Les propos chocs de Wenceslas Lauret : « Une fois que le cerveau est brûlé, il n’y a plus rien à faire »
Les propos chocs de Wenceslas Lauret : « Une fois que le cerveau est brûlé, il n’y a plus rien à faire »
Le jeudi 8 décembre 2022 à 11:15 par David Demri
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Le troisième ligne du Racing 92, Wenceslas Lauret s’est confié via Rugbyrama pour évoquer le début de la Champions Cup et le match à venir contre le Leinster, samedi après-midi.
Ce-dernier a dans un premier temps évoqué le match à venir face aux hommes de Jonathan Sexton. Extrait:
« C’est un joueur brillant, qui adore diriger sur le terrain. Il a eu de très bons résultats avec le Leinster ou l’équipe d’Irlande. Il ne faudra pas le regarder et même directement le défier, pour le faire sortir de son match. Car il a tendance à sortir de ses matchs quand on l’agresse un petit peu trop… »
Questionné sur les commotions cérébrales, un sujet qui revient depuis quelques années dans le monde du rugby, Wenceslas Lauret se dit très triste pour son coéquipier Bernard Le Roux arrêté six mois justement en raison de commotions à répétition. Extrait:
« J’étais évidemment très attristé attristé mais attention, la décision finale n’est pas encore prise. Il a six mois d’arrêt et au terme de cette période, le neurologue décidera ce qu’il en est de la carrière de Bernard. Ce qui est sûr, c’est qu’il a besoin de soutien moral. Dans ce genre de période, on se sent isolé. Pour avoir été arrêté trois mois pour le même problème, je le sais. »
Il souhaite que ce sujet soit abordé plus fréquemment. Extrait:
« Il faut en parler pour éviter d’aller trop loin et que cela devienne un jour irréversible. Une fois que le cerveau est brûlé, il n’y a plus rien à faire. J’essaie donc de faire le plus possible de prévention, autour de moi. […] La bêtise du joueur, c’est de sentir indispensable, de penser que si l’on ne joue pas, on perdra notre place dans l’effectif. Mais ce genre de comportement met notre intégrité en péril.
On est des compétiteurs avant tout. Des fois, on ne s’écoute pas assez… Et puis, on peut tricher aussi en faisant des tests médicaux : quand on nous demande si on a mal la tête, on répond « non » alors qu’on a des migraines à ne plus en pouvoir. A ce sujet, les mentalités doivent encore évoluer. »
Il se rappelle qu’au début de sa carrière, les joueurs étaient félicités quand ils étaient victimes de commotions cérébrales. Extrait:
« Quand j’ai commencé, on faisait une commotion et on restait sur le terrain. Le coach nous félicitait parce qu’on avait été brave. Ca se passait comme ça, avant. Je me rappelle qu’un jour, Thierry Dusautoir avait pris une grosse commotion et s’était relevé. Il avait continué, il avait plaqué… Personne ne l’avait mis en garde. On ne connaissait les risques, à l’époque. »
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