Grâce à sa victoire contre l’Argentine en quart de finale des Jeux Olympiques de Paris, l’équipe de France à VII s’est qualifiée pour les demi-finales de la compétition.

Les Bleus affronteront l’Afrique du Sud en demi-finale, samedi après-midi.

L’entraineur de l’équipe de France à VII, Jérôme Daret s’est confié. Extrait:

« Il fallait qu’on s’approprie le public, ils envoient de l’énergie. » Un sentiment partagé par son joueur Aaron Grandidier. « On n’a pas l’habitude de jouer devant 69 000 personnes, donc ça nous a peut-être joué des tours en phase de poule et on s’est acclimaté à l’ambiance et maintenant feu pour la demie.

C’est quelque chose de nouveau pour tout le monde, ça sera une journée d’optimisation de la performance mais quelque part c’est une belle opportunité. Le championnat était différent cette année, on l’a saisi. Là c’est encore quelque chose d’atypique ça nous va bien, on est flexible, on va s’adapter. »

Paulin Riva s’est confié à son tour. Extrait:

« Avec les garçons on ne se ment pas. On voulait monter en puissance, on va dire qu’on a été un bon diesel. Mais ce que je retiens c’est l’état d’esprit des mecs. Là on a enfoncé le clou d’entrée, on savait qu’ils pouvaient revenir. On n’a rien lâché, on a joué à l’argentine.

Ce soir on est super heureux. Il faut savoir gérer les temps forts et les temps faibles. ce carton jaune, plus que faire mal à la tête, il fait mal au corps, parce qu’il faut se dédoubler. Mais on est resté soudé. Antoine Dupont qui marque cet essai à la fin, c’est ce côté malice qu’on attendait de lui. Demain on va avoir une journée de repos, on va vraiment recharger les batteries. Et samedi feu. »

Aaron Grandidier a également exprimé sa grande joie via Le Figaro. Extrait:

« On avait vraiment à cœur de faire un match propre, complet, de mettre notre jeu en place. C’est ce qu’il nous avait manqué dans le début de ce tournoi. Je suis tellement fier de l’équipe. Mine de rien, quand on est dans le dur comme ça, c’est difficile de s’en sortir. Et je pense que l’on a vraiment répondu présent ce soir.

On s’est rendu compte qu’on avait déjà fait de grosses performances, sans forcément bien commencer. Par exemple à Madrid (en finale du circuit mondial), on ne commence pas de la meilleure des manières. On perd contre l’Argentine, on fait un match très serré contre la Grande-Bretagne. Mais, au final, on gagne. On s’est souvenu de ça. On s’est souvenu de ce qu’on est capable de faire. Et on a réussi à le mettre en place ce soir. » 

Il tente d’expliquer pourquoi les Bleus sont montés en puissance au fil de la compétition. Extrait:

« Peut-être qu’on s’est rendu compte qu’on est aux JO, à la maison. Peut-être qu’on a retrouvé cette «dalle» qu’on n’avait pas le premier jour. C’est difficile à dire. L’Argentine est une équipe très physique, très présente dans les zones de combat. On sait que si on n’était pas à l’heure sur ces secteurs-là, on allait passer une sale soirée. On avait vraiment mis le focus là-dessus. On a bien réussi.

Je sais qu’on vient juste de gagner le quart de finale. Mais jouer dans un stade comme ça, cela procure des émotions que je n’ai jamais vécues dans ma vie. Jouer devant 69.000 personnes, c’est quelque chose que je n’imaginais jamais faire dans ma vie. Je sais que ce n’est que le quart, il nous reste un grand bout de chemin. Mais cela nous procure des émotions de malade ! J’étais presque en larmes à la fin du match. Merci aux supporters de nous avoir portés comme ça. Je n’ai pas les mots..

Aujourd’hui, on a une équipe qui est vraiment complète, du 1 jusqu’au 14. C’est notre état d’esprit : que l’on soit titulaire ou remplaçant, on veut être efficace pour l’équipe. Même si j’ai débuté le tournoi sur le banc, je savais que j’allais avoir une opportunité pour monter ce que je sais faire. Ça s’est présenté en quart de finale, donc tant mieux pour moi. Mais on ne se prend pas la tête avec ça. C’est l’équipe qui prend le dessus. »

Pour conclure, il évoque la demi-finale contre l’Afrique du Sud. Extrait:

«C’est un pays mythique du rugby. Ils sont doubles champions du monde en titre à XV. Là, ils viennent de battre les Blacks, alors qu’ils sont passés par le TQO (tournoi de qualification olympique). Il ne faut surtout pas les sous-estimer. On préparera ce match ce match comme il faut.»  

Antoine Zeghdar s’est confié via Midi Olympique. Extrait:

Peut-être qu’on était un peu sous le stress. On a en tout cas étudié nos erreurs et nous avons su rectifier le tir. L’équipe a bien joué, avec ses forces. On savait qu’il fallait mettre la main sur le ballon. À 21-0, on était satisfaits. Il fallait que l’on prenne le temps, qu’on le fasse passer. À la fin, on a récupéré des pénalités et ça s’est bien fini. L’Argentine est une équipe de très bon calibre. C’est la deuxième fois qu’on les bat. On peut en être satisfaits.

Il a parlé de l’ambiance. Extrait:

Le Stade de France plein, avec presque tout le monde derrière nous, ça donne un surplus d’énergie. On se sent tellement poussé, ça galvanise. À la fin, c’était exceptionnel. Après l’essai de Toto, on a tous explosé de joie.

Pour conclure, il évoque la demi-finale contre l’Afrique du Sud, programmée samedi. Extrait:

Cette année, ils ont été peut-être un peu moins bons que les autres saisons. Là, ce sont les JO, c’est différent. Il faut prendre au sérieux toutes les équipes, l’Afrique du Sud nous a montré qu’il ne fallait pas les sous-estimer. Ce sont des petits gabarits, surtout, avec des appuis redoutables. Il va falloir s’en méfier.

Ça n’arrive pas souvent mais, dans le rugby à 7, il faut savoir s’adapter. La cérémonie d’ouverture ? Nous n’irons pas. Il faut savoir ce qu’on veut. Et ce qu’on veut, c’est l’or.