Lors d’un long entretien accordé au magazine L’équipe, la fille de Daniel Herrero, Fanny s’est confié au sujet de son père, un joueur et un entraîneur emblématique du Rugby Club Toulonnais.

Celle-ci s’est notamment rappelé lorsque son père avait terriblement secoué ses joueurs lors d’une réunion de crise, dans le salon de leur domicile. Extrait:

« J’adorais voir mon père parler avec ses joueurs, je suis énormément allée à Mayol. On les voyait avant le match, on les attendait à la sortie du vestiaire après. Et il organisait des trucs chez nous. Je me souviens notamment d’une réunion de crise très marquante où mon père a terriblement secoué ses joueurs, devant moi, mon frère, ma mère, dans notre salon ! Je devais avoir 11 ans, je voyais arriver cette bande de mecs, tous sublimes, hyper grands, hyper gaillards, hyper vigoureux, j’étais en admiration totale devant eux, et devant mon père, parce qu’il était le chef de cette bande, et là, il leur a tenu un discours tellement violent… »

Lorsque Daniel Herrero est devenu entraîneur, le quotidien de la famille Herrero a totalement changé. Extrait:

« On voyageait beaucoup, on faisait du camping sauvage, mes parents étaient naturistes, on était très libres, très nature. À partir du moment où il est devenu entraîneur, ça a muté. Quand il prépare les entraînements, il ne faut surtout pas lui parler, quand il passe des coups de fil, il ne faut surtout pas faire de bruit. Et puis «attention, c’est samedi», «attention, c’est dimanche», «attention, c’est lundi», tous les jours, il y a un truc lié au rugby qui devient plus important que tout. »

Elle est totalement fan de son père. Extrait:

« Mon père, c’est un grand entraîneur. Il a tout, la vista, la compréhension, la technique, un sens humain très fort, il est très généreux mais ferme. Et puis ça a donné des résultats très vite (après ses débuts comme entraîneur en 1983, il atteint la finale du Championnat de France avec le RCT en 1985, puis est sacré champion deux ans plus tard). En 1987, j’allais à l’école peinturlurée en rouge. Tous les gamins du collège, tous mes profs savaient qui j’étais, c’était comme si j’étais un peu championne de France ! »

Pour conclure, Fanny Herrero explique que son père est le Jonny Hallyday de Toulon. Extrait:

« Mon père est devenu connu. Il l’était déjà un peu à Toulon, mais, soudain, ça a pris une ampleur… J’avais l’impression qu’il ne m’appartenait plus du tout. Je sais ce que c’est que d’être « fille de ». À un échelon local, hein, c’est pas Johnny Hallyday, enfin, c’est Johnny Hallyday à Toulon ! C’est beau et pénible ! Mais ce qui est merveilleux quand on devient vraiment bon dans quelque chose, c’est que ça ouvre la porte vers d’autres domaines. »