Les superbes confidences de Duncan Paia’aua : « Parfois, je pleurais dans ma chambre »
Les superbes confidences de Duncan Paia’aua : « Parfois, je pleurais dans ma chambre »
Le mercredi 18 mai 2022 à 20:37 par David Demri
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Le trois-quarts centre Australien du Rugby Club Toulonnais, Duncan Paia’aua s’est longuement confié dans les colonnes du journal L’équipe pour évoquer sa carrière rugbystique.
Dans un premier temps, le talentueux ouvreur du RCT a indiqué ne pas réussir à prendre du poids et dépasser les 94 kg. Extrait:
« Je n’arrive pas à prendre de poids. J’ai beau bien manger, pousser fort en muscu, je ne décolle pas de mes 94 kg. C’est dû à mon côté chinois. Le grand-père de ma mère était chinois. Il s’appelait Saï Saï, il était marin. Le jour où il a débarqué aux Samoa, il n’a plus jamais voulu repartir. »
Il précise avoir été recruté à l’âge de 12 ans par les Broncos de Brisbane. Extrait:
« C’est précoce, j’avoue. Mais, à l’époque, c’était autorisé. Ils aimaient ma passe et mon jeu au pied. Un matin, à la maison, le téléphone a sonné sans discontinuer. Des agents, des managers d’équipe… Je me demandais : « Mais il se passe quoi ? Je n’ai que 12 ans ! » Puis je me suis dit : « Papa doit être content. » »
Mais son père aurait réellement préféré qu’il se lance dans le boxe plutôt que dans le rugby. Extrait:
« Il est boxeur. Il a été déçu que je préfère le rugby. Je n’avais pas le menton assez solide. On allait courir avec mon frangin et une de nos sœurs. Je détestais ça. J’en chialais parfois. Aujourd’hui, je me dis que sans tout ça je ne serais pas devenu pro. »
D’ailleurs, il indique que son père était très strict avec l’entrainement, au point qu’il lui arrivait de pleurer. Extrait:
« Mes parents sont mormons. On avait une éducation religieuse. Si mon père sentait que je ne m’étais pas bien entraîné, j’avais droit à du rab. Des répétitions de sprints en côte, par exemple. C’était super dur. Vraiment. Mon grand frère, Teru, était bien plus talentueux, mais ça l’a cassé. Parfois, je pleurais dans ma chambre. Pourquoi papa nous inflige ça ? »
En 2014, il passe au rugby à XV. Il est recruté par la franchise des Queensland Reds. Il évolue alors avec un certain Quade Coopers. Extrait:
« Quade Cooper m’expliquait un tas de trucs après les entraînements. C’est plus complexe de diriger le jeu à quinze. Tu prends la défense en pleine gueule. Au XIII, les mecs sont à 10 mètres. Faut plus cogiter. Et puis à XV, tu dois gérer le côté ouvert et fermé alors que le treize est unilatéral. Faut se porter au soutien des autres alors qu’a XIII tu peux envoyer un mec péter dans la défense et garder la possession du ballon. C’est impossible, ça, à XV ! »
Il rajoute être fan de l’évolution de Ma’a Nonu. Extrait:
« Je suis apte à porter le ballon ou à le redistribuer. J’aime bien l’évolution de Ma’a Nonu. Au fil de sa carrière il a su évoluer, développer sa passe et son jeu au pied. »
Pour conclure, Duncan Pai’aua affirme n’avoir qu’une hâte : continuer de distribuer des ballons pour ses coéquipiers. Extrait:
« On a des pépites ! Je brûle de leur donner plus de ballons. On peut finir en trombe, j’y crois. Surtout depuis les retours de Charles Ollivon et Eben Etzebeth. »
Egalement interrogé par L’équipe, l’ancien manager du RCT, Patrice Collazo a détaillé les points forts de Duncan Paia’aua. Extrait:
« Duncan est aussi agressif en défense que capable de finesse en attaque. J’adore sa polyvalence. C’est un 10 qui peut jouer 12, 13 et même 15 ! »
Même son de cloche chez Franck Azema. Extrait:
« Il nous apporte son expérience et de la confiance, de l’assise aussi. »
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Excellent joueur effectivement !! D’ailleurs je pense qu’il mérite amplement un peu de repos ce week-end 😉
Je l’aime mais j’ai envie de plus avec lui. Le meilleur edt devant.
Super joueur même quand l’équipe était nulle, lui était toujours au dessus.
Pas épargné par les blessures mais toujours très bon sur le terrain, intraitable en défense, il fait briller ses partenaires, saisit les opportunités…
Moins à l’aise en 10 jusqu’à présent mais il surprendra peut-être à c e poste l’an prochain
et s’il devenait notre 10 ?
Et bien moi je dis que pour ses adversaires , bien heureusement qu’il ne fait que 94 kg notre *Ducan* , car alors , il s’envoie tellement sur le terrain qu’il ne calcule pas toujours ses impacts sur eux , le Monsieur . On voit bien , les mecs tirent vraiment un peu la grimace quand ils se le prennent pleine poire . Très très physique ce Garçon !.. Il est à sa place à Toulon !..