussite en deuxième. Extrait :
Cette première balle était très flottante, je n’arrive pas à voir la trajectoire donc je me « chie » totalement (rires). Dans la foulée, on prend un carton jaune, donc je m’en voulais un peu. Et c’est vrai que sur cette deuxième chandelle, je suis arrivé avec beaucoup plus de détermination et ça m’a réussi.
Louis Bielle-Biarrey confirme que l’équipe était stressée. Extrait :
Oui, je pense qu’on était un peu bridés, mais on est honnêtement tombés sur une superbe équipe d’Écosse qui nous a beaucoup embêtés. On a eu de l’indiscipline aussi, on prend deux cartons jaunes mais malgré tout ça on passe en tête à la mi-temps, ce qui n’était pas donné vu le scénario. Et sur la deuxième mi-temps, il y a l’apport du banc qui a été énorme et nous a permis de remettre la main sur le match.
Il veut désormais surfer sur la vague de la réussite. Extrait :
C’est un peu à l’image de ma passe au pied la semaine dernière en Irlande. Factuellement, ça n’est pas du tout bien joué, ce n’est pas du tout ce qu’il faut faire, et au final ça me sourit. Il y a des périodes comme ça, où on a tous les bons rebonds. C’est vrai que quand on a confiance, on tentera peut-être un petit peu plus, et ça crée un cercle vertueux. Parfois, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Et en ce moment, pour l’instant, j’ai la chance que ça veuille bien… Alors je vais essayer de surfer sur la vague encore un petit bout de temps, si je peux.
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