Lors d’un long entretien accordé au Midi Olympique, le deuxième ligne international Français Sébastien Vahaamahina est longuement revenu sur le coup de coude qu’il a donné à un joueur Gallois lors du quart de finale de la Coupe du monde.

Ainsi, le joueur Français a expliqué dans quel état d’esprit il se trouvait au moment où le coup de coude a été enclenché. Extrait:

« Comment dire ? À cet instant de la partie, nous étions dans un contexte favorable. Je me suis dit : « Punaise, c’est l’occasion de marquer et de peut-être tuer le match. » J’étais plein d’énergie, plein d’agressivité, d’envie. Et tout a débordé. J’ai perdu le contrôle et c’est parti… Jusque-là, j’avais le sentiment d’être dans mon match, de faire une bonne partie. Et j’ai tout gâché. »

Il estime que le contexte l’a totalement fait dérailler. Extrait:

« C’est vraiment le contexte qui m’a fait craquer. J’avais tellement envie de marquer à cet instant, j’avais tellement envie de gagner ce match. Au fond de moi, j’avais le sentiment qu’on allait effacer toutes ces années de galère qu’on avait pu vivre avec l’équipe de France, qu’on allait écrire une nouvelle histoire. Et, je pense que tout s’est bousculé dans ma tête. »

Après avoir été exclu, Sébastien Vahaamahina est directement rentré au vestiaire. Après a voir passé un coup de fil à sa femme, il a décidé de revenir sur le bord de la pelouse pour suivre la fin de la rencontre. Extrait:

« Je suis rentré au vestiaire. Tout seul. J’étais perdu, j’étais dans l’incompréhension. J’ai essayé d’analyser ce qui s’était passé, mais je n’arrivais pas à trouver de réponse. Dans ma tête, je n’avais qu’une seule question : « Comment j’ai pu faire ça ? » J’ai appelé tout de suite ma femme (Cathy) pour ne pas être seul alors que le match n’était pas terminé. On a discuté cinq minutes et j’ai finalement décidé de ressortir du vestiaire pour voir la fin de la rencontre et encourager mes partenaires. Je me suis dit : « Je dois assumer, j’y retourne. » »

Il n’a pas osé reparler de son geste avec certains de ses coéquipiers pendant la fin du match. Extrait:

« J’avais conscience d’avoir mis tout le monde dans la merde et j’avais envie de savoir ce que les autres pensaient de moi. Je me sentais en partie responsable, mais le match n’était pas terminé. Alors, on a suivi les derniers instants sans trop parler de ça. »

Selon lui, la cicatrice de s’effacera peut-être jamais. Extrait:

« Je ne suis pas sûr que cela puisse s’effacer. Il va donc falloir apprendre à vivre avec. À moi de transformer cette épreuve en une force, le temps fera son œuvre. »