Les vérités de Laurent Marti sur le départ de Christophe Urios : « On s’est expliqué à deux reprises ! »

Les vérités de Laurent Marti sur le départ de Christophe Urios : « On s’est expliqué à deux reprises ! »

Le mardi 10 janvier 2023 à 22:31 par David Demri

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Lors d’un entretien exclusif accordé au journal Sud-Ouest, le président de l’Union Bordeaux-Bègles, Laurent Marti a évoqué le départ de Christophe Urios, licencié en raison des mauvais résultats de l’équipe.

Ce-dernier avoue s’être expliqué à deux reprises avec Christophe Urios, aux mois d’octobre et de novembre dernier. Extrait:

« Quand on se sépare d’un manager, il n’y a pas toujours de rebonds immédiats. Il y a un grand engagement de la part des joueurs. Et dieu merci, ça s’est bien enclenché.

Il y a les choses dont je peux parler et que tout le monde peut constater, et il y a d’autres choses que je n’ai pas envie de dévoiler publiquement car on rentre plus dans le reproche personnel. On s’est expliqué avec Christophe à deux reprises, avant le match à Clermont (22 octobre) et après le match à Pau (6 novembre). On s’est dit des choses. Forcément, j’avais des griefs contre lui, on s’en est expliqué. Mais l’élément déclencheur, c’est l’accumulation des mauvais résultats. Sur la phase retour de la saison dernière, on finit à la 10e ou 11e place. La demi-finale est l’arbre qui cache la forêt. Puis on repart pour une nouvelle saison et au bout de 9 journées, on est encore 11e. Et puis, c’est un secret de polichinelle, la relation entre Christophe et le groupe s’était tendue depuis la fin de saison dernière. »

Dans la foulée, il est revenu sur le coup de gueule de Christophe Urios en fin de saison dernière, lorsqu’il se met à dos Matthieu Jalibert et Cameron Woki. Extrait:

« Pour moi, ce coup de gueule est maladroit mais n’est pas si grave que ça. À ce moment-là, c’est plus la goutte d’eau qui fait déborder le vase dans sa relation avec les joueurs plutôt qu’un crime de lèse-majesté. C’est l’accumulation, liée à l’absence de résultats, qui a fait que la situation s’est dégradée. »

Aussi, Laurent Marti tient à répondre à ceux qui estiment qu’il a cédé à la pression du vestiaire en se séparant de Christophe Urios. Extrait:

« On vit dans un monde où tout le monde commente tout, bien souvent sans avoir tous les tenants et aboutissants. J’ai licencié Vincent Etcheto (coach des arrières de 2009 à 2015) qui était un bon copain, et qui est en train de le redevenir d’ailleurs. C’était un bon technicien, adoré des joueurs. Ces derniers m’en ont voulu. J’ai licencié Rory Teague (manager en 2018) sans avoir parlé avec le groupe. Donc à travers ces deux exemples, je prouve que c’est entièrement faux. »

Sur le plan financier, Laurent Marti confirme que Christophe Urios coûtait cher. Il estime avoir prolongé trop rapidement son technicien. Extrait:

« Financièrement, oui (rires). Est-ce que cette prolongation est arrivée trop vite ? Peut-être. Les explications sont certainement multiples. Il y a encore une part de mystère dans tout ça. Comment ça a pu se dégrader à cette allure ? C’est surprenant. On connaissait les qualités et les défauts de chacun, mais pour autant, ça fonctionnait avant. Avec du recul, en effet, j’aurais attendu pour cette prolongation et je pense que lui aussi. Au moins, là, on est sur la même longueur d’onde. »

Pour conclure, Laurent Marti refuse de dire qu’il était en guerre perpétuelle avec Christophe Urios. Extrait:

« Il n’y avait pas une osmose sur tout mais je crois qu’il y avait un respect mutuel. On avait tous les deux la conviction qu’on pouvait faire un truc sympa. Et ça a failli arriver, c’est passé tout près. On aurait pu avoir une meilleure relation, j’ai peut-être aussi ma part de tort car je sais que Christophe a besoin de beaucoup d’indépendance. Je lui ai donné les clés du sportif, j’ai dit oui à tout… Peut-être trop. Sans doute qu’il n’y a pas eu assez de confrontations. »

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