Les mots forts de Boris Bouhraoua sur le terrible dérapage de Masivesi Dakuwaqa
Les mots forts de Boris Bouhraoua sur le terrible dérapage de Masivesi Dakuwaqa
Le jeudi 6 février 2025 à 0:20 par David Demri
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La semaine dernière, une affaire extra sportive est venue polluer le groupe du Biarritz Olympique.
Le Fidjien Masivesi Dakuwaqa a totalement perdu les pédales en raison de l’alcool, lors d’une soirée organisée par les joueurs durant la trêve.
Alors que ses coéquipiers voulaient le convaincre de ne pas prendre le volant alcoolisé, Masivesi Dakuwaqa a soudainement violemment mordu son coéquipier Pierre Pagès au visage.
Le joueur Biarrot a rapidement été conduit à l’hôpital et 20 points de suture ont été nécessaires pour le recoudre.
Interrogé via Midi Olympique, le manager du BO, Boris Bouhraoua est revenu sur ce terrible incident.
Avant toute chose, il a une grosse pensée pour Pierre Pagès et sa compagne. Extrait:
J’ai envie d’être très clair là-dessus. En tant que manager, j’ai envie de féliciter Pierre Pages. Il a eu un comportement incroyable, il a été extrêmement professionnel dans la douleur. J’ai aussi envie de féliciter sa compagne. Quand je suis arrivé, vendredi matin, pour les voir à la clinique d’Aguiléra, j’ai vu deux personnes courageuses. Je veux vraiment le mettre en-avant. Ils ont eu une force pour traverser cette épreuve.
Ensuite, il a fallu prouver aux joueurs, et à ce groupe, la force qu’il a. Si on fait le remake de cette soirée, on se rend compte que c’est un groupe très puissant, bienveillant, solidaire et ça s’est confirmé avec ce qu’il s’est passé le dimanche, quand on voit comment les joueurs ont accueilli Pierre et ce que Pierre a dit aux joueurs.
Je ne rentrerai pas dans le détail, mais franchement, je suis vraiment fier de ce groupe et de la manière dont il a réagi à cet événement très négatif, et triste.
Même si je suis conscient que c’est le niveau professionnel et que mon rôle fait que je ne peux pas être aimé par tout le monde – ce n’est pas le monde des bisounours – j’ai beaucoup d’affection pour les hommes de notre groupe.
On peut être dur ou avoir des différends avec les joueurs de rugby, c’est sûr, mais j’ai beaucoup de respect pour les hommes qui s’engagent fort pour l’équipe. Ça, c’est important. Humainement, ce qu’on construit, c’est fort.
Dimanche, lors de la reprise de l’entraînement, Pierre Pagès a eu des mots très forts pour le groupe Biarrot. Extrait:
Dès dimanche matin, quand nous avons réuni les joueurs pour reprendre l’entraînement, je ne voulais pas qu’on parle de rugby. C’est Pierre qui l’a fait. Il fallait qu’on traite le plus important, à savoir ce drame, par respect pour Pierre. Ça n’a rien à voir avec le rugby. Je ne vais pas m’en servir pour le match de Mont-de-Marsan, qui concerne une compétition sportive.
Le plus important, dimanche, c’était la santé de Pierre et de tous les joueurs qui étaient autour de ce drame. C’est pour ça que le club a mis en place une cellule psychologique lundi soir. Elle a permis aux joueurs de digérer, au groupe d’avancer. L’histoire de Pierre est plus importante que le match contre Mont-de-Marsan.
Il précise qu’il était au courant qu’une soirée était organisée par les joueurs. Extrait:
J’étais au courant, oui, mais les joueurs sont libres, pour développer la cohésion de ce groupe, de faire des sorties. Ce qui est sûr, c’est que le cadre est très strict. Je l’ai mis en place avec les joueurs, début juillet. J’ai imposé des choses, les joueurs aussi.
Aujourd’hui, si on sort du cadre, on connaît la sanction. Toute l’image négative du club, qu’on peut renvoyer à l’extérieur, c’est sanctionné. Dans le cadre, il y a une ligne au sujet des altercations entre joueurs. C’est strictement interdit. Tout est strict, tout est carré. Le cadre sert à valoriser ou sanctionner.
Il estime que Pierre Pagès pourra rejouer sous peu. Extrait:
Pierre était revenu dans la rotation. Il l’est encore, puisqu’il sera apte à jouer rapidement. Nous avions déjà prévu de rapatrier Kerman (Aurrekoetxea), en négociation avec l’équipe d’Espagne. Pour moi, aujourd’hui, les trois neufs du groupe professionnel sont en activité, puisqu’on va se baser sur une absence de Pierre pour deux ou trois semaines, au départ.
Pour conclure, il indique espérer que Cornell Du Preez réussisse à s’imposer étant donné le probable licenciement de Masivesi Dakuwaqa. Extrait:
Cornell, j’adore sa personnalité. Il est assez réservé, timide, mais aime se dévoiler sur le terrain. Nous sommes plutôt contents de son match à Grenoble et je pense que ça va lancer sa saison en termes de présence sur le terrain.
Avant sa blessure, il avait fait des bons matchs, comme celui à Béziers. On attend plus de lui avec son expérience. On l’a missionné au niveau du leadership, mais nous sommes contents de son rendu défensif.
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