Ce n’est jamais simple de battre Toulon. Oui, même avec une première ligne composée de troisièmes choix (Frésia – Burden – Castrogiovanni), un Bruni repositionné en 8, un ouvreur néophyte de 21 ans (Seuteni), un demi-de-mêlée buteur (Escande) qui n’avait inscrit que quatre points jusque-là cette saison, un arrière (Habana) qui découvrait un nouveau poste et des joueurs remplaçants (Munoz, Belleau, Belan et Méric) qui ne totalisaient qu’une apparition  en Top 14 à eux quatre. Ce RCT est pénible à jouer.

Il n’a pas gagné, bien sûr, mais il a évité la raclé que beaucoup lui promettaient, privé les Auvergnat du bonus offensif, permis aux titulaires habituels de se reposer et, surtout, ramené ce bonus défensif inespéré qui lui permet de conserver la première place du Top 14 grâce à une meilleure différence de point particulière que Clermont. Et de garder son destin en main pour la qualification directe en demi-finales avant la réception d’Oyonnax, la semaine prochaine.

Il aurait même pu faire mieux si l’on considère sa nette domination en première période, les occasions manquées par Yobo, Tuisova et les innombrables déboulés des trois-quarts rouge et noir.

« Il nous a manqué un peu d’expérience, comme prendre les drops ou écarter les ballons au lieu de jouer au près, à certains moments, regrette le talonneur Jean-Charles Orioli. Mais on a mis tellement de volonté dans ce match que ça occulte tous ces petits défauts. »

« On était venus pour gagner le match, ajoute Pierre Mignoni, l’entraîneur des arrières. C’est la preuve que cette équipe, quels que soient les mecs qui jouent, ne lâche jamais rien. »

Source: L’équipe