Les vérités piquantes de Vincent Etcheto sur son départ de Bayonne
Les vérités piquantes de Vincent Etcheto sur son départ de Bayonne
Le mardi 30 juillet 2019 à 18:25 par David Demri
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Le technicien Vincent Etcheto n’a pas été conservé par les dirigeants de l’Aviron Bayonnais à l’issue de la saison dernière.
Lors d’un long entretien accordé au Midi Olympique, celui-ci a dévoilé la vérité au sujet de son départ du club Basque.
Ce-dernier explique notamment payer son franc-parler. Lui, il n’hésite pas à dire ce qu’il pense quitte à froisser. Extrait:
« Je paye mon franc-parler et de ne pas être trop con si je puis dire. Tu t’exprimes à peu près bien, tu n’as pas un gros bide ? Ça fait chier les gens. En France, on préfère Poulidor à Ginola. Poulidor est un grand champion mais je préfère Ginola. Il a la classe et il réussit. Je ne me compare pas mais je n’idolâtre pas le besogneux. Je le respecte mais j’admire Messi et Cristiano Ronaldo, pas Didier Deschamps. Bravo pour son palmarès, ce qu’il a fait est extraordinaire. Mais je n’ai jamais eu un poster de lui dans ma chambre. »
Il l’affirme clairement : il n’est pas lèche-cul contrairement à certains. Il explique pourquoi la situation a dégénéré à Bayonne. Extrait:
« Faux cul ou lèche-cul, c’est un métier. Il faut savoir faire des concessions, parfois, pour aller au bout de son contrat. C’est ce que j’ai fait à Bayonne cette année. Je savais que ce serait difficile en passant du statut de manager, où j’avais plutôt bien travaillé et amené un état d’esprit – ce que personne ne pourra m’enlever – à celui d’adjoint. Mais on m’a reproché d’être trop sorti, d’être trop proche des joueurs. Toujours les mêmes conneries. Je ne suis pas un alcoolique. Je fais 1,80 m et 80 kg depuis mes 20 ans. Quand je fais la fête, je la fais, mais je ne bois pas un verre de vin de la semaine, ni mon pastis le soir. Je ne fume pas, j’ai une hygiène de vie correcte mais on m’a jugé dessus. En début de saison, à Bayonne, j’ai entendu : « On va travailler. Depuis quatre ans, ça branle rien. » Ça fait chier. »
Il précise que ces critiques provenaient de la nouvelle gouvernance. Il pointe notamment du doigt le président Bayonnais. Extrait:
« Des gens qui sont arrivés, de la nouvelle gouvernance et du nouveau staff. Ça manquait d’intelligence, de finesse. Je le faisais remarquer et on répondait : « Je n’ai jamais dit ça. » Mais dans chaque article, je lisais : « On va remettre l’Aviron à flot, le sortir de la merde » Philippe Tayeb (président de Bayonne) n’a rien sorti de nulle part. On l’a posé là et il va y rester jusqu’à ce qu’on le reprenne. Il doit le comprendre. Je me suis retrouvé dans ce contexte et je me suis dit : « t’as un bon salaire, tu le prends et tu continues avec les joueurs, ceux avec qui tu te plais. » Je ne pouvais pas aller au bout de mes idées, la frustration venait de là. Mais les discussions avec Yannick Bru ont toujours été très correctes. Il n’a pas voulu que je reste mais je ne serais de toute façon pas resté. À un moment, tu ne peux pas aller contrenature. Faire un bout de chemin avec quelqu’un sans se croiser, sans se taper dessus et en se frôlant, c’est possible un certain temps. On a composé mais nos routes devaient se séparer. »
Il concède avoir eu le cafard, parfois, en se rendant aux entraînements. Extrait:
