Le demi-de-mêlée de Montpellier, Cobus Reinach s’est confié via L’équipe.

Ce-dernier a évoqué le début de saison catastrophique effectué par le MHR.

Il tente d’expliquer l’échec de son équipe. Extrait:

Tous les matches sont difficiles dans ce Championnat. Parfois tu prends des bons départs, parfois non. Il faut qu’on se batte ensemble. Quand tu perds, chacun peut partir se fâcher dans son coin. Non, on doit être une équipe. Ne baissons pas la tête et fonçons vers la prochaine bataille.

Peu importe le staff, c’est d’abord à nous, les joueurs, de nous remettre en question, de bien travailler cette semaine et de gagner contre Oyonnax.

Il est ensuite revenu sur la Coupe du monde qu’il a joué et remporté avec l’Afrique du Sud. Extrait:

Il y a quatre ans, il y avait beaucoup d’espoirs placés en nous. « On espère que vous allez le faire », entendait-on. Cette année, c’était plutôt : « Vous devez le faire. » Il y avait beaucoup de pression, quand on y pense. C’est toujours plus dur de confirmer. C’est pour ça que c’est encore plus appréciable.

Selon lui, le XV de France était le grand favori. Extrait:

Elle était favorite. Quand on voyait l’engouement, la pression se faisait ressentir. Mais ça ne nous a pas perturbés. Surtout, on se doutait qu’on allait affronter la France si on voulait aller jusqu’au bout. On s’était préparés à ce moment.

Il est ensuite revenu sur la folle montée de Cheslin Kolbe, lors de la tentative de transformation de Thomas Ramos. Extrait:

On cherche toujours des moyens de faire basculer un match. Chaque geste peut compter. Mettre la pression sur les buteurs en est un. Cheslin, il montait à chaque fois sur les transformations adverses. Il échouait à deux ou trois mètres, Il perdait de l’énergie mais c’était une manière de montrer son sens du sacrifice. J’ai aussi essayé de monter mais j’étais trop loin. J’ai sprinté juste pour les caméras (rires).

Dans la foulée, il avoue avoir été surpris par les nombreuses polémiques arbitrales. Extrait:

Oui. Il y a 31 acteurs sur le terrain, tout le monde est sous pression. C’est impossible qu’un des acteurs ressorte du match sans faire une erreur. On est tous humains. J’ai dit après le match que les arbitres avaient été bons face à la pression. Ce qui m’a valu de nombreux messages…

Il a ensuite parlé des terribles messages de menace qu’il a reçu. Exstrait:

Le premier message me concernait directement, me disant de ne pas revenir à Montpellier, sinon je me ferais tuer. Ensuite, ça commence à concerner ma famille. Des gens, derrière leurs claviers, qui peuvent s’en prendre à votre famille… Ce n’est pas elle qui prend des décisions sur le terrain ou joue contre votre équipe, donc, clairement, ça dépasse les limites.

Des gens qui vous insultent, ça arrive. Ceux qui disent que votre fils doit mourir… Je ne veux pas rester là-dessus car les Français ont été incroyables. Ce harcèlement en ligne, qui concerne une minorité, doit rester en dehors de ce jeu. Ces gens qui m’ont dit de ne pas revenir à Montpellier, que j’allais mourir, que j’étais un tricheur, que je devais aller au contrôle antidopage, ce que j’ai fait d’ailleurs après ce match (sourire)…

Il l’affirme : sa femme voulait rentrer en Afrique du Sud. Extrait:

En me réveillant le lendemain matin. Des dizaines de messages. On avait un agent de sécurité avec nous, un responsable média aussi, je leur ai montrés. Ma femme voulait rentrer à la maison (en Afrique du Sud), elle voulait vraiment rentrer. Comment je gère ça ? La sécurité a bien fait son boulot.

J’ai déposé plainte pour que la police puisse vérifier l’identité du gars (le plus virulent) et être sûr qu’il n’habite pas par ici (à Montpellier). Ce gars… Je ne sais rien de plus sur lui, si ce n’est qu’il n’habite pas près d’ici.