L’ancien international Français Mathieu Bastareaud a rédigé un édito pour le quotidien régional Var-matin.

Ce-dernier félicite notamment les Bleus pour leur victoire remportée contre les All-Blacks, vendredi dernier au Stade de France.

Il évoque également le match à venir contre l’Uruguay, programmé ce jeudi soir à Lille.

Enfin, il ne manque pas de féliciter Anthony Jelonch pour son retour à la compétition, lui qui a gagné son pari après sa grave blessure contractée à un genou.

A lire ci-dessous :

« Comment, déjà, ne pas revenir sur cette ouverture de la Coupe du monde ? La victoire, ce que les Bleus ont proposé, l’ambiance, c’était extraordinaire !

Maintenant, l’Uruguay. Doit-on craindre une forme de décompression ? Je ne crois pas que ces Bleus aient le temps de cogiter. Ils ne sont pas là pour ça. Puis d’ailleurs, je ne crois pas que ça les intéresse. Ils savoureront dans deux mois, s’ils sont champions du monde. Mais pour l’heure, ils sont en mission, n’ont pas de temps à perdre avec l’autosatisfaction. Puis en alignant une équipe très différente du premier match, Fabien Galthié s’est assuré de compter sur des morts de faim. Les mecs voudront réussir leur entrée, se montrer… sans pour autant avoir l’espoir de renverser la hiérarchie. C’est ça, la magie de ce groupe.

Le staff n’a jamais fait de secret concernant le rôle de chacun, ce qui a évité les frustrations. Fabien a toujours été honnête et en récolte les fruits aujourd’hui : les mecs jouent, non pas pour leur intérêt, mais pour continuer de rêver tous ensemble… Et vous pouvez être sûr que, même si sur le papier, l’adversaire peut paraître moins prestigieux, aucun Bleu ne voudra se montrer en relançant depuis le parking. Pas d’excès d’individualisme, mais un cadre que les mecs respectent rigoureusement.

Ces Bleus n’ont pas de doute, sont méthodiques et sont craints.

Enfin, ce match ne peut pas être un match comme les autres, car il sera marqué par le retour d’Anthony Jelonch. C’était inespéré, et on peut lui tirer un grand coup de chapeau. Bravo. Beaucoup l’ont pris pour un fou quand il a dit qu’il jouerait cette Coupe du monde, mais aujourd’hui il est sur le terrain. Et capitaine. Ça atteste du respect que lui accordent le staff et le groupe. S’être accroché, malgré la souffrance… ce sera un exemple pour l’ensemble de ses coéquipiers. Quand ils auront mal, sur la pelouse, ils sauront toujours vers qui se tourner… »