L’essai de Burban juste avant la mi-temps a fait mal aux Toulonnais
L’essai de Burban juste avant la mi-temps a fait mal aux Toulonnais
Le samedi 6 juin 2015 à 18:42 par David Demri
9 Commentaires
Publicité
Au terme d’un match haché, le Stade français a déboussolé les vétérans toulonnais, visiblement arrivés au bout de leur histoire.
Après trois années d’une domination sans grand partage, Toulon n’est plus Toulon et la performance des jeunes Parisiens est de celles qui doivent bluffer les joueurs des Saracens, de Clermont et de Castres, incapables de trouver la solution lors des quatre finales remportés par les Varois au plus fort de leur domination.
L’exploit du Stade Français est d’autant plus remarquable que les Parisiens sortaient d’un match à haute émotion face au Racing- Métro en barrages (38-15) et qu’ils ne disposaient pas de la haute expérience ou de l’homogénéité d’effectif qui ont fait la force du RCT depuis trois saisons.
Et pourtant, cette demi-finale, dont on attendait tant, ne laissera de souvenir qu’aux jeunes braves qui eurent le mérite de la faire basculer dans leur escarcelle juste avant la mi-temps et de la sauvegarder avec bravoure et sang-froid durant les quarante minutes qui suivirent. Il fut même si crispé, si haché, si maladroit ce juvénile triomphe que les seuls supporters à entretenir l’ambiance furent ceux de Bordeaux-Bègles venus là en touristes et de l’ASM, toujours fidèles et enthousiastes et qui se faisaient la voix pour la demi-finale de cette après-midi (lire page 10).
Ce manque de ferveur est aussi décevant pour Carl Hayman, Bakkies Botha et Ali Williams, de beaux guerriers qui poussaient là leurs dernières charges, que pour le pack de Paris, formidable en mêlée fermée comme dans le jeu. La faute en revient un peu à Monsieur Raynal qui ne sut pas mettre de l’ordre en mêlée fermée, un peu à la décevante performance des attaquants toulonnais franc hement empotés toute la deuxième mi-temps et, aussi, à ce sens du désordre que les jeunes princes de Paris savent semer dans les rangs adverses grâce à la férocité de leur défense et leur goût du contre.
BURBAN, D’UNE FOULÉE DE JEUNE PERCHERON LIBÉRÉ
Il faut souligner aussi la performance de la formidable première ligne du Stade Français qui permit d’asseoir la victoire parisienne en deuxième période, via l’efficacité d’un Morne Steyn, parfait gestionnaire de l’enthousiasme de ses petits camarades.
Mais le sort du match était scellé depuis la mi-temps, depuis cet essai de Burban inscrit à la minute même où Toulon, en finale de Coupe d’Europe, avait lui aussi assommé Clermont. C’est que, déjà, la première mi-temps en dépit de deux essais et de trente points au compteur avait été particulièrement décousue et du genre sporadique.
Il faut dire qu’entre les mêlées à refaire, les trop nombreuses pénalités concédées par les deux camps et une nervosité qui avait étrangement atteint les vieux briscards toulonnais après avoir d’abord logiquement touché la bleusaille parisienne, la friture n’avait pas manqué sur le secteur. Si bien que passé le moment d’émotion intense qui avait accompagné Chris Masoe, les yeux baignés de larmes à l’heure du « trombinoscope » de Canal + et la crête peroxydée en hommage à son ami Jerry Collins, mort le matin même sur la route (lire page 12), le match n’avait pas réussi à faire monter les passions.
Il y avait eu, bien sûr, deux essais flamboyants, le premier de Toulon sur une merveille de chip au pied à suivre déposé dans les mains de Mitchell par Hernandez, derrière une tonitruante percussion de Masoe, qui avait laissé le pauvre Dupuy enfoncé dans le gazon. Le deuxième sur un large balayage de terrain parisien conclu, derrière une longue sautée de Slimani, par une chistera lumineuse de Parisse pour Lakafia.
Mais, d’une chorégraphie kitchissime des hôtesses d’accueil du ballon doré siglé Top 14, déguisées en mouches vertes jusqu’au geste dérisoire de monsieur Raynal dessinant dans l’air le signe dit de « l’écran plat coin carré » synonyme d’arbitrage-vidéo sous un écran du stade désespérément noir, en passant par les embarras des trams qui tardaient à remplir les travées mal garnies d’un stade d’une blancheur d’hôpital et une sonorisation d’église de campagne, tout sentait l’à-peu près et la peinture fraîche.
Un peu comme la cadence de cette mi-temps où Toulon, à force d’hésiter entre deux jeux, s’était laissé prendre par le goût du désordre du Stade Français au point de concéder, peu avant le retour au stand où Bernard Laporte, déjà, fumait par les oreilles, un essai sur lequel Burban s’était servi derrière le ruck pour aller marquer d’une foulée de jeune percheron libéré. Le plus dur était fait.
Source: lequipe.fr
Publicité
9 Commentaires
moi c’est la passe en avant juste avant cet essai qui m’a fait mal!
Cette essai ma immédiatement fait pensé a l’essai de Kockott après ça c’était plié.
cette année là, comme celle-ci, on était déjà titrés Champions d’Europe… l’année d’après, on sait tous ce qu’il s’est passé!!! croisons les doigts pour que ce scénario se reproduise.
Sauf que là faut reconstruire un groupe,faut refaire un esprit d’équipe avec des joueurs venu de tout horizon,c’est pas chose facile sans parler de l’après Bernie
Je pense en souhaitant me tromper que nous allons traverser des moments difficiles.
Les transferts annoncés s’annonce sur le papier dément mais moi tant que les mecs n’auront pas montré que mentalement c’est des Toulonnais les noms ronflants je m’en moque.
:yes: pas simple tout ça
Notre pus grand compétiteur est Mourad… là il a les boules – normal, malgré que l’on soit sacré 3xChampions d’Europe! L’année prochaine on sera là, et on fera encore plus mal.
Ce qui nous fait mal c’est le décès de Collins avec ce bébé qui est ( d ‘ailleurs pas trop de nouvelles )entre la vie et la mort .
Nos joueurs qui ont pris un coup sur la tète .
Plus un RAYNAL plus qu’incompétent n’a rien vu certes nous étions en dessous rien à dire ils avaient faim nous pas assez vicieux
Bon GO TOULON cétou
la fille de Jerry (Alya) serait sauvée selon le procureur… on en sera plus lundi mais il y a de fortes chances qu’elle garde de lourdes séquelles. Pensons à elle ami(e)s supporters.
Le tournant du match pour ma part….surtout que sur la situation si guirado la lâche au lieu de repiqué interieure si une situation de 4 contre 2 qui se dessiné