Les vérités de Patrice Collazo sur son licenciement : « Je sais ce qui a été fait dans mon dos ! »
Les vérités de Patrice Collazo sur son licenciement : « Je sais ce qui a été fait dans mon dos ! »
Le vendredi 29 décembre 2023 à 16:51 par David Demri
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Lors d’un long entretien accordé à Midi Olympique, le manager de Montpellier, Patrice Collazo est revenu sur son licenciement de Brive et son rapide rebond du côté du MHR.
Il ne s’attendait vraiment pas à rebondir si rapidement avec Montpellier. Extrait:
Je n’aime pas trop le mot « viré », il est dur pour un métier déjà si dur. Effectivement, je suis resté moins d’une semaine sans emploi et je ne pensais pas cela possible. Ça s’est passé très vite avec cet appel de Bernard Laporte, je ne m’y attendais vraiment pas. Je n’étais pas parti pour ça. Je pensais aller visiter des clubs à droite à gauche, à l’étranger comme je l’avais fait pour la première coupure, après mon départ de Toulon.
En plus, c’est vrai, j’avais été un peu cinglant avec Bernard Laporte dans le passé. C’était le 24 décembre 2017, il était président de la FFR et il m’avait parlé de l’équipe de France… J’avais trop de respect pour le staff en place et pour Guy Novès, qui allait se voir écarté (de ses fonctions de sélectionneur) quelques jours plus tard… Et j’étais bien implanté à La Rochelle, j’avais donc été un peu sec. Lui aussi, d’ailleurs. On en est resté là.
Il forme le staff du MHR aux côtés de Vincent Etcheto et Christian Labit. Il réagit. Extrait:
J’ai joué avec les deux, à Bordeaux-Bègles pour l’un et à Toulouse pour l’autre. Dans un staff, je crois à un assemblage de différentes qualités. Sinon, ça ne peut pas marcher. Il faut un équilibre, c’est comme ça qu’on arrivera à créer une dynamique dans le staff puis dans l’équipe. S’il n’y a que des « Collazo », ce sera compliqué pour les joueurs. Mais les rôles sont bien définis : Bernard est directeur du rugby, je suis manager sportif, Etcheto est responsable d’attaque, Labit du jeu d’avants. La particularité, c’est que les deux derniers ont déjà été managers, à Carcassonne et Angoulême. Ils connaissent les contraintes, la dureté du poste.
Quand Bernard m’a demandé de travailler avec eux, je me suis posé des questions. Il m’a demandé de les appeler. J’ai fait une fiche de poste pour chacun, je leur ai téléphoné et c’était parti. Ça s’est passé en moins de 48 heures, plus près des 24 heures d’ailleurs. À situation exceptionnelle, solutions exceptionnelles. Le samedi, j’étais à un endroit pour dire au revoir aux joueurs de Brive ; le lundi, j’étais devant les joueurs de Montpellier, aux côtés d’un nouveau staff. Ce staff, je l’ai rencontré dix minutes auparavant.
Dans la foulée, Patrice Collazo donne quelques détails sur son licenciement par les dirigeants Brivistes. Extrait:
Notre métier peut réserver des moments très durs. À Brive, je ne suis pas parti à cause des joueurs. Je sais que j’avais leur adhésion, ce qui représente 35 personnes tout de même. Je m’étais régalé avec eux et avec le staff. Ils m’ont donné envie d’entraîner différemment.
J’ai été confronté à des problématiques que je n’avais pas connues ailleurs. Il y avait le traumatisme de la descente, il faut le temps que l’équipe et le reste du club se mettent en configuration Pro D2. La remise en cause doit venir de tout le monde.
Est-ce que je vise le directeur général Xavier Ric ? Résumer mon départ à une personne, ce serait lui donner trop d’importance… Les joueurs allaient dans un sens, et je ne pouvais pas admettre qu’on « pétarde » le sportif par intérêt personnel. Ils doivent passer après ceux du club. Je peux comprendre qu’il faille préparer la saison prochaine. On ne peut pas appeler le plan B alors que le plan A est toujours en place et en plus, en le dénigrant. Je sais ce qui a été fait dans mon dos. Tout se sait, dans le petit monde du rugby.
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