Le trois-quarts centre du Rugby Club Toulonnais, Duncan Paia’aua s’est confié dans les colonnes du journal régional Var-matin pour évoquer la période délicate traversée par le club Varois.

Questionné sur la nouvelle défaite concédée contre Pau le week-end dernier, le joueur Toulonnais ne sait pas quoi répondre. Extrait:

Je ne sais pas quoi répondre. Pau a lu notre attaque, a dominé l’occupation, le mouvement… C’était affreux.

Il explique ce que le RCT doit améliorer en urgence. Extrait:

Nous avons des joueurs capables de gagner des duels, mais aujourd’hui on attend surtout de nous que la structure soit parfaite. Sauf que le rugby n’est pas « parfait », c’est un sport d’adaptation, qui consiste à lire ce qu’il se passe sur le terrain. Le système, on doit le respecter autant que possible, mais quand on se retrouve en un contre un, ce n’est plus du tableau noir… Il faut parfois se faire confiance.

Il confirme vivre assez mal cette période négative. Extrait:

C’est interminable. On voit que les choses ne fonctionnent pas… Mais restons solidaires. Comme nous l’avions fait quand nous étions 14^es en 2022. Tant qu’on restera ensemble, on pourra construire et avancer…

Il précise avoir du mal à dormir la nuit et être forcément inquiet. Extrait:

C’est douloureux. J’ai du mal à dormir. Et je ne suis pas le seul. Quand on arrive le matin, les têtes sont basses… Tous les joueurs aiment ce sport pour les moments de partage: on s’amuse sur le terrain et à la fin, on célèbre entre amis. Ce n’est pas le cas en ce moment… Il nous faut un déclic. Je ne sais pas comment il arrivera, alors restons ensemble, continuons de croire en ce qu’on nous demande. C’est comme ça qu’une grande équipe doit réagir.

Sur le plan personnel, il explique ne pas être satisfait de ses prestations. Extrait:

Dès mon retour du Mondial, j’ai eu un pépin au mollet qui m’a fait perdre du temps. Et puis, pas mal de choses ont changé entre mon départ pour la Coupe du monde et mon retour. Le système, le groupe… Mais enfin… On parle beaucoup de système, mais des joueurs comme Leicester Fainga’anuku, Jiuta Wainiqolo ou Waisea Nayacalevu sont capables de faire des différences sur chaque action. Sauf que pour être dangereux, il faut qu’ils aient des ballons. A Pau, je crois n’avoir touché que deux ballons. Comment, alors, faire la différence? Il faudrait qu’on utilise les qualités de chacun.

Pour conclure, Duncan Pai’aua indique savoir qu’il ne répond pas aux attentes du staff sur le terrain. Extrait:

Pierre souhaite que je me comporte en leader. Que je m’impose. Et en ce moment, je sens que je ne réponds pas à ses attentes. Alors je travaille plus. Je m’évertue à faire ce qu’il me demande. Maintenant, on échange beaucoup, et je lui explique que je me sentirais plus utile avec plus de ballons. C’est ce qui me permettra de redevenir le joueur que tout le monde connaît.