Les vérités piquantes de Yann Roubert sur la baisse des salaires : « Le rugby français n’est pas une exception »
Les vérités piquantes de Yann Roubert sur la baisse des salaires : « Le rugby français n’est pas une exception »
Le jeudi 30 avril 2020 à 12:51 par David Demri
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Le président du LOU Rugby, Yann Roubert s’est confié lors d’un entretien accordé au journal L’équipe pour y évoquer les baisses de salaires qui vont prochainement intervenir en Top 14.
Ce-dernier explique que cette baisse de salaire est nécessaire et qu’il ne faut pas se voiler la face. Extrait:
« Chacun sait que les conséquences financières seront lourdes pour les clubs et que ça engendrera des efforts et des sacrifices pour tous. Je m’en suis ouvert vis-à-vis des joueurs et encore un peu plus auprès des représentants. C’est important de ne pas se voiler la face. »
Le président du LOU Rugby précise que cette baisse de salaire pourrait aller jusqu’à 40% afin de permettre aux clubs de se relever, sans quoi les joueurs pourraient ne plus toucher aucun salaire en cas de dépôt de bilan. Extrait:
« Les joueurs sont réceptifs. Mais nous n’avons pas encore parlé de chiffres. Le plus important pour eux est de savoir ce qui n’arrivera plus sur leur compte à la fin du mois. J’ai conscience que ce sera une étape difficile. Mais il faut aussi avoir bien conscience que les efforts à réaliser seront conséquents. On parle de 20 %, 30 %, 40 %… Les clubs sont en danger. Il ne faudra pas comparer ce pourcentage au 100 % du salaire initial, mais au 0 % qui est risqué si les clubs ne peuvent pas s’en sortir. »
Pour conclure, Yann Roubert précise que les clubs ne pourront rien imposer aux joueurs. Cependant, il rajoute que le rugby Français n’est pas une exception et devra accepter une baisse des salaires comme ce qui s’est déjà fait à l’étranger. Extrait:
« On ne pourra rien imposer aux joueurs, mais si on ne trouve pas de solution, il y a un risque que ça ne reparte pas. C’est pour cette raison qu’il faut en parler sans tabou. Regardez ce qu’ont fait les Australiens (- 60 %), les Néo-Zélandais (gel de 50 % des salaires), les Écossais (10 % à 25 % sur cinq mois) ou les Gallois (moins 25 % sur trois mois). Il n’y a pas de raison que les sacrifices soient moindres en France. Le rugby français n’est pas une exception. »
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3 Commentaires
23 matchs disputés sur 32 minimum (26 de top 14 + 6 européens) soit 72% de la saison effectuée.
Sur les 2 derniers salaires de l’année, les joueurs devraient être payés le minimum syndical (smic ?), c’est aussi simple que ça.
Ils auraient donc perçus environ 10/12ème de leur salaire annuel soit 83% de leur salaire annuel donc plus au prorata des matchs joués.
Si l’ont ne fait pas ça de toute façon les clubs vont crever ou les années post covid serrer fortement la vis et se contenter de 25 contrats pro (vs 35) et compléter par quelques espoirs. Donc y aura un paquet de joueurs pro au chômage.
Il y a quelques années, JMFL avait été payé au salaire minimum il me semble, soit 42 000 euros annuels. donc 3 500 euros par mois, voilà ce qui semble être le salaire minimum que seuls 10 à 15% sur ce blog doivent gagner au minimum.
Si un club (comme le notre) est à 12 millions d’euros de salaires joueurs par an soit 2 millions sur 2 mois, il économiserait sur 35 contrats pro 1,755 millions d’euros sur les 2 derniers mois, c’est toujours bon à prendre.
Provale a un rôle majeur à jouer. Négocier et accepter une baisse de salaire, progressive comme certains l’ont déjà expliqué, en échange de zéro chômeur pour cette saison.
Les joueurs avec un contrat feraient preuve d’une belle solidarité envers leurs ex ou futurs collègues. Dans certains cas avec leurs collègues actuels tout court. Tout en préservant la santé financière ou la survie de leurs clubs employeurs comme le dit très clairement ce président.
Le Rugby tel que je conçois y serait gagnant.