Les vérités de Victor Matthias-Haddad sur ses commotions cérébrales à répétition : Il dit tout !

Les vérités de Victor Matthias-Haddad sur ses commotions cérébrales à répétition : Il dit tout !

Le vendredi 13 septembre 2024 à 10:24 par David Demri

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Le troisième ligne du Stade Rochelais, Victor Matthias-Haddad a déjà été victime de nombreuses commotions cérébrales à seulement 23 ans.

Le Rochelais sait que ces blessures à répétition pourraient le contraindre à arrêter sa carrière plus tôt que prévu.

Alors forcément, il a décidé de travailler pour éviter de plaquer avec la tête engagée du mauvais côté, principale raison de ses commotions cérébrales.

Interrogé via Midi Olympique, ce-dernier indique ne s’être jamais économisé sur un terrain pour prouver à tout le monde qu’il avait les qualités nécessaires pour être titulaire. Extrait:

« Je voulais prouver à mes pairs que j’avais la légitimité d’être sur le terrain, peut-être parce que je ne me sentais pas légitime. Il y a beaucoup d’envie et d’engagement quand tu cherches toujours à prouver, à vouloir montrer que tu mérites sur le terrain malgré le fait que tu es peut-être moins préparé que les autres.

Ce surplus d’énergie et d’envie de prouver m’a parfois causé du tort par rapport à un manque de lucidité sur certaines actions, qui a fait que je me suis blessé. Notamment avec des commotions. »

Il explique ce qu’il a rectifié et pourquoi sa méthode de plaquage n’était pas la bonne. Extrait:

« Je savais plaquer, pas de soucis. Le problème, c’était plus la vitesse avec laquelle j’effectuais mon geste. Normalement, on sprinte, on ralentit puis on sprinte de nouveau. J’étais parfois en retard, ou du moins j’avais l’impression de l’être, et je sprintais pour vouloir fermer l’action ou parce que je voyais un surnombre. Ce qui m’empêchait de bien caler mes appuis, mon épaule, etc. Chose dont j’avais conscience dans des situations où je ne me mettais pas le feu dans la tête. Tout ça partait de mon interprétation du scénario de l’action. Je me disais : « c’est risqué, là, on peut se faire brécher » ou « je me sens juste, il faut que je n’accélère » alors que non, pas forcément…

J’ai pu prendre conscience de ces faits grâce à un travail d’analyse vidéo avec les coachs et un travail sur moi, avec mes proches. Il n’y a pas vraiment de soucis avec la technique de plaquage. Je peux plaquer deux cents fois par match, euh pardon par semaine (rires), ce n’est pas un problème. C’était un travail d’interprétation mentale. »

En ce début de saison, le Rochelais se sent très bien. Il explique pourquoi. Extrait:

« Personnellement, cela faisait trois ans que je n’avais pas fait de vraie préparation entière. Ça m’a fait un bien fou de bien me préparer. Je le ressens physiquement et mentalement, ça me donne plus de confiance, plus de sérénité quant à mon corps.

Il y a aussi la dimension maturité que mes erreurs des saisons passées m’ont offerte : on n’est pas invincibles, on est des joueurs de rugby mais on est des humains. On ne peut pas ne pas faire de prépa et être à 100 % le week-end. Ça n’existe pas, même si la fougue de la jeunesse est présente (rires), il faut savoir respecter le chemin, le plan. »

Il affirme ne plus vouloir effectuer les mêmes erreurs que par le passé. Extrait:

« Le problème, c’est qu’on est dans un milieu où l’on veut toujours jouer tout le temps, être disponible même si on ne l’est pas forcément. On se ment à nous-mêmes, c’est ce qui cause cette immaturité qui fait que tu te blesses derrière. J’ai fait des erreurs, je les ai reproduites, ça m’a causé plus de mal que de bien.

J’ai l’impression qu’on essaie d’écouter la sensation des joueurs, de les freiner, de faire en sorte qu’ils se sentent mieux dans leur tête et dans leurs crampons. » 

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