Ce samedi, la Section Paloise a pris une véritable claque sur la pelouse de Toulouse.

Les Béarnais se sont inclinés sur le score de 55 à 10.

Interrogé via Midi Olympique, le demi-de-mêlée de Pau, Thibault Daubagna confirme que cette défaite fait très mal à la tête. Extrait:

C’est toujours difficile à encaisser, en raison de l’ampleur du score, forcément. Nous avons été battus sur le jeu au sol. Nous avons eu du mal à garder ce ballon. Dès que nous avons lâché, ils nous ont fait très mal en contre. On avait démarré plutôt bien le match, avec vingt minutes de qualité. Après ça, nous n’avons plus eu grand-chose à nous mettre sous la dent. Mais nous avons été incapables de marquer sur nos rares occasions. Le score est lourd, ça fait mal. On a un peu honte ce soir pour nos supporters qui étaient venus nous voir.

Nous avons le sentiment de bien démarrer pendant vingt minutes, mais nous n’avons pas été efficaces avec le ballon. On jouait contre le vent, et nous avons eu des opportunités, sans réussir à scorer, que ce soit un essai ou même trois points. Et eux, en revanche, ils ont commencé à nous faire mal en contre, à nous être supérieurs dans le jeu au sol. Les Toulousains ont commencé à mettre en place leur jeu et c’était très dur de les stopper.

Il regrette également la blessure de Joe Simmonds. Extrait:

Forcément, quand c’est ton maître à jouer qui sort… Cela a un petit peu perturbé l’équipe, d’autant plus avec un 6-2 sur le banc. Il a fallu se réadapter. Mais forcément, quand tu perds ton maître à jouer, ce sont tes repères qui partent. Après, on ne peut pas se cacher non plus derrière ça, car nous avions des ressources. Ce n’est pas à cause de ça qu’on a perdu le match. Mais oui, ça a fait partie de la désorganisation.

Il affirme avoir honte de ce résultat. Extrait:

A Toulouse, on le sait, ça peut aller très vite. Mais ce qui est important face à ce genre d’équipe, c’est de pouvoir marquer quand on a les opportunités. Parce qu’on sait que lorsque les Toulousains commencent à appuyer, ça fait mal. Nous n’avons jamais su répondre à leurs occasions, alors que les Toulousains arrivent à marquer 7, 14 points en deux occasions. Nous, quand on arrive devant leur ligne, on ne marque pas. C’est frustrant. Petit à petit, on perd des forces, en plus de ça, en étant battus sur le jeu au sol et en perdant notre demi-ouverture, nous sommes obligés qu’ils étaient bien meilleurs que nous. On ne se cherche pas d’excuses, car je le répète, nous avons honte du résultat.

Il s’agit clairement d’un coup d’arrêt pour Pau. Extrait:

C’est un coup d’arrêt. Nous étions sur une bonne série, mais on savait très bien où on mettait les pieds. Il faut rester humble. Aujourd’hui, on n’avait pas ce qu’il fallait sous le capot pour rivaliser, en étant si peu pragmatiques et si faibles sur le jeu au sol.

J’ai le sentiment que physiquement, nous étions plutôt bien. Nous avions fait une bonne semaine de travail et nous avions un plan. Après, le rugby, ce n’est pas de la théorie. C’est juste sur le terrain. Ils nous ont battus sur les zones de rucks, clairement. Ils nous ont contesté beaucoup de ballons. Ils nous ont ralenti beaucoup les ballons. Et nous, quand on est arrivé à mettre un peu de vitesse, on a fait trop de fautes, trop de petites scories, trop d’en-avant, trop d’imprécisions. Contrairement à Toulouse. C’est un bon apprentissage pour nous. On a des occasions et contre ces équipes-là, il faut être très pragmatique. Il faut marquer dès que tu peux pour essayer de rester collés au score sinon Toulouse arrive à mettre la main sur le ballon et arrive à petit à petit à devenir un rouleau-compresseur. Il faut qu’on apprenne car, encore une fois, on a un peu honte du score, pour tous les gens qui étaient venus, pour tous les gens qui nous supportent, mais aussi pour notre groupe. Nous avons d’autres matchs à jouer maintenant. Il faut garder la tête prête.

C’est de la frustration, forcément. Encore une fois, quand tu es au milieu d’un terrain, avec toutes ces personnes qui te regardent et qui te supportent, tu as un peu honte, forcément. Mais encore une fois, il faut l’assumer. On s’est dit que nous avions eu des opportunités mais que nous n’avions pas su les mettre au fond.