La touche Varoise est l’un des points forts du Rugby Club Toulonnais en ce début de saison. Si quelques difficultés sont a relever en mêlée, la touche est pour sa part stabilisée.

Lors d’un entretien accordé à Var-matin, le talonneur Jean-Charles Orioli explique que le domaine de la touche était déjà bien réglé au Stade-Français, malgré la défaite sur le score de 23 à 00. Extrait:

« On a bien lu leur touche. Ça fait trois quatre matches que c’est mieux. Même au Stade-Français, on fait 100% sur nos lancers et on leur vole des ballons, mais ça a été occulté par les faiblesses de notre mêlée. On ne se faisait pas de soucis car avec les bons joueurs qui composent l’effectif, on était sûr de retrouver de l’efficacité et une touche conquérante. »

Pour sa part, l’entraîneur des avants Toulonnais, Jacques Delmas explique comment s’est déroulé la construction de cette touche conquérante. Il affirme avoir donné les clés du camion à Jocelino Suta et Virgile Bruni avant que le Néo-Zélandais Ali Williams vienne fixer définitivement ce secteur de jeu en proposant ses propres annonces. Extrait:

« Au début, chacun amenait sa pierre à l’édifice. Je ne dirais pas que c’était l’auberge espagnole, mais il fallait décréter un mode de fonctionnement. On a défini des systèmes offensifs et défensifs sans en changer toutes les semaines. Olivier Azam s’appuyait sur Kennedy et Fernandez Lobbe. Moi, quand je suis arrivé, ils n’étaient pas là. J’ai donné les clés du camion à Suta et Bruni. Tout le monde s’est investi avec une réelle volonté de progresser, mais on restait fragile comme à Castres où l’on avait qu’un seul sauteur. Quand Williams est arrivé, il a proposé ses propres annonces. Moi, ça ne me gênait pas car je pars du principe qu’il faut prendre le meilleur de chacun. »

Lors du mois de novembre, une réunion a eu lieu entre Jacques Delmas, Ali Williams et Juan Martin Fernandez Lobbe afin de mettre les choses à plat et comprendre les défaillances du jeu des avants Toulonnais. Après cette réunion, les joueurs ont fait ce qu’il fallait pour rétablir une bonne touche. C’est ce qu’explique Jacques Delmas. Extrait:

« Après cette réunion, on a dit: voilà la feuille de route. C’est ainsi et on va s’y tenir. Je n’ai rien imposé. C’est une démarche collective. Pour l’instant, on essaie d’être bon dans ce que l’on fait et on amènera davantage de variante par la suite. On sait d’où on vient et on sait où on veut aller, alors on est loin de s’enflammer. »

Spécialiste de la touche, l’ex All Black, Ali Williams affirme qu’il est important de travailler collectivement dans ce secteur pour être performant. Extrait:

« Il fallait qu’on travaille plus collectivement et qu’individuellement, chaque joueur sache exactement quel est son rôle. La touche n’était pas mauvaise mais on avait besoin d’avoir davantage de confiance en ce qu’on faisait. De ce point de vue-là, ça va de mieux en mieux. On doit pouvoir mieux lancer, lifter les sauteurs encore plus haut et se déplacer plus vite. »

Alors certes, quelques lancers ont été perdu lors de la réception d’Exeter, samedi dernier à Mayol. Mais ce secteur est également à l’origine de l’essai de Xavier Chiocci après une bonne avancée de Drew Mitchell, suite à une touche bien négociée…