Les raisons du début de saison raté du Rugby Club Toulonnais sont nombreuses
Les raisons du début de saison raté du Rugby Club Toulonnais sont nombreuses
Le jeudi 8 septembre 2016 à 16:23 par David Demri
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Seulement onzième du Top 14 avant un déplacement périlleux à Toulouse dimanche pour le compte de la 4e journée, Toulon traverse une zone de turbulence. Mauvais résultats, entraîneur sur la sellette, tensions au sein du staff… la crise « made in RCT » a des origines multiples.
Un club sur le déclin
Il y a deux ans, le RCT réalisait le doublé Coupe d’Europe-Championnat. Vainqueurs du 2e de ses trois titres européens (2013, 2014, 2015), les Varois régnaient en maîtres sur la planète rugby. « On cassait la bouche à tout le monde », se souvient Bernard Laporte. Deux ans plus tard, l’ex-manager l’affirme : « C’est un miracle que Toulon ait été en finale du Top 14. » Déchu son titre européen et finaliste malheureux en championnat de France, Toulon n’est plus le rouleau compresseur qui terrorisait ses adversaires. Avec déjà deux revers au compteur, l’équipe désormais entraînée par Diego Dominguez est devenue fébrile. « C’est une équipe à 800 sélections qui joue le maintien », a pesté Mourad Boudjellal, furieux après la défaite à Brive.
Des erreurs dans le recrutement
Si les absences de nombreux joueurs blessés (Smith, Giteau, O’Connor, Vermeulen…) expliquent en partie les mauvais résultats du RCT, le club varois s’appuie sur un effectif de moins bonne qualité. Un constat que reconnaît Bernard Laporte : « On n’a pas remplacé Jonny Wilkinson ni Matt Giteau, qui n’a joué que cinq matches l’an passé. On n’a pas remplacé non plus Bakkies Botha, Carl Hayman… Aujourd’hui, tu ne fais plus peur à personne. Ces jeunes qui sont arrivés chez nous, pour le moment, ils n’arrivent pas à remplacer des joueurs comme Botha, Hayman. Est-ce qu’ils y arriveront un jour ? C’est peut-être la question qu’il fallait se poser. »
Des joueurs moins concernés
Lundi dans Direct Laporte, l’ancien entraîneur de Toulon a pointé du doigt l’attitude de quatre ou cinq joueurs sans les citer. « Ce sont toujours les mêmes, des mecs derrière lesquels il faut être parce qu’ils manquent de professionnalisme dans leur approche et dans leur tête… Quand ils étaient derrière les autres il y a trois ou quatre ans, ça allait parce qu’ils entraient une demi-heure. Mais le jour où il faut assumer les matches parce que tu deviens titulaire, ça ne va plus. Mon grand-père me disait : « A laver les oreilles d’un âne, tu perds ton temps et ton savon. »
Une intersaison mal gérée
La nomination par Mourad Boudjellal de Marc Dal Maso comme spécialiste de la mêlée au sein du staff technique a été source de tension, notamment avec Diego Dominguez, pas favorable à sa venue. L’été a aussi été rythmé par les rumeurs de départ de l’Italo-argentin dès que Bernard Laporte a fait ses valises. Un clash a opposé l’ancien ouvreur du Stade français à son président. Le premier a même posé sa démission alors qu’il venait tout juste de prendre les commandes de la formation varoise. « Ça a manqué de cohérence à l’intersaison, note Bernard Laporte. On ne peut pas commencer la saison en disant : « Diego Dominguez, on ne sait pas s’il va rester ». Ça ne donne pas un bon tempo. Tu fais signer Marc Dal Maso sans en parler à Dominguez, ce n’est pas possible, ça ne peut pas fonctionner. Ça a manqué de sérénité. C’est mal parti à ce moment-là. »
L’ombre pesante de Galthié
L’arrivée de Fabien Galthié à Toulon est un serpent de mer. Depuis deux ans, l’ancien coach de Montpellier est pressenti sur la Rade. Mourad Boudjellal est fan de l’ancien international français. Il le veut à Toulon mais se heurte à la procédure aux prud’hommes de Galthié suite à son conflit avec le président de Montpellier Mohed Altrad. Ce désir de longue date de faire venir Fabien Galthié sur le banc de Mayol n’a jamais mis Diego Dominguez dans les meilleures dispositions. Alors que ce dernier joue gros dimanche à Toulouse, Mourad Boudjellal a démenti ce jeudi sur RMC Sport tout contact récent avec Galthié. Mais le fantôme est bel et bien réapparu.
Source: rmcsport.com
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Et si ce feuilleton à la Boujellal, digne des plus grands scénaristes américains, n’était qu’un écran de fumée pour embrouiller le stade Toulousain ? On peut toujours rêver. Et pourquoi pas une bonne surprise dimanche. Tous ces journaleux avides de sensations anti RCT, feraient une drôle de gueule.
À moins que ce soit pour enlever la pression aux joueurs 😀
L’erreur c’est de ne pas avoir choisi Mignoni comme entraineur après Laporte mais Bernie avait mis son véto. Dommage…Après DD et son staff j’ai confiance en eux