Les six duels à suivre de la finale entre Toulouse et Toulon

Les six duels à suivre de la finale entre Toulouse et Toulon

Le vendredi 8 juin 2012 à 17:49 par David Demri

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Lionel Beauxis – Jonny Wilkinson
Des ouvreurs sous pression. Dans une finale annoncée tendue et fermée, les numéros dix auront un rôle prépondérant, dans l’animation offensive comme dans l’occupation du terrain. Peu en verve dans son jeu au pied en demi-finales contre Castres (24-15), Lionel Beauxis arrive visiblement essoufflé en fin de saison après un exercice éreintant pour les organismes. Critiqué après le match de barrage contre le Racing-Métro (17-13), Jonny Wilkinson a lui étincelé au tour suivant face à Clermont (12-15). Propre techniquement, efficace dans tous les secteurs, le champion du monde 2003 a envoyé son équipe en finale grâce à un sans-faute au pied. Habitué des matchs couperets, l’Anglais a l’avantage sur le papier. Beauxis doit lui encore démontrer sa capacité à supporter la pression. Cette rencontre pourrait donc être un tournant dans sa carrière.

Luke McAlister – Matt Giteau
On dirait le Sud. Après s’être régulièrement défiés dans le Super 15 ou dans le Tri-Nations depuis le début de leur carrière, Luke McAlister et Matt Giteau seront face-à-face sur la pelouse du Stade de France. Très bien intégrés dans leur club respectif dès leur première saison sur le sol français, ils ont brillé depuis le coup d’envoi des phases finales du Top 14. Parfait dans tous les domaines, avec notamment 18 points inscrits au pied, le Néo-Zélandais a porté Toulouse vers le succès contre Castres (24-15). L’Australien a lui suppléé Wilkinson au pied levé lorsque l’ancien international anglais était en plein marasme au pied contre le Racing pour envoyer Toulon dans le dernier carré (17-13). Entre le All Black et le Wallaby, un seul des deux conclura sa première année dans le Top 14 par un titre. Et l’identité du vainqueur pourrait bien dépendre de leur performance individuelle.

Florian Fritz – Mathieu Bastareaud
Deux enfants terribles du rugby français en adversaires directs. En concurrence pour une place chez les Bleus, Florian Fritz et Mathieu Bastareaud seront opposés dans l’axe du terrain, où la décision pourrait bien se faire samedi au Stade de France. Très puissants, capables de créer des points de fixation et excellents défenseurs, les deux joueurs présentent des profils comparables. Ils auront pour mission de faire avancer leur équipe dans leur sillage et de gagner des mètres précieux sur le terrain. Après avoir connu des fortunes diverses avec la sélection, en raison de notamment de polémiques extra-sportives, ils sont revenus dans les plans du nouveau sélectionneur du XV de France, même si « Basta » n’a pas encore été retenu par PSA depuis sa prise de fonction à l’automne dernier. Le duel entre ces deux énormes potentiels au caractère trempé sera l’une des clés de la finale.

Yoann Maestri – Bakkies Botha
La fougue contre l’expérience. Formé à Toulon, Yoann Maestri a découvert le très haut niveau depuis trois ans sous les couleurs de Toulouse. Néo-international français depuis le dernier Tournoi des VI Nations, le deuxième ligne disputera sa troisième finale en autant de saisons avec le club le plus titré de l’histoire du rugby français. Il a appris à canaliser son énergie pour ne pas trop se disperser et pour éviter les coups de sang, même s’il peut encore dégoupiller, comme il l’a montré lors de la dernière journée de la phase régulière contre Montpellier. Arrivé sur la rade après la Coupe du monde, Bakkies Botha est monté en puissance au fil des semaines. Au point physiquement et mieux intégré dans le collectif du RCT, il a apporté toute sa science du jeu dans les tâches obscures comme sur les rucks. Leur opposition sera importante pour donner des munitions à leur formation.

William Servat – Sébastien Bruno
Les anciens toujours sur le pont au talon. Pour sa dernière de joueur avant d’intégrer le staff technique du Stade Toulousain en qualité d’entraîneur des avants, William Servat se retrouvera en mêlée fermée en face de Sébastien Bruno, de quatre ans son aîné. Homme d’un seul club, « la Bûche » sera en quête d’un troisième titre de champion de France avant de raccrocher les crampons. Absent des terrains pendant sept semaines en raison d’une grosse entorse du genou gauche, il a réussi un retour probant contre Castres en demi-finales et a encore démontré sa prépondérance dans le système de son équipe. En délicatesse avec son mollet gauche, le Toulonnais a débuté face à Clermont après un coup d’intox du staff du RCT. Il a lui aussi réalisé un grand match pour mener sa première ligne, même s’il a peiné sur ses lancers. S’il pourrait rempiler, Bruno n’aura peut-être pas d’autre occasion de remporter enfin un Bouclier de Brennus dans sa carrière. A lui de la saisir.

Thierry Dusautoir – Joe van Niekerk
Les capitaines sous le feu des projecteurs. Auteur d’une saison très accomplie, que ce soit avec son club ou avec les Bleus, Thierry Dusautoir a encore guidé son équipe. Maître de la contestation sur les rucks, plaqueur toujours aussi efficace, le troisième ligne toulousain a encore franchi un palier dans l’utilisation du ballon. Au sommet de son art, désigné meilleur joueur du monde en 2011 par l’International Rugby Board, il n’est pas encore rassasié de succès et se verrait bien offrir un 19eme titre de champion de France à son club. Au RCT depuis 2008, Joe van Niekerk a lui attendu quatre saisons avant de vivre sa première finale du Top 14. Leader mental de son groupe, à l’image de son attitude mobilisatrice au moment de sa sortie du terrain la semaine passée en demi-finales, l’international sud-africain a connu des hauts et des bas ces derniers mois. Il n’arrive pas en finale au meilleur de sa forme mais il rêve de remporter un premier titre avec les Rouge et Noir. Une envie qui pourrait déplacer des montagnes.

Rugby 365

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  1. Corsair 8 juin 2012 at 19h

    compo officielle du club, pas de trace de Carlito en titulaire ni en remplaçant : http://www.rctoulon.com/fr/news/article/la-compo-… …. twitte de celui-ci il y a qlq minutes en écrivant un laconique : "No news is good news right?"

  2. Tom Price 8 juin 2012 at 19h

    Vous avez oublié un 7eme duel !!! Les supporters toulonnais vont bouffés de la saucisse toulousaine !!! Je monte pour me péter les cordes vocales !!!

  3. Chiquito83 8 juin 2012 at 19h

    Pas de Carlito selon site officiel du rct (compo équipe) en revanche Picamoles et Poux présents

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