L’ancien trois-quarts du Rugby Club Toulonnais, Matt Giteau s’est confié lors de l’émission « Avant-match » présentée par Christian Califano, sur YouTube.

En introduction, le joueur Australien a souhaité s’excuser pour son français approximatif, lui qui ne parle plus français depuis désormais 4 ans et son départ du RCT. Extrait:

« Je suis désolé pour mon français car ça fait quatre ans que je ne parle plus en français. Donc je suis désolé si je fais des fautes. Mais je vais essayer de parler en français. »

Pour commencer, il explique être actuellement confiné avec sa famille en Australie. Extrait:

« Je suis en Australie, à Canberra avec ma famille. C’est bien, il fait beau. C’est parfait. »

Son plus grand souvenir avec l’Australie est d’avoir pu disputer la Coupe du monde de 2015 en Angleterre, devant ses enfants. Extrait:

« Mon plus grand souvenir avec les Wallabies ? C’est peut-être la Coupe du monde de 2015. Avant 2015, je jouais pour les Wallabies mais pas devant mes fils. Et la Coupe du monde de 2015, le premier match contre les Fidji je crois, c’était devant mes fils. On a gagné. Après, tu peux leur faire des calins. C’était quelque chose qu je pouvais partager avec ma famille. C’est peut-être – pour moi – la plus belle expérience, sauf qu’on a perdu en finale. »

Mais Matt Giteau l’annonce sans hésitation : sa plus belle expérience rugbystique reste celle vécue avec le Rugby Club Toulonnais. Extrait:

« Le Top 14 avec Toulon, c’était pour moi la meilleure expérience de ma vie. Mes fils sont nés à Toulon et à Marseille. Comme toi Califano, sauf que toi tu es parti pour l’argent (rire). Mais oui, on a gagné beaucoup de titres. J’ai eu la chance de jouer avec de bons joueurs, de grands joueurs. On s’amusait. Il y avait aussi un grand entraîneur : Bernard Laporte. Avant, je pensais que c’était un mec totalement fou. Mais quand je jouais pour lui, c’était une belle expérience. »

S’il a apprécié avoir remporté la Coupe d’Europe, il avoue que le Bouclier de Brennus est réellement quelque chose de très spécial en France. Extrait:

« Le Bouclier de Brennus, c’est le plus important. La première fois que l’on a gagné la Coupe d’Europe, c’était bien parce que c’était le premier titre pour la ville depuis 20 ans je crois. On a ensuite joué la finale de Top 14 contre Toulouse et on a perdu. La Coupe d’Europe c’était bien pour la ville. Mais je sentais qu’ils voulaient vraiment que l’équipe gagne le Top 14. L’année suivante, on a gagné les deux titres et c’était une fête de fou à Toulon. C’était vraiment incroyable. »

Le joueur Australien évoque ensuite la ferveur qui régnait à Toulon où sa boulangère n’hésitait pas à lui rappeler ses erreurs lors de ses matches quand Toulon perdait. Extrait:

« Je ressentais beaucoup de pression à Toulon, pas de la pression pour gagner, mais pour tout donner. Parce que le lendemain d’un match, si je veux acheter une baguette, la boulangère me demandait « qu’est ce qu’il s’est passé hier ? Tu as été nul. Pourquoi tu n’as pas fait la passe ? » Alors je disais « désolé désolé ». Je sais que c’est plus que juste un match à Toulon. C’est peut-être comme un Dieu. C’est comme une religion pour la ville. Ils ne veulent pas que l’on gagne mais que l’on donne tout. »

Son meilleur souvenir avec le RCT ? La victoire du Top 14 contre le Castres Olympique, en 2014. Extrait:

« Le meilleur souvenir avec Toulon, c’est quand on a gagné le Top 14. Pour moi, c’était vraiment… la pression s’était vidée. Après le match on a eu le Bouclier de Brennus. Dans le vestiaire, au milieu du groupe, Mourad a fait le Pilou-Pilou. A la fin, on avait bu beaucoup de bières et on pouvait lancer les bières sur Mourad. Pour moi, ce n’était pas juste le match, mais on avait vraiment gagné quelque chose ensemble et pas que les joueurs, mais la ville. Le lendemain à Toulon, c’était vraiment un truc de fou, c’était énorme. »

Pour conclure, Matt Giteau a adressé un mot à tous les fans de rugby. Extrait:

« Tout d’abord, avec le virus et tout ce qu’il se passe, restez forts, restez en bonne santé, restez en sécurité, restez connectés. La France nous manque ici en Australie. Et j’ai hâte de revenir donc espérons que chacun reste en sécurité. »