« Ce n’est pas ma meilleure année de rugby. Gamin, en rentrant du match le dimanche, je regardais Stade 2 puis Benny Hill, à 20 h 30. À la fin de Benny Hill, c’était la déprime : « Merde, il y a école demain. » Ce cafard, je l’avais cette saison avant d’aller à l’entraînement, alors que c’est ma passion. Après l’entretien du début de saison avec le président, je savais que c‘était ma dernière année. Je n’avais aucun cadeau à faire, je n’allais pas partir en disant : « Je laisse tout. » Il faut être gentil mais pas con. On dit que les gens passent, que l’institution reste. C’est vrai. Mais tu as envie de vivre ou non avec les gens à l’intérieur. Je ne voulais pas vivre avec ceux-là. »
Pour conclure, il explique apprécier toujours autant l’Aviron Bayonnais, mais pas certains dirigeants. Extrait:
« Depuis quelques années, les gens à la tête de l’Aviron ne sont pas du cru. Je parle d’éducation au rugby. Chacun amène sa pierre à l’édifice, il faut de tout. Mais il y a un état d’esprit à respecter dans la façon de communiquer, les comportements, la rivalité avec Aldigé (président de Biarritz). Le chambrer pour un derby, ça m’amuse mais en venir aux mains de président à président (référence à l’empoignade entre Tayeb et Aldigé, en marge des demi-finales de Top 14 à Bordeaux, N.D.L.R.), c’est du sport de caniveau, pas de haut niveau. Peut-être que je suis démodé. Ou nostalgique. Mais ce que je vois ne me plaît plus. J’en sors sans amertume, ni regret. Par contre, j’ai le droit de dire ce que je veux. J’aime l’Aviron, ce stade, ses supporters casse-couilles, généreux, un peu barjots, mais cet Aviron-là n’est pas ma famille. Je ne m’y reconnais pas. »
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ce type est G e n i a l , ca fait plaisir le parler vrai , y en a marre du politiquement correct et du rien entre les jambes ! …bravo mon gars !
Bravo Vincent Etcheto. Vos avez conservé vos vraies valeurs
Le résultat de fin de saison de Bayonne donne raison à son Président mais le jeu de chiotte qu’ils ont proposé donne raison à Etcheto.
Bof, on chante la même chanson dans pas mal de clubs de fédérale ou de Pro D2. Les relations entre Présidents et Entraîneurs relégués au banc de touche ou virés sont les mêmes: « De toutes façons je serai parti » suivi de « Car les vrais valeurs rugbystiques sont bafouées ». On le sait: Avant qu’il parte: c’est un âne et une fois viré: C’est le meilleur, on ne comprend pas….
IL faut se rendre a l’évidence, comme dans un grand groupe; Le nouveau président arrive avec son staff et l’ancien doit faire place nette, c’est comme ça il faut l’admettre.
Il a un melon phénoménal quand même !
Il balance sur tous les entraineurs, dur ses présidents et c’est lui le meilleur etc…
pas les chevilles enflées le mec.
P… ça taille. Au moins Etcheto dit les choses et j’aime bien sa sensibilité.
deux remontées en Top 14 et un titre de champion de Pro D2 c’est quand même pas de la gnognotte. Et le franc parlé qu’il pratique ne gêne que ceux qui sont concernés ou qui le jalousent. Merci pour ce qu’il a fait pour l’Aviron et bon vent vers de nouveaux challenges M. Etcheto.
Veuillez m’excuser du terme !.. Mais dites moi , c’est des *montgolfières* qu’il a dans le caleçon , notre *brave Vincent* !.. Il est énorme , ce Gars !.. Et cependant , il en faudrait plus de tels personnages pour parfois faire ressortir certaines grandes vérités au grand jour de ce qui se passe dans notre sois disant *Monde de passion* , qu’une fois avoir lu de tes écrits , qu’elle s’en effriterait plus que rapidement . Faut il tout de même l’aimer encore un peu , ce *Rugby* pour parvenir encore à le suivre régulièrement !.. Je vous le dis moi !..
Son égo n’arrive pas à l’orteil du président Laporta