Un Mayol bouillant attend le match de samedi. Pas en raison de son adversaire agenais mais pour fêter Ma’a Nonu. Le capitaine du SUA, Lionel Mazars, est prévenu.

Ma’a Nonu se fait-il un plaisir à l’idée de hanter les nuits de Lionel Mazars ? Toujours est-il que le centre star aux 103 sélections et aux deux titres de champion du monde avec les All Blacks, qui fera ses grands débuts sous le maillot du RC Toulon ce samedi face au SU Agen dans un Mayol chaud bouillant, a déjà une histoire en commun avec le capitaine agenais. Enfin presque !

C’était à l’occasion d’un test-match Nouvelle-Zélande/France le 9 juin 2007 à Wellington. En fait les deux hommes n’avaient fait que se croiser ce jour-là puisque Lionel Mazars, qui honorait à cette occasion sa première sélection, était sorti blessé à la 25e minute (Thomas Castaignède qui jouait arrière avait glissé au centre aux côtés d’Arnaud Mignardi et Benjamin Thiery était entré à l’arrière), alors que Ma’a Nonu était, pour sa part, entré à la 68e minute.

Au final, l’Histoire a surtout retenu une défaite cinglante, 63 à 10, pour les Bleus. On ne sait pas encore si les retrouvailles seront l’occasion d’un nouveau record dans deux jours mais n’allez pas croire qu’elles perturbent plus que cela l’Agenais. «C’est chouette de pouvoir le jouer», souriait ce dernier à l’occasion du point presse de lundi à Armandie où le trois-quarts avait bien compris pourquoi il était au centre de toutes les attentions. «On va essayer de ne pas trop le regarder, sinon cela va être compliqué et plutôt se dire que c’est génial de se confronter à ce qui se fait de mieux à son poste.»

D’ailleurs, pour dédramatiser l’affrontement, le mano a mano que la presse lui promet, Lionel Mazars a tôt fait de rappeler que «cela sera pareil pour les 22 autres joueurs d’Agen. Nous serons tous opposés à ce qui se fait de mieux à nos postes respectifs.» S’il ne le fait pas cauchemarder, Nonu ne fait pas plus rêver le leader agenais. «Attention, il est énorme, quand il prend des intervalles il finit toujours les coups. Il a la puissance, la vitesse, mais personnellement je trouve un peu plus d’élégance chez Conrad Smith.»

«Une question de style»

Quand bien même le jeune ouvreur de Rieumes avait dans son adolescence un faible pour David Berty – «il avait des cannes et jouait de partout» – aujourd’hui il est plus enclin à parler d’attaquant racé «comme l’était Brian O’Driscoll». Mais n’allez surtout pas chercher une forme d’arrogance dans le discours de Lionel Mazars : «C’est plutôt une question de style parce que, du côté des résultats, quand on voit la phase finale réalisée par Nonu durant la Coupe du monde, il n’y a pas photo». Pour ce qui est du selfie, les joueurs agenais devront attendre 80 minutes.

Source: ladepeche.fr