Les petites anecdotes de Dan Biggar : « Je ne fais pas le beau »
Les petites anecdotes de Dan Biggar : « Je ne fais pas le beau »
Le jeudi 1 décembre 2022 à 13:35 par David Demri
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Le nouvel ouvreur du Rugby Club Toulonnais, Dan Biggar s’est confié via L’équipe pour évoquer son arrivée à Toulon.
Ce-dernier a expliqué dans un premier temps adorer prendre les décisions sur le terrain et assumer la pression qui va avec. Extrait:
« J’aimais prendre des décisions, quitte à assumer la pression qui va avec. Rien ne me faisait peur. Je n’ai jamais été le genre de gamin à se cacher au fond de la classe. Ce goût des responsabilités, ce tempérament et cette envie de mener le jeu me viennent de ma mère. J’ai hérité de son caractère. Elle aurait fait un bon ouvreur. Elle dirigeait la famille à la perfection. On faisait comme elle disait. »
Il affirme s’être inspiré d’un certain Jonny Wilkinson tout au long de sa carrière, mais aussi de Frédéric Michalak. Extrait:
« En 2003, maman m’a emmené voir la Coupe du monde en Australie. (Il avait 14 ans.) Je me souviens encore du drop de Jonny Wilkinson (en finale, contre l’Australie, pour donner la victoire à l’Angleterre en prolongation, 20-17). Et puis j’aimais bien aussi Fred Michalak. Comme tous les mômes, je rêvais de lui ressembler. C’est marrant, la vie, parce que me voilà à Toulon où il entraîne les skills. On l’avait croisé, avec l’équipe de France, à l’aéroport de Sydney après la Coupe du monde. Fred (Michalak, chargé du développement individuel des joueurs) m’avait dédicacé mon sweat à capuche. J’ai encore la photo dans un album. Il faut que je la retrouve dès que je rentre au pays, à Noël, pour lui montrer. »
Il ne manque pas de raconter une anecdote concernant un échange qu’il a eu avec Jonny Wilkinson en 2010, au Stade Mayol. Extrait:
« Je me souviens d’un truc fort avec lui : avec les Ospreys, en 2010, on était venus jouer à Mayol (victoire du RCT, 19-14, le 9 octobre). Après le match, Jonny Wilkinson avait pris le temps de me parler. On avait causé de la vie, du rugby. Dix, quinze, vingt minutes… Qu’il m’accorde autant de son temps, c’était énorme pour moi. Après avoir joué contre lui, je me retrouvais à échanger avec lui. Il a toujours été la référence de l’exigence et de l’engagement, le baromètre de ma manière de bosser. »
En 2010, il a d’ailleurs découvert le Stade Mayol sous les couleurs des Ospreys, lors d’un match de Coupe d’Europe. Il se rappelle d’une ambiance exceptionnelle. Extrait:
« Un truc dingue. Intense. L’atmosphère de Mayol incite les équipes adverses à s’y surpasser. Le « pilou pilou », on n’en revenait pas… Cette foule à l’unisson. Votre Top 14 est incroyable. C’est un des facteurs qui m’ont incité à signer en France. Des stades remplis, des gens passionnés. Voir 33 000 spectateurs rassemblés un dimanche soir à Bordeaux, ça veut dire quelque chose. La force de ce Top 14 explique le succès de votre équipe nationale.
Quand tu es un jeune joueur, tu veux ressembler à Cheslin Kolbe. Et il joue où ? Ici, en France, à Toulon. Chez nous, le Championnat a perdu de son engouement. Ça explique aussi les difficultés de notre équipe nationale après dix années de succès, durant lesquels on a remporté quatre fois le Tournoi des Six Nations (2012, 2013, 2019, 2021). On sent bien qu’aujourd’hui, c’est en France que le coeur du rugby mondial bat le plus fort. Je suis curieux de ce que je vais ressentir le jour où je vais arriver au stade les jours de match. »
A Toulon, Dan Biggar compte bien donner le meilleur de lui même pour gagner des titres. Extrait:
« Je ne me vois pas comme un mec de 33 ans. Je suis un mec qui a faim d’expériences, envie de progresser et de vivre des trucs. J’aurais pu faire un choix de carrière plus facile, j’avais d’autres offres sur la table. Toulon, c’est un challenge pour devenir encore meilleur. J’ai envie de cette pression, de cette excitation les jours de match.
J’espère qu’on se souviendra de moi comme un mec qui était un compétiteur ultime, qui donnait tout ce qu’il avait dans le bide. Je n’ai jamais pensé une seconde que j’étais le mec le plus talentueux et ça me va bien si on dit que j’étais un gros bosseur, un affamé de la gagne. Qu’on se rappelle aussi des obstacles que j’ai surmontés, des difficultés que j’ai affrontées. Tout ce que je suis, je le dois à mes efforts, à un travail sans relâche. »
Pour conclure, Dan Biggar a réagi aux vidéos virales qui ont circulé sur le web, le concernant, au sujet de ses tics au moment de buter. Extrait:
« Ça date de 2015, il y a sept ans. À l’époque, je ne réalisais pas que j’avais tous ces tics. J’en ai pris conscience en voyant ces vidéos. Bah, au final, ça m’a bien réussi : je n’ai manqué que deux coups de pied pendant la Coupe du monde. Du coup, si ça marche, il faudra peut-être que je remette ça en Top 14. Je n’ai jamais eu honte de moi. Vous savez, quand je rentre sur un terrain, j’oublie les caméras de télé. Je ne fais pas le beau. Je suis trop concentré sur le job. »
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