Le technicien Français Vincent Etcheto a été écarté du club de Montpellier cet été, tout comme Patrice Collazo et Christian Labit.

Et pour cause, le président de Montpellier, Mohed Altrad a décidé de bâtir un staff 100% Montpelliérain.

Interrogé via Actu Rugby, Vincent Etcheto a évoqué sa rude expérience avec le club de Montpellier.

Il regrette la brutalité avec laquelle il a été éjecté du club, tout comme Patrice Collazo et Christian Labit. Extrait:

« La brutalité avec laquelle Patrice Collazo, Christian Labit et moi-même avons été sortis, ça ne donne pas envie de repartir de suite, ou avec des inconnus. Certes, c’est un métier, mais le rugby est une passion pour moi, j’y mets de l’affect, et quand en retour tu n’as rien, c’est décevant. C’est une claque de plus.

J’ai une grosse faculté à passer à autre chose. Je ne suis pas rancunier. J’ai dit ce que j’avais à dire en partant, parce que j’ai trouvé que ce n’était pas correct. Nous avons fait le boulot avec Patrice et Christian. Patrice, on lui a fait croire qu’il allait manager le club, et finalement il a appris par téléphone le lendemain du match de barrage qu’il n’était pas gardé.

Cela doit faire partie du monde pro… C’est décevant sur le moment, mais finalement on ne s’attend pas à autre chose. Si nous avons été pris à Montpellier, c’est que ça n’allait pas avant nous. Et ça n’allait pas encore avant. Il y a toujours eu des problèmes. Je souhaite bonne chance au nouveau staff. »

Dans la foulée, il ne manque pas de s’en prendre directement aux joueurs Montpelliérain. Extrait:

« La déception, c’est que je n’ai pas pu aller au bout de mes convictions. Patrice m’a laissé beaucoup de place pour m’exprimer, mais je suis tombé sur un groupe traumatisé, frileux, pas forcément enthousiaste par rapport au jeu que l’on voulait faire. Ce groupe s’est cherché beaucoup d’excuses, et il n’assumait pas grand-chose. Il s’est sauvé, mais c’est quasiment un miracle : si on perd le match contre Grenoble, c’est pareil. Je ne peux pas dire que c’est là où j’ai pris le plus de plaisir rugbystiquement et humainement. »

Pour conclure, Vincent Etcheto confirme ne plus jamais avoir eu d’échange avec Bernard Laporte, depuis l’annonce de son départ. Extrait:

« Bernard m’a annoncé par téléphone que je n’étais pas conservé, et depuis pas de nouvelles. Après, je crois que c’est aussi sa qualité à Bernard : il sait où il va, il a des rapports étroits avec le président Mohed Altrad. Il m’a peut-être fait venir pour ce que j’ai fait, car on ne se connaissait pas. Mais je ne me faisais pas d’illusions, tout comme Christian et Patrice : nous étions sur le marché à ce moment-là, nous étions connus avec un peu d’expérience et il s’est servi de nous de manière « gagnant-gagnant ». »