Les vérités de Didier Codorniou sur sa décision de faire face à Florian Grill : « Florian Grill parle beaucoup… »
Les vérités de Didier Codorniou sur sa décision de faire face à Florian Grill : « Florian Grill parle beaucoup… »
Le jeudi 12 septembre 2024 à 18:24 par David Demri
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Le candidat à la présidence de la Fédération Française de Rugby, Didier Codorniou s’est confié auprès de L’équipe, ce jeudi.
Ce-dernier a notamment expliqué sa décision de se présenter à la présidence de la FFR.
Il affirme en avoir marre de voir le rugby être abîmé par les affaires. Extrait:
J’ai joué au rugby de 8 ans à 36 ans et je n’ai jamais coupé mes relations avec ce sport. J’ai 66 ans, j’ai toujours travaillé depuis mes 18 ans, ma vie est faite. Mais là j’avais vraiment envie de rendre au rugby ce qu’il m’a donné. Je n’ai pas besoin de la lumière. J’ai le sentiment que le rugby est abîmé par les affaires. Il y a eu celles de Bernard Laporte, celles de cet été. C’est peut-être le moment où je peux utiliser ma notoriété, mon image, mes connaissances et mes réseaux pour rendre le rugby un peu meilleur.
Il dément formellement être téléguidé par Bernard Laporte comme veulent bien le dire certains. Extrait:
Ils ont laissé entendre ça, mais pas du tout. Je ne suis pas instrumentalisé, je suis un homme libre. Je connais Laporte, mais je n’ai jamais travaillé avec lui. Je suis beaucoup plus proche d’anciens internationaux comme Jo Maso, Serge Blanco ou Jean-Claude Skrela. Tout n’est pas mauvais dans le bilan de Laporte. Pour les affaires, je laisse la justice se prononcer. Mais ce qui m’importe c’est de sortir de ces guerres fratricides pour apporter un autre regard.
Je discute avec tous les acteurs du rugby sans avoir d’ennemis. Je constitue mon équipe avec des gens engagés comme Guilhem Guirado, quelqu’un d’authentique qui a montré son sens des responsabilités. Je serais stupide de ne pas prendre les soutiens des présidents qui avaient soutenu Laporte comme de ceux qui avaient soutenu Florian Grill, d’ailleurs, comme Pierre-Yves Revol. Le président de Castres, qui avait soutenu Grill, a basculé avec moi par exemple.
Dans la foulée, il ne manque pas de critiquer le bilan de Florian Grill. Extrait:
On ne peut pas dire qu’il soit très positif. Malheureusement, il y a eu toutes les affaires qui ont entaché l’image du rugby, ce n’est pas moi qui le dis, mais 70 % des Français selon un sondage récent. Quand je vois les états généraux qui ont suivi, cela manque de transparence. Ce n’était que de la communication et le monde des amateurs a été totalement oublié. Florian Grill parle beaucoup de transparence et il en manque sur beaucoup de sujets : les finances, l’éthique, et d’autres…
Le pouvoir doit être partagé. Il a un pouvoir très vertical, moi je suis sur une conception beaucoup plus horizontale, le partage et l’écoute. En termes de traitement des dossiers de l’été, on peut dire que le président actuel de la Fédération n’a pas été à la hauteur.
Florian Grill lui a récemment proposé un débat télévisé. Didier Codorniou lui répond. Extrait:
Je n’ai pas eu ce contact avec Florian. Ce qui m’importe c’est d’être au coeur du rugby, de rencontrer les présidents, de leur parler de notre programme et d’arriver à les convaincre, car je veux gagner et bien gagner.
Je ne sais pas en quoi peut consister un débat. On n’est pas dans une campagne américaine. Le rugby, ce sont les fondamentaux, comme lors des rencontres dans les quartiers.
Il exprime ensuite sa vive inquiétude sur la situation du rugby Français. Extrait:
Plus je me plonge dans le rugby amateur, plus je vois qu’il est en pleine dégringolade. Il y a de moins en moins d’équipes qui jouent au rugby à XV. Il n’y a plus de terrains. Les équipes sont obligées de faire 20 ou 30 km pour s’entraîner. Si on veut faire venir 20 000 jeunes, ce qui est notre programme, il faut que les infrastructures soient remises aux normes et rénovées.
La Fédération doit faire des démarches nouvelles, aller voir l’État, l’agence nationale du sport, les collectivités, les régions qui ont des capacités d’investissements sur des infrastructures et gèrent des fonds européens. Ce sont entre 400 et 500 équipements qui doivent être remis aux normes.
Il concède que lever 120 millions d’euros est un risque. Extrait:
Soit il y a une écoute et des moyens, soit il n’y en a pas et, effectivement, ce sera un échec. Mais j’ose espérer qu’il y en aura, j’en ai déjà parlé à des ministres et anciens ministres. Même un ancien Premier ministre, Jean Castex, avec qui je suis ami et qui porte un regard bienveillant sur notre campagne.
En revanche, il ne se dit pas inquiet concernant les finances de la FFR. Extrait:
Non. J’ai demandé le grand livre pour avoir une analyse plus fine sur les grands équilibres. La FFR a 50 M€ de fonds propres, de la trésorerie, estimée à 68 M€. Elle a des acquis, notamment sur les valeurs immobilières, qui représentent 110 M€ (2). Après, effectivement, entre le GIP et le GIE, c’est là où il y a un déficit structurel. Mais on ne peut pas dire que la FFR est en faillite.
Ce discours est très dangereux pour les partenaires. Certains sont en train de partir, notamment des historiques, comme GMF. La fragilité les a peut-être incités à s’en aller. Comment voulez-vous que les nouveaux, des gros partenaires avec une robustesse financière, viennent à la FFR quand on tient un discours où tout va mal ?
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1 Commentaire
Il est beau lui … sa ville où il est maire est remplie de corruption !