Le pilier droit international Anglais Kyle Sinckler est arrivé au Rugby Club Toulonnais cet été en provenance de Bristol.

Ce-dernier s’apprête à découvrir le Top 14.

Interrogé via Var-matin, le joueur qui compte 69 sélections avec le XV de la Rose a évoqué ses débuts avec le RCT.

Il parle de la météo et de sa recherche de repères à Toulon. Extrait:

La météo est dure pour un Anglais. Quand je vois les degrés actuels, je me dis que même l’hiver à Toulon doit être plus chaud que l’été à Bristol (rires)! Plus sérieusement, je suis heureux d’être ici. J’ai d’ailleurs volontairement anticipé mon arrivée.

La présaison démarrait le 23 juillet, mais je suis arrivé le 1er. Pour m’installer, trouver mes repères, savoir où j’allais acheter mes légumes, ma viande. Ou mettre de l’essence, également. Et connaître la route vers le centre d’entraînement par cœur, pour perdre le moins de temps possible. Car je n’ai aucun temps à perdre.

Il déclare clairement sa flamme à Toulon en affirmant que jouer au RCT est un véritable rêve pour lui. Extrait:

Il faut bien comprendre que jouer pour Toulon était un rêve pour moi. Depuis des années. Et vous pourriez croire que je dis ça pour faire plaisir aux supporters, mais ce n’est pas le cas. Dans ma carrière, j’ai eu le privilège de jouer pour de grands clubs, que ce soit les Harlequins ou Bristol. De porter le maillot de l’Angleterre, des Lions. Mais depuis que je suis gamin, je rêve de porter ce maillot. Toulon est un club différent. À part dans mon cœur.

Il précise avoir découvert Toulon et le rugby Français lorsque Jonny Wilkinson a signé au RCT. Extrait:

Comme tout jeune, même si j’étais passionné de rugby, je ne m’intéressais finalement qu’à la Premiership et à la sélection. Je ne prenais jamais le temps de regarder le moindre match de Top 14. Et puis un jour, Jonny Wilkinson a signé à Toulon [2009]. Waouh. La claque. Alors j’ai découvert le rugby français, et je suis tombé amoureux du RCT.

Il y avait une âme particulière qui se dégageait sur le terrain. Et ensuite, il y a eu les frères Armitage, Simon Shaw et Andrew Sheridan… Alors je ne pouvais plus manquer un match du RCT. Si on ajoute des stars internationales comme mon idole Hayman, ou encore Bruno, Tillous-Borde, Basta, Giteau, Mitchell, Botha, Masoe, Suta… Je me suis pris de passion pour le RCT.

Grâce à cet intérêt pour le RCT, j’ai pu m’intéresser à la culture du rugby dans votre pays. Et j’ai découvert que vous aviez une « culture club » bien supérieure à la nôtre. Qui me fait penser à celle des Anglais en foot. Vous aimez votre équipe plus que tout au monde. Le rugby, ce n’est pas un sujet que vous prenez à la légère. Et c’est d’autant plus vrai à Toulon. Alors dès mon plus jeune âge, je me suis promis de découvrir, un jour, le rugby français. Et ça ne pouvait être sous un autre maillot que celui du RCT.

Il indique ne pas avoir pu refuser la proposition de Toulon, lui qui voulait tant jouer pour le RCT. Extrait:

Je n’ai jamais prospecté en France avant cette saison. Donc je n’ai jamais eu la moindre opportunité. Mais cette fois, j’étais à l’écoute, prêt, et quand j’ai reçu un coup de fil de mon agent pour me dire que j’intéressais Toulon, c’était difficile de refuser. Venir jouer sous ce beau maillot, dans le meilleur championnat du monde… et c’est d’autant plus vrai pour les piliers! Que ce soit les potentiels champions ou les équipes de milieu de tableau, tous les clubs ont des piliers de niveau international. Je voulais venir me tester face à ce qui se fait de mieux. Ce sera l’occasion de savoir où j’en suis.

Pour conclure, Kyle Sinckler indique avoir refusé des contrats énormes pour signer à Toulon. Extrait:

Oui, et certaines avec des contrats énormes. Mais mon cœur était déjà à Toulon. L’argent est important, mais mon amour pour le rugby est bien supérieur. Donc je n’ai pas hésité. Le jour où Pierre Mignoni m’a appelé, tout était réglé dans ma tête.