Les superbes confidences d’Alain Penaud sur son fils Damian !

Les superbes confidences d’Alain Penaud sur son fils Damian !

Le mardi 11 mars 2025 à 8:48 par David Demri

6 Commentaires

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En inscrivant son 38e essai sous le maillot bleu, samedi lors d’Irlande-France (27-42), Damian Penaud a égalé Serge Blanco comme meilleur marqueur tricolore.

Mais pour son père Alain, ancien demi d’ouverture international, l’ailier n’a jamais fait de ce record un objectif. Pour lui, seul le plaisir compte.

Alain Penaud, racontez-nous l’émotion qui vous envahit quand samedi, Damian inscrit son 38e essai avec les Bleus?

Franchement on n’a pas calculé ce record. Beaucoup de médias l’ont fait à notre place. On est ravi que la France puisse s’imposer en Irlande, du résultat et du contenu. On savait combien il était important pour l’équipe dans ce tournoi mais aussi pour Damian qui voulait valider son retour par une victoire. Le reste, il aura l’occasion, dans un futur lointain, d’apprécier à sa juste valeur le chemin qu’il a pu parcourir. Pour l’instant il n’est pas au calcul et à l’empilage des records. Ce n’est pas sa priorité.

Avez-vous imaginé, un jour, voir le nom de votre fils aux côtés de Vincent Clerc ou Philippe Saint-André en tant que meilleur marqueur ?

Quand il a commencé le rugby, on attendait qu’il y prenne beaucoup de plaisir et c’est clairement ce qui le motive. À chaque fois que l’on peut échanger autour de sa pratique, la seule chose que l’on sait, c’est cette volonté d’aller prendre du plaisir. Qu’il soit aujourd’hui international, qu’il ait la carrière qu’il peut avoir c’est la cerise sur le gâteau. Maintenant, il y a plein d’autres gamins qui font du rugby, qui n’évoluent pas à ce niveau-là et qui en prennent tout autant. Chez lui comme chez nous, quand il a commencé à faire du sport, l’important c’était qu’il s’épanouisse et qu’il s’éclate.

Qu’est-ce qui le rend si particulier ?

Le plaisir de faire du rugby depuis qu’il a commencé ne l’a jamais quitté. Pour lui, le rugby reste un jeu et reste un sport où il prend du plaisir, où il essaye aussi d’en donner aux autres. Évidemment c’est toujours réciproque à ces sentiments-là lorsque l’on fait un sport et que l’on peut dégager des émotions. Donc tant qu’il donnera de l’émotion, je pense qu’il continuera à jouer et c’est tout ce qu’on lui souhaite pour la suite.

Comment gérez-vous le dialogue avec Damian lors de grandes compétitions ?

Avec Damian, les messages que l’on peut avoir avec lui en amont des matchs sont toujours basés sur ce plaisir de jouer. Le reste, il a tellement de monde autour de lui, de grandes compétences pour pouvoir lui donner les clés, que l’on n’intervient pas. On échange très rarement sur le contenu après les matchs. On est là comme tous les parents pour prêter une épaule quand il y en a besoin. Dans le sport de haut niveau, parfois, on en a besoin de cette épaule car c’est intransigeant. On attend constamment que les performances soient maximales. Le moindre faux-pas et derrière c’est beaucoup de partages sur les réseaux sociaux qui sont parfois cruels. Donc on est là pour l’aider quand ça ne va pas et lui prêter une oreille attentive quand il en a besoin mais sans s’immiscer dans le côté technique de sa pratique. Il est le premier, quand il sort d’un match, à savoir ce qu’il a bien ou mal fait. Il n’y en a pas besoin d’en rajouter. Il fait en sorte de travailler dur derrière.

Jusqu’où le voyez-vous en termes de record ?

Le principal, ce n’est pas le nombre d’essais qu’il va marquer et je pense que beaucoup de joueurs ne pensent pas qu’aux records. Votre performance est liée à pas mal de choses et notamment aux quatorze autres joueurs avec lesquels vous pratiquez. La performance individuelle retentit sur la bonne marche de l’équipe dans sa globalité. La volonté pour Damian, c’est toujours d’être performant, d’amener ses qualités aux services de l’équipe pour aller le plus haut possible. Damian n’a jamais raisonné en termes de record. Je crois qu’il prend d’autant plus de plaisir dans la créativité, la capacité à générer des choses et même offrir des essais à des coéquipiers. C’est là qu’il en prend le plus.

Serez-vous au match contre l’Écosse ?

Oui j’y serai. Ce sport de haut niveau amène beaucoup d’émotions que ce soit sur le terrain ou en tribune. On a la chance d’avoir une personne de la famille qui est acteur du match. On a aussi la chance de pouvoir partager ça familialement. Souvent, ces moments sont bien plus des bons souvenirs que des mauvais.

Via RMC Sport

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6 Commentaires

  1. RCT_Yoda 11 mars 2025 at 09h- Répondre

    Une famille qui a des valeurs qui font plaisir à voir. Une bien belle image pour le rugby, bravo !

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  2. Eric 11 mars 2025 at 09h- Répondre

    Super interview.
    Bel état d’esprit.
    Eric
    Pilou Pilou

    J'aime 10
  3. JojoColombe 11 mars 2025 at 11h- Répondre

    On voit d’où Damian tient ses belles qualités

  4. ux 11 mars 2025 at 13h- Répondre

    Damian, pour le voir à l’entraînement à Musard ou en match à Chaban, c’est vraiment un joueur particulier : à l’observer, on peut penser qu’il est présent … sans toutefois y être réellement ! On pourrait croire  » qu’il s’en fout de ce qui se passe, comme s’il essayait de se faire oublier  » . Mais en match, à balles réelles et particulièrement lorsqu’il dézone sur l’aile opposée, la machine se met en route et là souvent il devient irrésistible.

  5. Alex31 11 mars 2025 at 14h- Répondre

    Trop débile pour être bon et nul sur les ballons haut et au placage. …..André on ta reconnus vieille daube que tu es

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  6. Patrick83 11 mars 2025 at 23h- Répondre

    Les chiens ne font pas des chats