Les présidents du Top 14 alarmistes et désemparés face aux huis clos envisagés

Les présidents du Top 14 alarmistes et désemparés face aux huis clos envisagés

Le vendredi 24 avril 2020 à 16:43 par David Demri

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Plusieurs présidents de clubs du Top 14 se sont confia via RMC Sport pour évoquer les huis clos envisagés dans le championnat français si la crise sanitaire devait perdurer.

Pour l’heure, il est acquis que les matches se joueront à huis clos au moins jusqu’à la fin du mois d’août. Pour la suite, tout dépendra de l’évolution de l’épidémie. Des huis clos jusqu’au mois de janvier 2021 n’est pas à exclure.

Mais cette hypothèse serait catastrophiques pour les clubs du Top 14.

Le président du LOU Rugby, Yann Roubert est le premier à intervenir. Extrait:

« Les revenus liés au stade (sponsoring, hospitalités pour loges et salons, la billetterie, les buvettes et animations, etc…) représentent quatre fois de plus que les droits télé. Ce serait dramatique. Se poserait alors la question sera celle du devenir du rugby. L’économie des clubs de rugby professionnels ne peut pas tenir longtemps avec des matchs à huis clos, c’est certain. Il y a aussi une vraie différence entre le huis clos et une jauge limitée. Si on est à 50% de la capacité de stades, ce n’est pas du tout à fait pareil. Mais si c’est un huis clos total, c’est dramatique. »

Le président de l’Aviron Bayonnais, Philippe Tayeb est également en alerte totale. Extrait:

« Les recettes de la billetterie, partenariats, abonnés représentent 60% à 70% des revenus de l’Aviron Bayonnais. On a tous envie de rejouer, on aime tous ce sport qui est composé de spectacle et de spectateurs, mais jouer à huis clos, c’est pour moi financièrement impossible. Les clubs ne pourront pas supporter le huis clos à moins d’une compensation financière. »

Du côté d’Agen, l’heure est également très grave comme l’explique Jean-François Fonteneau. Extrait:

« A Agen, le modèle économique est un peu différent puisque nous n’avons pas beaucoup de billetteries par rapport à d’autres et pas beaucoup d’abonnés individuels, mais énormément d’entreprises qui ont trois, quatre places, une loge. A huis clos, je serai incapable de vendre mes prestations. »

Pour le président de la Section Paloise Bernard Pontneau, les huis clos peuvent être supportés pendant deux ou trois matches, mais pas plus. Extrait:

« C’est la mort du petit cheval en cas de huis clos prolongé. On peut supporter deux ou trois matchs à huis clos, mais guère plus. »

La solution est-elle alors de décaler la saison 2020 / 2021 au mois de janvier, une fois que les stades pourront de nouveau se remplir ? Pour le président de Pau, c’est encore trop tôt pour en parler. Extrait:

« C’est trop tôt pour en parler. Le problème du calendrier n’est pas au goût du jour. Il faudra s’adapter et il faudra de l’agilité. On doit examiner les choses par scénario. Le rugby pourrait démarrer un peu comme ça dans un calendrier normal sur la base de huis clos, mais pas plus loin que le mois d’octobre. On ne pourra pas tenir davantage. »

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