Les Français à l’étroit (lequipe.fr)
Les Français à l’étroit (lequipe.fr)
Le mardi 25 janvier 2011 à 13:45 par David Demri
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Les deux délocalisations de Biarritz et Perpignan à Anoeta et Montjuic sont une nouvelle preuve de la précarité des infrastructures françaises.
Bien sûr, il y a le charme d’une délocalisation. De ces déplacements transfrontaliers pour s’émanciper sur la scène européenne et populariser le rugby français dans un esprit festif. Sans oublier de maximiser les recettes de billetterie. Opposé au Stade Toulousain en quart de finale, Biarritz va retrouver l’enceinte bouillante d’Anoeta (Saint-Sébastien) alors que l’USAP défiera Toulon à Montjuic (Barcelone). Une première espérée depuis quinze ans par Paul Goze. Mais si l’on oublie quelques secondes l’euphorie de ces rencontres entre réprésentants du Top 14, ces deux « exils » témoignent aussi de la précarité des infrastructures sur le sol français. «Cette double décolations est la preuve que nous sommes sous-équipés» insiste Pierre-Yves Revol dans les colonnes du Parisien.
Le président de la LNR est bien conscient que «l’essor du rugby français depuis quinze ans ne s’est pas accompagné dun plan analogue de développement des enceintes sportives.» On comprend mieux l’insistance de Bernard Laporte pour doter au plus vite Bayonne d’un nouveau stade. Habitués du voyage jusqu’a Saint-Sébastien (à 38 km de Biarritz), les Biarrots n’auront aucun mal à remplir les 32 000 places d’Anoeta (contre 15 000 pour Aguiléra). Les supporters du BO ont toujours répondu présents, notamment l’an passé face aux Ospreys (quarts) et au Munster (demie).
Pour l’USAP, en périple à Barcelone (à 150 km de Perpignan), le défi est un peu plus grand. Les Catalans parviendront-ils à remplir les 55 000 places de Montjuic ? Paul Goze, qui travaille pour se rapprocher du rugby catalan, espère déjà que ce quart ne se dispute pas le même jour que la rencontre du Barça contre Almeria au Camp Nou. «Je pense que Paul Goze a étudié tous les risques et qu’il sait ce qu’il fait, souligne Mourad Boudjellal, le président du RCT. Je dis respect, car ce n’est pas gagné. Ce sera un exploit.» Comme celui de doter à moyen terme les clubs du Top 14 de stades décents.
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