Les Toulonnais ont fait exploser les Clermontois grâce à leur puissance physique
Les Toulonnais ont fait exploser les Clermontois grâce à leur puissance physique
Le mercredi 6 mai 2015 à 16:12 par David Demri
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Certains observateurs, et non des moindres, pronostiquaient avant la rencontre des Toulonnais rincés, auxquels les Auvergnats devaient imposer leur dimension physique supérieure. La vérité ? C’est que sur la pelouse de Twickenham, c’est exactement à l’inverse qu’il nous fut donné d’insister.
Et le pire ? C’est que les Clermontois nous ont donné, durant la première demi-heure, comme l’impression d’avoir parfaitement conscience de leur infériorité et de fuir comme la peste le bras de fer, en déviant toutes leurs touches (y compris lorsque ces derniers choisissaient, à la 5e minute, une pénaltouche dans les 22 mètres toulonnais débouchant sur un drop trop hâtivement botté par Camille Lopez) et en abusant d’un jeu au pied de pression qui, s’il plaçait les Toulonnais en difficulté, ne faisait que les conforter dans leurs certitudes. « En début de rencontre, les Clermontois nous ont imposé énormément de pression à la retombée de leurs coups de pied mais ne nous défiaient jamais ballon en main, analysait le talonneur du RCT Guilhem Guirado. Or, dans les impacts, nous nous sentions dominateurs. »
LE BAROMÈTRE DES PASSES APRÈS CONTACT
Les preuves ? On peut les retrouver, pêle-mêle, dans ces chocs à répétition qui poussèrent par deux fois le Canadien Jamie Cudmore, puis Sébastien Vahaamahina, vers la sortie, dans ces percussions de Chris Masoe laissant à plusieurs reprises Benjamin Kayser les fesses dans le gazon, dans ces cartons monumentaux de Drew Mitchell sur Fritz Lee ou Jonathan Davies, et surtout dans le fait que les porteurs de balles privilégiés de Clermont, à savoir Nalaga, Lee et Debaty, ne parvinrent jamais à gagner le moindre mètre balle en main…
« C’est le rugby, souriait Chris Masoe. Certains de leurs joueurs ont souffert de quelques chocs. Bien sûr que nous avions ciblé certains joueurs susceptibles de les faire avancer, mais on ne peut pas dire non plus que tout était maîtrisé… La preuve, c’est que lorsque Cudmore est sorti pour la première fois, c’est à cause d’une incompréhension. Cudmore a pris ma hanche alors qu’il croyait plaquer Guilhem Guirado… Mais c’est vrai que, globalement, nous avons forcé Clermont à attaquer en reculant. »
Tout le contraire des Toulonnais qui, outre le fait d’avancer sur les impacts, parvenaient à éviter les passages par le sol et à jouer après contact. À treize reprises en effet, les Toulonnais sont parvenus à jouer des passes après contact, contre seulement trois pour les Clermontois dominés dans le combat de la ligne d’avantage…
DEUX ESSAIS SYMPTOMATIQUES
Or, ce baromètre n’est en aucun cas anodin. Le premier essai de Mathieu Bastareaud fut la plus parfaite illustration de ce constat, puisque l’on vit sur l’action Guilhem Guirado, Juanne Smith et Ali Williams tous ressortir le ballon après contact. Du pain bénit pour accélérer le mouvement et trouver un surnombre en bout de ligne, quand bien même Bastareaud choisit de superbement l’ignorer pour s’enfoncer en force dans l’en-but auvergnat…
Digne dans la défaite, Franck Azéma ne pouvait que partager le constat. « À partir de la 20e minute, confirmait le manager clermontois, les Toulonnais ont pris le dessus dans la dimension physique, nous ne sommes revenus dans la partie que trop tard, aux alentours de la 60e. »
Ce minutage correspondant au coaching qui permit enfin à l’ASMCA de reprendre le dessus en conquête directe et de récupérer, ainsi que le signalait le capitaine auvergnat Damien Chouly, « les munitions en touche et en mêlée qui ont manqué lorsque les Varois imposaient leur jeu ». Le climax de la domination physique des Varois se trouvant en outre atteint à dix minutes du coup de sifflet final, lorsque Drew Mitchell remporta pas moins de cinq duels consécutifs pour effacer, à lui seul, un tiers de la phalange auvergnate et inscrire l’essai de la victoire des siens…
Source: Midi Olympique
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Quelques beaux tampons en effet de la part de nos guerriers ! Physiquement, il n’y avait pas photo