Les mots forts de Gabin Villière : « Des larmes ont coulé sur les joues de chaque mec ! »

Les mots forts de Gabin Villière : « Des larmes ont coulé sur les joues de chaque mec ! »

Le mercredi 22 novembre 2023 à 21:03 par David Demri

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L’ailier du Rugby Club Toulonnais, Gabin Villière s’est longuement confié dans les colonnes du journal régional Var-matin pour évoquer son retour à Toulon.

Il explique avoir réussi à décrocher du rugby grâce à ses vacances passées à l’Ile Maurice. Extrait:

J’appréhendais de couper. Je ne savais pas si j’allais réussir à lâcher prise. Finalement, une fois sur place [il est parti à l’Île Maurice], j’ai réussi à décrocher, à me reposer la tête et le corps.

Il indique toutefois avoir regardé les matches du RCT. Extrait:

Les matchs non, impossible, je les ai regardés (rires). Je suis également allé à la salle, et courir un peu sur la plage. Pas tant parce que je n’arrive pas à déconnecter, mais parce que j’en ai besoin. Même si je n’étais pas joueur de rugby, j’irais courir. Je me suis vidé l’esprit, j’ai pris l’air. C’était agréable.

Dans la foulée, il a expliqué pourquoi il a tout de suite rejoué avec Toulon dès la fin de la Coupe du monde, sans prendre de vacances. Extrait:

En fait, je ne m’attendais pas à être de retour aussi tôt… Avec ma compagne, nous avions donc déjà booké quelque chose pour l’après Coupe du monde. Sincèrement, je pensais qu’on irait au moins en demie, ce qui nous aurait ajouté deux semaines de compétition. Donc je suis revenu avant la date des vacances, et j’ai joué ces deux matchs avant de couper. Mais finalement, heureusement que ça s’est passé ainsi. Partir juste après une élimination en quart… ç’aurait été compliqué de lâcher prise, de penser à autre chose qu’au rugby et à ces trois mois d’aventure. Elle est et sera toujours dans les têtes. Mais il faut avancer.

Il précise penser tous les jours à la Coupe du monde manquée des Bleus. Extrait:

Tous les jours. On a des regrets, on pense à ce qu’on aurait pu mieux faire. Je pense à l’aventure rugbystique, humaine, qui a été énorme. L’arrêt a été brutal. Trois mois de vie commune qui s’arrêtent d’un seul coup, ç’a été un choc… Jouer une Coupe du monde en France, c’est une opportunité qui ne se présente qu’une fois dans une vie…

Il explique comment il pense pouvoir faire le deuil de cet échec. Extrait:

Je pense qu’il faut se replonger dans le projet club, se fixer des objectifs, penser au prochain Tournoi… Tu dois aller de l’avant, même si c’est impossible de ne pas penser à ce que tu aurais dû faire. Ou mieux faire. Tu as tout donné, fait le maximum, mais tu ressasses, en te disant que tu aurais pu aller chercher plus. En réalité, je crois que cette douleur ne passera pas, qu’elle restera en nous. Ça s’atténuera avec le temps, on finira par moins y penser, mais l’oublier est impossible.

Sortir en quart, c’est faire le même parcours que tant d’équipes que nous avions battu depuis quatre ans. Ça fait mal. Il n’y a eu ni finale, ni troisième place, rien. On fait partie des huit meilleures équipes, d’accord… mais on n’a rien à se mettre sous la dent. C’est le plus douloureux.

Le lendemain de l’élimination a été terrible. Extrait:

Traumatisant je ne sais pas, mais ç’a été une journée étrange… Que ce soit les joueurs, le staff, on était tristes, des larmes ont coulé sur les joues de chaque mec. Chacun rejoignait son transport pour rentrer, on voyait les copains partir, on se rendait compte que c’était vraiment terminé. Retour à la réalité, alors que la veille on ne s’y attendait pas du tout, on pensait passer. Ç’a été brutal, douloureux et triste.

Bien sûr que oui, on savait que c’était une possibilité, qu’il y aurait un vainqueur et un vaincu. Nous étions préparés à l’idée qu’on puisse perdre. Ce à quoi nous n’étions pas préparés, c’était la douleur que ça allait causer…

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